Chapitre 8

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PDV Lety

Sur le quai de la voie 9 3/4, alors que j'étais avec mes amis Gryffondor, mon regard croisa celui de Drago et s'y encra. Nous échangeâmes un sourire et chacun monta dans un wagon différent.

Dans le train Harry nous répéta encore une fois que "ça y est Drago est devenu un mangemorts".

Il prit Hermione à partit mais celle-ci lui répondit honnêtement qu'elle n'était pas sûre de ce qu'elle avait vu. Nous étions tous à bout de patience avec lui.

Frustré par le fait qu'on ne partageait pas son point de vue, il quitta notre compartiment d'un pas déterminé.

Je repensait à nos échanges de cet été.

Drago et moi nous étions échangé quelques lettres pendant les vacances, pas autant qu'avant mais quand même, et jamais il ne m'avait parlé d'une possibilité de rejoindre le camps de Voldemort.

Une chose était sûre, et j'en étais convaincu, si jamais il devait devenir un mangemort, ça ne serait pas de sa propre initiative et j'étais sûre qu'il se sentirait forcé de le faire pour rendre son père fière de lui.

Drago avait beau vouloir s'en défaire, je savais qu'il souhaitait plus que tout l'approbation de son père. 


Une fois dans la grande salle, le directeur fit son discourt habituel de début d'année. Les jumeaux Weasley furent autorisés à revenir à Poudlard durant quelques mois, pour avoir leur diplôme au complet.

C'est à ce moment là, que Drago franchit enfin la porte de la salle, accompagné du professeur Rogue. Il s'assit avec notre groupe d'amis. Quelques secondes après, Harry arriva à son tour, le nez en sang. Mon regard se tourna vers Drago, certaine qu'il n'y était pas étranger et son sourire narquois me le confirma. Nos regard s'accrochèrent et je vis qu'il s'attendait à des remontrances de ma part mais je préférais ne rien dire.

Dumbledor reprit la parole pour nous rapporter l'histoire d'un élève qui avait fréquenté les couloirs de Poudlard, parlant de Voldemort et nous mis en garde en nous disant que sa meilleur arme, c'était nous, pauvres ados crédules et manipulables que nous étions.

Je vis Drago se rembrunir à ces mots.

Le vieille homme détendit l'atmosphère en nous annonçant également l'organisation d'un bal avant les vacances de noël, pour que chacun puisse décompresser et se changer les idées par ces temps difficiles.

Je passa le banquet à la table des Serpentards à discuter avec Blaise et Daphné sous les regards furtifs de mon chère Drago.

J'eus l'impression qu'il n'avait pas trop aimé quand Blaise, pour rigoler, avait passé son bras autour de mes épaules, mais je me faisais peut-être des idées.   


Ce matin-là, dés la première heure de cours, Hermione et moi-même nous rendîmes en cours de potions du professeur Slugorn.

Alors que le cours était commencé depuis déjà dix bonnes minutes, on vit Harry et Ron passer la porte.

Ils nous racontèrent que McGonagall les avait presque forcé à suivre ce cours, jouant sur le fait qu'ils souhaitaient devenir Aurores tous les deux.

Les deux garçon se battirent presque, au fond de la salle, pour avoir le livre de cours en meilleur état. Ron gagna le meilleur exemplaire.

Le professeur promit une fiole de "chance liquide" à l'élève qui réussirait à préparer dans l'heure, le meilleur filtre de "mort vivante". Il précisa qu'à ce jour, un seul élève avait réussi l'exploit de faire un filtre d'une qualité suffisante pour avoir la récompense mais nous souhaita malgré tout, bonne chance à tous.

Nous nous mîmes tous au travail, suivant à la lettre les instructions du livre.

Je vis Harry écraser sa baie au lieu de la couper comme écrit sur la recette, alors sans rien dire je choisi d'en faire de même. Malgré cela, la potion d'Harry fut meilleure que la mienne et il remporta la fiole de potion promise.

