Chapitre 24

24 2 0
                                    

Je me sentais prisonnier de ce choix, qui dans ma tête n'en était pas un, la réponse était présente et bien la, sauf que j'en cherchais une autre, partir n'était peut être pas la solution, partir vers un autre paysage n'était au contraire même pas une solution mais une obligation qui a construit en moi une tristesse sans nom.

Pourquoi vouloir aimer d'autre horizon alors que la seule chose que j'aime, c'est toi, felix. L'humain peut parfois se compliquer la vie. Sans toi regarde moi aujourd'hui, je fais n'importe quoi c'est comme si j'avais perdue un pilier, le seul pilier qui lui pouvait me rendre censé, heureux.

Je sais qu'il faut que j'y retourne mais en ai-je réellement la capacité. La peur me ronge et je sens mon corps se consume à petit feu, la tristesse m'empare jusqu'à ce que mes yeux ne reflètent seulement un néant profond. Ma vie avait un sens avant, mais pour ton bien j'en ai imaginé que je devais partir. Sauf qu'avec mon cœur il est nécessaire que je reste auprès de toi.

Une odeur qui peut porter à confusion, et un accoutrement digne d'un sans abris. On pourrait dire que sans toi, oui j'ai mal tourné.

Ma vie sans toi est semblable à la plus grande absurdité du monde qui est de séparer l'inséparable, enlever des compléments, qui, sans ceux ci n'est tout autre que rien. Un rien peut avoir plusieurs significations mais pour la mienne c'est quand sans toi ma vie n'est qu'inutile, sans force, sans rage, sans vouloir me battre, juste me laisser couler au fin fond d'un océan sans jamais connaître la fin. Alors oui, je suis faible sans toi, mais avec toi toute les puissances du monde ne dégréeraient pas de nous approcher, pas même d'un centimètre, un centimètre bien trop loin pour profiter pleinement de ta présence, qui illumine, illusionne ma vie qui est accessoirement aussi inutile et morose qu'un vêtement sans tissu.

Je me prépare surement a faire la pire bêtise de ma vie, sur ce bateau déchaîné, je regarde les vagues en croyant voir le reflet de tes pupilles dans l'océan bleu foncé, assombrit par la nuit qui m'emmène tout droit vers le point finale ou de commencement. Désolé père, mais mon sang ne coulera pas que dans tes veines, mais bien sur le sol boueux, ou je me tiendrai droit face à toi, un glaive à la main, en posant sur ta gorge l'objet de ta perte mais aussi l'objet de la survie de mon précieux amour...









«Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n'étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J'ai mieux respiré, j'ai détesté moins de choses, j'ai admiré librement ce qui méritait de l'être. Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n'a jamais été qu'une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela sans doute qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense.»

Albert camus.

1

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : May 27 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

L'amour de guerre / 𝓗𝔂𝓾𝓷𝓵𝓲𝔁 / Où les histoires vivent. Découvrez maintenant