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Novembre 2023

Italie

PDV JULIANA

1 an.

C'est l'âge qu'aurait eu notre fils aujourd'hui. J'étais bien au lit quand ça sonne à la porte.

-Est ce qu'il faut qu'on y aille? je demande.

-On fait le mort. dit Idriss.

Je me cale dans ces bras et j'allais me rendormir quand on entend du bruit dans la maison.

-Reste là. dit Idriss.

Il descend, mais je ne compte pas le laisser y aller seul. Je descend avec lui et on soupire de soulagement en voyant des visages que l'ont connait.

-Putain. dit Idriss.

-Juju.

Je rattrape mon petit frère et le serre dans mes bras. Je ne comprend rien, je fais la bise à tout le monde.

-Crevette, je te présente Jean. dit mon père.

Je pose Jojo et je regarde mon petit frère.

-Tu veux le prendre?

Le dernier bébé que j'ai tenu dans mes bras c'est mon fils.

-Il aimerai faire un câlin à sa grande soeur. continu mon père.

-Qu'est ce que vous faites là? je demande.

-On sait qu'aujourd'hui Ali aurait eu un an. dit Yemma. Alors on vient passé cette journée avec vous.

-J'ai installé le petit déjeuné. dit ma mère.

Je ne voulais pas bougé de mon lit, mais au final, je suis contente qu'ils aient débarquer comme ça. Après mangé, on s'est posé un peu partout dans la maison. Je me suis mise à joué avec les enfants.

-Juju?

-Oui?

-Tu me manques.

-Toi aussi tu me manques Jojo.

-Ali aussi me manque.

Forcément le mot de mon petit frère crée un blanc et me montent les larmes aux yeux.

-Il me manque aussi.

-On va le voir avec papa et maman. il continu. Je lui ai donner mon doudou.

-C'est très gentil. je dis.

-C'est vrai qu'il nous regarde?

-Oui.

-Oh non Juju il faut pas que tu pleures. Papa j'ai dit une bétise?

-Tu n'as rien dit. dit mon père. Elle a juste besoin d'un gros câlin.

Je me sens incroyablement nul quand je laisse exploser une gros sanglots. Mon frère et mes neveux séchent les larmes.

-Je suis désolée. je dis.

-T'excuse jamais. dit Ken.

-Est ce que ça vous dit qu'on aille faire plein de gâteaux? je leur demande.

Les trois garçons ont tout de suite kiffé l'idée. Je me suis levé et on a été faire à mangé dans la cuisine.

PDV IDRISS

Je suis sorti prendre l'air. Mon grand frère me rejoins.

-Je suis désolé. je répond.

-De quoi?

-J'ai été un frère à chier. Tu t'es séparer d'Inès, elle a perdu le bébé. J'ai pas été là.

-Je m'en fou de ça. T'avais bien plus compliqué à géré. De toute façon ça n'allait pas continuer avec Inès. J'ai limite été soulagé de perdre ce bébé. Ce qu'elle vous a dit, m'a mis le démon.

-Nous aussi. J'aurais fait aucun effort si tu serai resté avec.

-Et ce serai normal. Et toi? Ca va?

-Je suis content que vous soyez là. La maison a plus tellement de vie. Aujourd'hui on avait prévu de rien faire.

-Et en dehors d'aujourd'hui?

-On a rangé toutes ces affaires dans sa chambre. J'y passe quand même une bonne heure par jour. Je pleure beaucoup moins. Je vois un psy.

-Italien?

-Ouais. On en voit un chacun de notre côté et un ensemble.

-Beaucoup de psy.

-Mais ça nous fait du bien. Quand on était à Paris je passais mes journées au cimetière. A fumer des spliff. Lia buvait. Là on se quitte plus, on parle tout le temps.

-Ce genre d'épreuve, c'est soit ça vous soude à jamais, soit ça vous déchire.

-Je pense qu'on serai resté à Paris, on se serai séparer avant l'été.

-Vous avez besoin l'un de l'autre.

-Comme jamais. je répond. On s'est tenu en vie mutuellement.

-Tu parles au passé.

-Parce que c'est mieux. On recommence à rire, à sortir. On s'est fait des potes ici. Et ça fait du bien d'avancer.

-Il le faut. Et vous rentré quand?

-Je sais pas. J'ai pas encore pensé à ça.

-Tu as peur?

-Ouais. J'ai peur de me prendre tout de face. Je sais qu'il va falloir, peut être qu'on ira pour les fêtes.

-Ca va faire un an.

-Déjà. je soupire.

-Paris c'est fini alors?

-On va aller vendre la maison. je dis. Ni elle, ni moi on veut retourné là-bas.

-Vous avez raison, vous n'avancerai pas sinon.

-Je pense aussi. Ca se fait doucement mais ça va le faire.

-De toute façon vous n'allez pas vous relevez d'un manque de votre fils comme ça. Je vous admire.

-Pourquoi? je demande amusé.

-La force que vous avez. On en a souvent parlé tous ensemble. Et vous êtes les deux seuls capable de survivre à ça. Depuis que vous êtes ensembles vous avez surpasser toutes les galères parce que vous vous aimez. Et ce que tu me dis là, ça confirme juste ce qu'on pense.

-On est loin d'être sorti. Regarde.

Il regarde Juliana et les trois enfants en train de faire une bataille de nourriture dans la cuisine.

-Je l'ai pas vu comme ça depuis très longtemps.

-Ca ira.

On a passé la journée tous ensemble, à faire des jeux, à danser, à chanter et surtout à rire. Le soir, un vrai camping s'est crée dans la baraque. Je trouve Juliana dans la chambre de notre fils.

-Il aurait adoré cette journée. elle dit.

-J'ai passé une bonne journée.

-Moi aussi.

Juliana se lève et je vais la prendre dans mes bras.

-Merci d'être là. je dis.

-Tu as eu raison. On a bien fait de partir.

-Ouais. On est bien ici.

Je met une de ces mèches derrière son oreille et l'embrasse.

-Au lit mademoiselle Castelle.

Je la met sur mon épaule et elle explose de rire.

Tentation FRAMALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant