Un amour de Serpentard

Chapitre 2

Pansy avait dormi à la maison, à la demande de mon père.

Dimanche midi, nous descendions de ma chambre à l'appel de ma mère, annonçant le déjeuner.

On s'installa autour de la table, Pansy encore et toujours accrochée à moi comme un niffleur à son butin.

Alors que ma mère commençait à servir les assiettes mon regard parcouru la table et je m'aperçus que quelque chose d'important manquait. Un couvert était absent.

– On attend pas Lety, pour manger ? Demandais-je tendu.

– Oh ! Répondit ma mère contrite. Elle a envoyé un hiboux hier pour dire qu'elle ne viendrait pas.

– Pourquoi ?! Elle n'a jamais loupé un seul déjeuner du dimanche !

Je ne comprenais pas pourquoi elle avait décidé de ne pas venir. Elle avait commencé à passer les dimanche chez moi pour fuir de chez sa grande-tante qui la détestait. C'était sa bouffée d'air frais, comme elle disait. Ça n'avait aucun sens d'annuler ainsi.

– Elle n'a peut-être plus envie de venir. Et puis tu n'as plus besoin de cette fille maintenant que tu es avec Pansy. Intervint mon père désintéressé en repliant son journal et le posant sur la table près de lui.

Je lui décocha un regard noir qu'il ignora. Je sais qu'il ne l'a jamais apprécié parce que sa mère était une Gryffondor mais il savait bien qu'elle était très précieuse pour moi depuis notre rencontre.

– C'est pas parce que je sors avec Pansy que je n'ai plus besoin de Lety ! Lui répondis-je glacial. C'est ma meilleure amie.

– Tu devrais lui dire qu'elle a toujours de l'importance pour toi. Me dit ma mère tout en se tenant avec élégance en bout de table. À mon avis, elle aussi, elle doit penser que tu n'as plus besoin d'elle, maintenant. Après tout, on est à la fin des vacances et rappel-moi combien de fois vous vous êtes vu ou même parlé ?

Ce que me dit ma mère, me poussa à réfléchir un instant et je constata avec effroi que je n'avais eu aucun contact avec Lety depuis deux semaines.

Demain on retourne à Poudlard, je m'excuserais de mon comportement auprès d'elle, dans le train.

Le lendemain alors que j'attendais que Lety entre dans notre wagon habituel, elle n'y mit pas les pieds. Je commençais vraiment à m'inquiéter. Pourquoi elle n'arrivait pas.

Le train quittait le quai et toujours aucune trace d'elle.

Je me leva de mon siège et parti arpenter les wagons à sa recherche.

Par Merlin, elle doit bien être quelque part ! 

Je fini par la trouver dans une cabine, en compagnie de Luna Lovegood, Cho Chang et de cette espèce de Sang-de-Bourbe, Hermione Granger.

En un quart de seconde, elle chuta dans mon estime. Comment une sang-pur comme elle pouvait discuter avec une sang-de-bourbe.

Elle tourna la tête vers moi et alors que je m'attendais à ce qu'elle vienne me rejoindre, elle se contenta de me saluer de la main avant de retourner à sa conversation.

Comment elle peut m'ignorer comme ça ! Et, depuis quand, elle est amie avec ces filles. Sérieusement ! Deux Serdaigle et cette Gryffondor. Elle sait que je déteste Potter, Weasmoche et la sang de bourbe, alors pourquoi ?

Blessé et vexé de son inintérêt, je tourna les talons et reparti à ma place. Je passa le trajet plongé dans mes pensées.

Au banquet alors qu'elle allait s'asseoir à côté de moi, je demanda à Pansy de prendre sa place.

Lety sembla déçu mais ne dit rien. 

PDV Lety

Depuis qu'on est de retour à Poudlard, Drago semble sur les nerfs. Je ne sais pas ce qui l'a mis dans cet état mais je comptais lui demander durant le banquet.

Malheureusement, Malfoy demanda à Parkinson de prendre ma place, ce qui me mit maintenant, moi aussi sur les nerfs. Ça faisait 5 ans qu'on avait toujours été assis à côté pour manger.

Je pris mon mal en patience et attendis la fin du repas pour lui parler.

Plus d'une heure plus tard, tout le monde se leva pour quitter la grande salle et vaquer à ses occupations.

Drago se leva à son tour et alors qu'il allait passer les grandes portes imposantes de la salle, je l'attrapa doucement mais fermement par le bras pour l'arrêter.

Il se tourna vers moi et le regard qu'il me lança, me coupa dans mon élan, me foudroyant sur place.

– Je peux te parler, un instant s'il te plaît ?

Il me regarda de haut en bas avec mépris avant de me répondre sur un ton qui me glaça de l'intérieur.

– Je ne parle pas au traître à leur sang.

Ses paroles me blessèrent au plus profond de moi-même, mon coeur se brisa et les larmes me montèrent au yeux.

Pour éviter qu'il ne le voit, je baissa la tête, ratant ainsi, la lueur de regret qui passa dans ses yeux gris le temps d'une fraction de seconde.

Je relâcha son bras.

– Je pensais que tu valais mieux que ton père mais visiblement je me trompais. Lui dis-je en le fixant dans les yeux avant de quitter la pièce.

Je ne vit pas non plus que mes paroles le blessèrent à son tour.

Je me réfugia dans la bibliothèque, seule pièce calme et reposante.

Je me posa à une imposante table en bois brute avec un livre passionnant sans réussir à me concentrer sur ce que je lisais, les mots de Drago tournant en boucle dans ma tête.

Sans que je m'en aperçoive, des larmes silencieuses, coulèrent le long de mes joues.

– Ça va ? Me demanda une voix féminine sur ma gauche.

Je tourna la tête vers elle pour voir Hermione la mine inquiète, accompagnée de ses deux acolytes.

Je me contenta de hocher la tête pour seule réponse.

– Reste pas toute seule, viens avec nous si tu veux. Me proposa la Gryffondor.

Je la regarda étonnée.

– On a entendu votre dispute, tout à l'heure. Expliqua le roux.

Je leur souris tristement et ils se rapprochèrent de moi avec leur livre respectif.

Leur présence, même silencieuse, me réchauffa le coeur, à cet instant.

Les jours suivant, je resta avec le trio infernal et leurs amis, et pour la première fois depuis plusieurs jours, je passais enfin des moments agréables. 

Même si je pensais toujours à Drago et qu'il me manquait, j'en souffrais de moins en moins grâce à la présence de mes nouveaux amis.

Tout mon temps libre je le passais avec eux, à la bibliothèque, à Prés-au-Lard ou dans leur salle commune et j'adorais ces moments avec eux.