J'en fut blessé dans ma fierté. Moi qui avait toujours été la première de la classe en potions, je me retrouvais aujourd'hui à la deuxième place et je n'aimais pas ça du tout.

  Fierté de Serpentard !


Quelques semaines passèrent depuis la rentrée. Drago et moi nous échangions quelques paroles de temps en temps mais nous étions malgré tout encore loin d'être à nouveau amis.

Il me maquait toujours autant et je pense que c'était pareil pour lui, si j'interprétais bien les regards à la dérobée qu'il me lançait en cours, aux repas, dans les couloirs ou même dans la salle commune.

Ça allait faire une bonne demi-heure que je le cherchais partout.

On avait un devoir commun en Histoire de la magie à rendre à la fin de la semaine et il n'était pas à la bibliothèque à l'heure qu'on avait convenu.

J'eus beau arpenter tous les couloirs du château, je ne le trouvais nul part et ça commençait à m'énerver.

Alors que je tournais au coin d'un cent-vingtième couloir, je le vis sortir d'une salle que je n'avais encore jamais remarquée.

Il sortit discrètement par l'imposante porte en bois et tenta de quitter le couloir sans être vu.

Il allait passer à côté de moi, sans me voir, alors je me planta devant lui, l'arrêtant dans sa marche.

– Qu'est-ce que tu fais là, Ortiz ?

Je le regarda surprise. C'était vraiment rare qu'il m'appelle par mon nom de famille. Mais le plus surprenant, c'était cette lueur de panique dans ses yeux.

– Je te cherchais. Tu n'es pas venu à la bibliothèque et je te rappel que le devoir est à rendre dans quatre jours.

– Fou-moi la paix, avec ce devoir. T'as cas le faire toute seule.

Il me contourna sans un regard.

Refusant de le laisser s'en tirer comme ça, je l'attrapa par le bras faisant ainsi remonter un peu sa manche sur son avant bras. Je surpris son regard paniqué, descendre sur ma main. Je suivi son regard et c'est là que je la vis.

Horrifiée, je le regarda dans les yeux, ils détourna les siens et voulant avoir une explication, je le poussa dans une salle de classe vide un peu plus loin.

– Bordel Drago c'est quoi ça ? M'énervais-je une fois la porte fermée.

– C'est rien, laisse tomber.

– Rien ?! M'écriais-je. Tu te fous de moi ?! Drago Lucius Malfoy, tu portes la marque des ....

Il plaqua sa main sur ma bouche.

 – Tu devrais le crier plus fort, pour me faire envoyer à Azkaban.

Je me dégagea de sa prise.

– Désolée. Repris-je plus calmement. Drago, tu as rejoint son camp ? Je lui demanda, peinée, ne comprenant pas son choix. Tu n'es pas comme ça, toi. Tu es quelqu'un de bien dans le fond. Tu te vois tuer quelqu'un de sang froid ? L'interrogeais-je alors qu'il me tournait le dos.

– Tu crois que j'ai eu le choix ? S'emporta-t-il à son tour, me faisant face. On ne m'a pas demandé mon avis. Mon père a décidé pour moi. C'est la voie qu'il a tracé pour moi, depuis ma naissance.

– Pourquoi tu n'as pas refusé ?

– Parce que pour une fois, mon père était fière de moi. M'avoua-t-il en baissant la tête.

Face à sa peine et à sa révélation qui me fendit le coeur, je ne réfléchis pas et le pris dans mes bras dans un geste de réconfort et de soutient.

– Je risquais de mettre ma famille en danger si je refusais. Jamais je ne risquerais la vie de ma mère. Larmoya-t-il.

– Je suis là si tu as besoin, Drago. Je serais toujours là, pour toi.

Il fini par passer ses bras autour de ma taille, me serra fort contre lui et je sentit ses larmes tomber sur mes épaules, les laissant couler sans craintes d'être jugé.

À cet instant, nous agissions comme nous l'avions toujours fait depuis le début de notre amitié. 

Un amour de SerpentardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant