Un amour de Serpentard

Chapitre 5

PDV Lety

Le dîner était déjà terminé depuis plusieurs heures quand je passa la porte de la salle commune des Serpentard, en essayant de faire le moins de bruit possible, pensant tout le monde déjà endormi.

– Tu rentres tard. M'interpella une voix qui me surprit au point de me faire sursauter.

– Bonne nuit, Malfoy.

Lui répondis-je tout en passant, la tête haute et le pas assuré, pour rejoindre mon dortoir.

Il m'attrapa par le bras et sans prévenir, tira d'un coup sec sur la manche de mon pull, sous mon regard alarmé.

– Qu'est-ce qu'il t'est arrivé, Lety ? Me demanda-t-il d'un ton doux, comme avant, avec une pointe d'inquiétude.

– Rien du tout ! Laisse-moi tranquille ! Je l'intima ayant trop peur qu'il comprenne et n'alerte les professeurs.

Je dégagea mon bras de sa poigne et tourna les talons pour rejoindre mon lit.

Il me laissa partir.

Étant préfets, Drago et moi avions le droit, chacun, à une chambre individuelle, pour mon plus grand bonheur.

La porte à peine fermée, je me jeta à plat ventre sur mon matelas, la tête dans l'oreiller et je me mis à sangloter silencieusement en repensant à ces dernières vacances.

Flash-back

Pendant les dernières vacances, j'avais dû rester les deux semaines chez ma grande-tante, enfermée entre quatre murs.

L'anniversaire de ma mère tombait pendant cette période.

Plus le jour fatidique approchait, plus ma grande-tante devenait odieuse avec moi.

Elle me rabâchait encore une fois, pour la mille cent quatorzième fois, qu'elle avait élevé ma mère comme sa propre fille après que sa sœur cadette, ma grand-mère, l'ait abandonnée.

Encore une fois elle me raconta avec mépris, qu'à 20 ans ma mère tomba amoureuse d'un sang-mêlé.

Qu'elle avait tout fait pour les séparer, jusqu'à la menacer de ne plus financer ses études et de la mettre à la porte.

Le sang-mêlé l'avait finalement laissé tomber alors qu'elle était enceinte, la laissant assumer seule.

Malheureusement elle mourut en donnant naissance à cet enfant, moi.

Contraignant ainsi, Malita à s'occuper de celle qu'elle considérait comme la meurtrière de sa précieuse fille. 

Fin du Flash-back

Toute ma vie, elle m'avait reproché la mort de ma mère mais cette fois-là elle avait était bien plus violente que les années précédentes. Si bien que mon corps entier était recouvert d'une multitude de bleus. Heureusement qu'on était en hivers et que je pouvais les camoufler sous mes vêtements.

Seulement, Drago les avait vu.

Maintenant, il ne me restait plus qu'a prier pour qu'il n'en parle à personne.

Je n'ai jamais osé en parler à mon autre grande-tante, le professeur McGonagall. Par fierté ? Par peur ? Je ne sais pas finalement, mais je n'y arrivait pas. 

PDV Drago.

Je la regarda rejoindre sa chambre sans bouger.

Je me rassis sur le sofa et pris ma tête entre mes mains, dépité et dans l'incompréhension.

Pourquoi est-ce qu'elle refusait de m'en parler.

Ça n'était pas un secret entre nous, ce que lui faisait cette femme.

Elle m'avait toujours défendu d'en parler mais elle n'avait jamais eu de telles traces visible sur sa peau claire.

Je me détestais. Rien ne lui serai arrivé si on avait pas mis un terme à notre amitié. Elle serait venu passer les vacances à la maison comme chaque année et n'aurait pas eu à subir ces sévices corporels.

Je ne savais plus ce que je devais faire : en parler à un professeur, au risque qu'elle me déteste encore plus et peut-être la perdre à jamais ou alors garder le secret, comme elle me l'avait toujours

demandé, en espérant regagner un peu de sa confiance mais risquer, qu'un jour les coups deviennent si violent qu'elle s'en relèverait peut-être pas.

  Que dois-je faire ?

Si quelqu'un a la réponse qu'il me le dise, je n'ai que 15 ans après tout. 

Cette nuit-là, je fis le pire cauchemar de ma vie.

Lety subissait encore et encore les coups de sa grande-tante et après d'interminables heures, son corps s'affaissa une ultime fois, reposant dans son propre sang se répandant sur le sol.

Je me réveilla en sursaut et en sueur.

  Ma décision est prise !