Chapitre 10

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Étonnamment, je n'ai pas mal à la tête au réveil, malgré tout l'alcool que j'ai ingurgité. Mais j'ai des courbatures dans presque tout le corps. Le cerveau ramolli, je peine à me rappeler ce qu'il s'est passé. Il m'a suffi d'ouvrir les yeux pour me rappeler que...

Merde, j'ai couché avec lui.

Je pique un fard en constatant que nous sommes tous les deux enlacés, et complètement nus. Allongé à mes côtés, Andréas dort profondément, à mon plus grand bonheur. Contre moi, son corps est si chaud qu'il semble presque fiévreux. Son bras gauche est enroulé autour de ma taille, me maintenant collée contre son torse avec fermeté. Le bras droit repose lui juste sous ma tête, son biceps me servant d'oreiller.

Merde, j'ai couché avec lui.

Je tente de me rappeler les consignes que m'ont données mes camarades de meute avant que je ne me jette dans la gueule du loup, mais aucunes d'elles ne concernent le sexe, ce que je dois faire si ça arrive ou pas, et si je devais passer à l'acte ou non. Bon, il faut que je réfléchisse à la situation. Je relève la tête afin d'analyser ma position. J'ai la poitrine écrasée contre son torse et ses jambes ont emprisonné les miennes. Je ne parle même pas de la position de son engin.

Merde, j'ai... bon, il faut que je parte.

Je refoule la panique et tente de m'extirper de son étreinte en douceur. J'agrippe doucement le bras autour de ma taille et tente de le dégager, sans succès. Il a comme été collé à ma peau à la super glu.

Malheureusement, alerté par mes mouvements, Andréas se réveille. Ses iris métalliques tombent immédiatement dans les miens. Il est vraiment sexy le matin, avec cet air ensommeillé et ses cheveux en bataille. Et cette façon attendrissante de me regarder.

-Salut. je lance en tentant de paraître à l'aise.

Andréas se penche et capture mes lèvres en un chaste baiser. Il pose sa main sur ma joue qu'il commence à caresser de son pouce, et appuie son front contre le mien.

-Salut. souffle t-il.

Je ne sais pas si c'est la nervosité ou le simple fait de me retrouver dans les bras de cet homme magnifique, mais je sens mon rythme cardiaque s'accélérer brusquement. Sa main descend jusque dans le bas mon dos qu'il effleure du bout des doigts, comme une caresse légère. Je me surprends à ronronner.

Quelques papouilles, et je démarre au quart de tour.

Andréas a l'air de s'en amuser, fier de lui. Nous restons ainsi un long moment où seuls nos respirations et mes ronrons incessants résonnent dans la pièce. Aucun mot, juste l'expression de nos deux corps emmêlés.

Andréas devient de plus en plus songeur, perdu dans la contemplation de mes yeux.

-Je... J'aimerais te demander un truc. Surtout, ne panique pas.

Ne pas paniquer ?

Sa demande a l'effet inverse, m'affolant plus que de raison.

-Je veux que tu sois ma compagne.

Mon souffle se coupe dans ma poitrine. Fini les ronrons, on n'entend même pas le son d'une mouche voler.

Moi, compagne de lui. Merde, comment veut-il que je ne panique pas !?

Je n'arrive pas à prononcer un traitre mot, ne sachant pas quoi lui répondre. Je ne peux que me contenter de le fixer avec des yeux ronds, la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau. Le loup devient de plus en plus nerveux au fur et à mesure que le silence s'éternise..

-Hasna ?

-C'est... c'est soudain.

Il hoche la tête.

Hostile Désir [ Réecrit ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant