𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 12

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𝑼𝒏 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒂𝒖 𝒅𝒆𝒑𝒂𝒓𝒕

𝑷𝒅𝒗 𝒇𝒆𝒍𝒊𝒙

Tous m'attaquent, des centaines de soldats se dirigent vers moi le regard déterminé, l'envie de me vaincre. J'esquive certains coups et en intercepte d'autres. J'offre un duel avec un soldat qui m'a l'air bien audacieux. Je le fixe avec défi. Il lança l'attaque qui ouvrit ce duel. Mon glaive passe à quelques centimètres de son visage, le déstabilisant. Je passe derrière lui à toute vitesse en esquivant les coups des autres, et lui assigne un coup qui lui fait lâcher son arme.

Je regarde autour de moi, tous m'encerclent. Ils me lancent des flèches, que j'essaye tant bien que mal de stopper. Ma tête me tourne, les soldats ne se retiennent plus, et donnent la totalité de leur force, en hésitant pas à me blesser. J'ai un léger filet de sang qui coule le long de mon bras.

Mon glaive intercepte un katana qui allait me transpercer. Il force sur l'arme, qui se colle à mon front. Je saigne.

Ma mâchoire se contracte, je lâche des pleurs d'agacement.

Dans son regard qui contient de la haine, je sais qu'elle ne m'est pas dédiée, mais je ressens toute cette tristesse. Sa plus grande faiblesse, c'est d'être seul. Si, aujourd'hui, il ose m'affronter, c'est parce qu'il sait qu'il est entouré de ses camarades.

Mais moi, je suis seul contre cette horde de soldats. Toujours l'arme sur ma tête, je force, ma vue se brouille. La seule chose que je perçois, c'est son regard ambitieux et déterminé.

Je mis ma main sur son arme et je la sers de toutes mes forces, même si elle est à deux doigts de me transpercer la main droite. Les autres, choqués, se reculent.

Je vois ma mère qui, ce jour là, dans ce champs si beau m'a dit : « Tu sais, mon fils, la vie est semée d'embûches, malgré tout ce qui peut arriver, voit plus ça comme un test, reste fort, et n'oublie pas qu'avec tout les malheurs du monde, ce paysage-là, est éternel. [...]

Ma poigne se desserre. Maintenant, ce sont des larmes de tristesse et de nostalgie qui prennent possession de mes iris.

Je ferme les yeux, tellement fort qu'ils me font mal. Je me mords la lèvre inférieure.

Je ne peux pas perdre. Aujourd'hui, tellement de soldats me regardent. Je dois être fort, je ne dois avoir aucune faiblesse et être à leurs yeux un roi digne de ce nom, qui sera un privilège pour le royaume. Mais j'en suis incapable.

Maman, je suis désolé. Efkaira, je suis désolé. Hyunjin, je suis désolé...

Mais je ne peux pas.

Je baisse la tête essayant de camoufler aux yeux de tous ma défaite écrasante. Je suffoquerai presque de tristesse, ou de lâcher un cri de douleur dû au katana prêt à me transpercer. Mes sentiments se brouillent, laissant place à un tourbillon de sensations toutes aussi destructrices. Prêt à abandonner et à baisser ma main, j'entends miraculeusement une voix me chuchoter dans ma tête.

"Félix, tu peux y arriver. Tu es capable de tout. Bats-toi, bats-toi comme tu ne t'es jamais battu. Affronte les obstacles. Car, dans la vie, s'il n'y a pas d'obstacle, c'est comme une rivière sans courant, tu ne peux pas avancer."

L'amour de guerre / 𝓗𝔂𝓾𝓷𝓵𝓲𝔁 / Où les histoires vivent. Découvrez maintenant