PEARL
15H00.
Deux heures. Deux heures que la séance de groupe avait commencé. Chacun devait, à tour de rôle, raconter son histoire. Pour la centième fois, un psychologue tentait de décortiquer les émotions et les pensées des patients. Mon tour sautait toujours ; pour la simple raison que mon traumatisme a disparu de ma mémoire. Pourtant, on m'obligeait à assister aux séances de groupes. Selon les médecins, entendre les histoires des autres pourraient m'aider à me souvenir de la mienne. Ils ne sont pas tous perspicaces.
16H00.
Une fois la séance terminée, le groupe se dissipa rapidement. Lecture, télé, balades, ateliers... sont les activités qui nous étaient proposées. Très peu pour moi. Je me précipitai rapidement dans ma grande chambre vide. Il n'y avait que peu d'affaires. En fait, rien du tout pour être exacte. Je suis arrivé ici sans le moindre bagage. Il n'y avait qu'une pile de vêtements sur une chaise blanche, comme le reste de la pièce.
J'attendais la nuit avec impatience. Je ne me souviens que très peu du moment de mon internement. Mon sens de l'observation m'en apprenait beaucoup sur le fonctionnement de l'hôpital. Je connaissais le planning des infirmières, des aides-soignantes, ainsi que des différentes rondes des gardiens. J'avais précisément 3 minutes et 30 secondes pour m'extirper de cette prison sans attirer l'attention. Depuis mon arrivée, je m'étais rapidement créé une routine. La nuit tombée, je m'en allais visiter la ville. Généralement, je prenais un chocolat en terrasse. Je voyais des centaines de personnes défilées devant moi, et j'imaginai... quelle vie avaient-ils ?
Depuis cette fameuse nuit de black-out total, je suis incapable d'éprouver quoi que ce soit. Il n'y a que le néant.
Certaines personnes ont une aura exceptionnelle. Une lumière interne si intense, qu'elle déborde par chaque pore de la peau. Quand j'imagine la mienne, tout ce que je vois c'est une ombre.
Comment ai-je pu en arriver là ?
NATE
19H40.
Adossé contre le mur, je regardai la bande prendre connaissance des plans.
- Eh Nate, je peux savoir comment tu as réussi à le dégoter celui-là ? Ça fait un moment qu'on essaye de lui mettre la main dessus ! Rigola Dave.
- Faut croire qu'il est loin d'être aussi discret qu'il le pense lui répondis-je, en arquant un sourcil.
La cible de ce soir n'est autre que Richard Davidson. Une sacrée petite merde. Très connu pour son réseau de proxénétisme. Ce qui le fait bander ? Des gamines, des pauvres filles qu'il arrive à matrixer. Assez pour qu'il arrive à leur faire croire qu'elles ont besoin de lui pour vivre.
- Ce soir il sera au Gold Club. On va le chopper là-bas. Poussez-le à sortir à l'arrière de la boîte, et je m'occupe du reste ordonnais-je.
- Ça ne devrait pas être compliqué, ce mec est complètement con. C'est étonnant qu'il ne soit pas déjà mort et enterré rigola James.
- Mmh.. d'ailleurs, si je peux me permettre, faites en sorte que la mission ne prenne pas trop de temps. J'aimerais bien pouvoir visiter les lieux, si vous voyez où je veux en venir... cria Peter, un petit sourire en coin.
Ces mecs étaient comme ma famille, on se connaissait depuis la primaire. On a commencé à trainer ensemble étant môme et depuis, on ne s'est plus jamais lâché. Je pourrai donner ma vie pour ces têtes de nœuds.
23H00.
- C'est l'heure, prenez le matériel et mettez-le dans la voiture. Je monte prendre quelque chose et je redescends.
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Système Limbique
RomanceLes êtres humains sont capables du meilleur, mais aussi du pire. Le cerveau est complexe, même peu compréhensible. A chacun sa vision du bien, et du mal. Mais comment distinguer les deux lorsqu'on ne ressent rien ? Tic, tac, tic, tac... Le même son...