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Mai 2024

Italie

PDV JULIANA

-Ne panique pas. me rassure ma mère.

-Imagine je suis enceinte.

-Vous allez en parer avec Idriss et ça va aller.

-Ca ne va pas aller. J'ai déjà perdu un fils, je ne veux pas perdre d'autre enfant. J'y arriverai pas.

-Pisse déjà sur ce test et après on verra.

Je soupire mais je vais faire pipi.

Mes parents et Yemma sont venu pour mon anniversaire. Et je me retrouve à pisser sur un test parce que d'après ma mère je serai enceinte. Je n'y crois pas, et je ne le veux surtout pas.

Je me lave les mains et je donne le test à ma mère. Je me pose sur mon lit à attendre un résultat que j'espère négatif.

-Mon chat?

-Pitié dit moi que c'est négatif.

-C'est positif.

J'ai regardé ma mère et j'ai fondu en larmes. Et forcément c'est pile à ce moment là que mon cher petit ami rentre dans notre chambre. Son regard passe de ma mère à moi et au test que tiens ma mère dans ces mains.

-Je vais vous laissez. dit ma mère.

Elle m'embrasse et me dit qu'elle m'aime. Elle dit je ne sais quoi à Idriss et s'en va. Il ferme la porte et vient s'asseoir sur notre lit. Il prend le test et il comprend que c'est positif.

-T'avais des doutes?

-Non. Maman m'a forcé. Je ne comprend pas comment ça peut être négatif.

-On se protège plus depuis qu'on a fait les prises de sang.

-J'ai toujours mon implant.

-J'en sais rien. il répond. De toute façon aucune contraceptions est fiable à 200%.

-Je vais avorté.

-Quoi? il dit.

-Je vais avorté?

-Tu ne le veux pas? il dit surpris.

-Tu veux revivre ça?

-Hein?

-Je ne serai pas capable d'enterrer un autre de mes enfants.

-Mais personne ne parle de l'enterré.

-Si.

-Nan Lia. On ne parle pas de perdre un autre enfant. Ce n'est pas parce qu'on a perdu Ali qu'on va perdre tous les autres. On a pas de malédiction qui nous suit.

-Qu'est ce que tu en sait?

-Okay. Donc parce qu'on perdu Ali, on n'a pas le droit d'avoir d'autre enfant? Et parce que Ali est mort, tous les autres vont mourir? C'est totalement con ce que tu dis Lia.

-Non.

-Ali était malade, c'est l'infection qui l'a tué.

-Et on a pas été capable de le soigné.

-Si. On a fait tout ce qu'il fallait. C'est les médecins qui ont fait la merde. On a fait notre devoirs de parents. Et la seconde fois aussi on l'a emener quand il fallait. C'est les médecins qui n'ont pas fait le bon diagnostic. Ils l'auraient fait, il n'aurait pas fait d'arrêt cardiaque.

Je soupire et essuie mes larmes.

-C'est ridicule si on s'empêche de vivre parce qu'il y a un risque. Il y a un risque pour tout Lia. A ce moment là nous aussi on arrête de vivre.

Je reste silencieuse et Idriss me regarde.

-Tu comprend ce que je veux dire?

Je soupire.

-Je ne veux pas avoir à revivre ça.

-Il faut passer au dessus.

-Je ne veux pas y arriver.

-Okay. il soupire.

-Okay?

-Ouais. Okay. Si tu ne te sens pas, moi je te suis. Ca ne sert à rien qu'on se dispute pour ça. Je te soutiens Lia. Si tu veux pas alors je vais prendre rendez vous à la clinique.

-Merci.

Le sujet clos, on est sorti de la chambre pour reprendre une vie normale. J'aide Yemma à faire à manger ce soir.

-Idriss m'a dit. elle dit.

-Je me doute.

-C'est quelques choses que je parle très peu. Je ne sais même pas si Idriss et Hakim le savent. J'ai perdu un enfant.

Je la regarde perdu.

-J'avais 28 ans, c'était une petite fille. Elle est décédé pendant l'accouchement. Son cordon s'est enroulé autour de son cou. Et à l'époque il y avait moins moyens en Algérie. Alors on avait pas vu qu'il fallait une césarienne. Enfin bref. Mon mari n'en n'a jamais parlé. J'ai fait mon deuil de mon côté. Et j'ai voulu un autre enfant. Quand je lui en ai parlé, il a été catégorique. Il était contre. Parce que c'était sa seule fille à l'époque, il en rêvait et même si il en parlait pas, il souffrait de la situation. J'ai pris plus de cinq ans avant qu'il soit d'accord. Et on a eu le père des garçons. Ca a été son fils préféré, et après on a eu des filles.

Je ne répond rien, je ne savais pas.

-Je vais faire une métaphore très grossière. Mais son décès peu s'apparenté à une chute de cheval. Elle est soudaine, on est pas préparé, on tombe comme une merde. Mais on remonte, parce qu'il faut remonté. Et on sait faire, on fait en sorte que cette chute ne dicte pas ta vie. Il ne faut pas que le décés dicte ta vie Juliana. Je sais ce que sait. Si tu ne passe pas au dessus ça aura raison de ta vie, et crois moi ton couple ne tiendras pas.

-Je ne veux pas d'un autre enfant pour remplacer Ali.

-Un enfant ne se remplace pas. Jamais. Ces frères et soeurs ont connu l'existance d'Amaya. Elle s'appelait Amaya.

Je ne répond rien. A vrai dire je suis resté dans ma bulle toute la journée.

-J'ai pris rendez-vous. me dit Idriss. On y va dans deux semaines.

-Merci.

-On ira tous les deux.

Il embrasse mon épaule dénudé.

-Je t'aime. il dit.

-Moi aussi.

Je me suis endormi dans ces bras.

Tentation FRAMALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant