Chapitre 18

284 9 0
                                    

Plusieurs mois plus tard

PDV Drago

Aujourd'hui le manoir était en effervescence.

Les raffleurs étaient revenus avec trois captifs dont un qu'ils soupçonnaient d'être Potter.

Me mère était venue me chercher dans ma chambre, me disant qu'ils avaient besoin de moi pour identifier s'il s'agissait effectivement de lui.

Je ne savais pas trop pourquoi ils avaient besoin de moi. Potter était assez reconnaissable avec sa cicatrice.

Quand j'arrivais dans notre salon, je vis avec surprise, Granger et Weasley tenus à bonne distances par les raffleurs encore présent. Je ne pu soutenir leur regard. Ils n'étaient pas au courant de ce qui était arrivé à leur amie et je ne pouvais le leur dire.

En m'approchant, je compris rapidement pourquoi ils avaient eu besoin de mon aide.

Le garçon maintenu sans ménagement par ma tante avait le visage complètement déformé.

On me demanda s'il s'agissait bien de Potter.

Mon père me poussa à me rapprocher pour m'en assurer.

J'observai le garçon avec attention. Ses yeux facilement reconnaissable et sa cicatrice presque effacée me confirma qu'il s'agissait bien de Potter.

J'aurais dû le dire à ma famille, comme ils me le demandaient mais je savais aussi que Lety n'aurais pas voulu que je jette ses amis en pâture aux mangemorts.

– Je... je ne suis pas sûr. Hésitais-je. Qu'est-ce qu'il a son visage ?

Bellatrix s'énerva contre les raffleurs en voyant que l'un d'eux tenait l'épée de Gryffondor, qu'elle était censé avoir caché.

Ma tante fini par ordonné qu'on enferme les deux garçons aux cachots, tandis qu'elle restait seule avec Hermione pour l'interroger, soit disant.

Je pouvais entendre les cris de ma camarade jusqu'à ma chambre.

Je culpabilisais de laisser ma tante faire du mal aux amis de Lety mais je ne savais pas quoi faire. 


Les cris finirent par cesser.

Je descendis, trouvant ce calme suspect.

Mon père parlait avec ma mère et ma tante.

Ils n'étaient visiblement pas d'accord. De ce que je vis, ma mère essayait tant bien que mal de raisonner les raisonner.

Sur le sol, des traces de sang tâchaient le marbre blanc.

Je pris conscience de ce qu'il venait de se passer. Bellatrix avait torturé Granger durant tout ce temps.

  Lety m'en voudrait de rester là, sans rien faire pour ses amis.

Discrètement, je me dirigeais dans la pièce voisine pour récupérer une petite boite. Je croisa Pettigrow qui s'apprêtait à descendre à manger aux prisonniers.

Je l'intercepta alors qu'il approchait de l'entrée des cachots.

– Queudver ! Laisse, je m'en charge. L'intimais-je, feignant l'assurance.

Il sembla réfléchir un quart de seconde, haussa les épaules, me tendit le plateau et s'éloigna.

Plateau en mains, je repris ma route.

J'arrivais devant la cellule obscurcie par le manque d'éclairage.

Ne distinguant personnes, je toussota pour attirer l'attention.

– Qu'est-ce que tu veux, Malfoy ? Demanda hargneusement la voix de Weasley, caché dans le noir.

En temps normal je lui aurait répondu un truc bien cinglant mais là, tout ce que je pouvais faire, c'était baisser la tête d'un air coupable.

– Laisse-le, Ron ! Intervint Potter en venant à la porte de la cellule.

– Tu le défends maintenant ? S'insurgea le roux.

– Il aurait pu dire à sa famille que c'était moi et il ne l'a pas fait. Qu'est-ce que tu es venu faire ici ? Me demanda-t-il calmement.

– D'abord m'excuser de n'avoir rien fait quand Bellatrix torturait Granger. Je lui ai amener de quoi de se soigner, si besoin et de quoi vous nourrir. Je ne peux pas vous faire sortir sans mettre ma famille en danger.

Potter prit la petite boite qu'il tendit à Weasley et me délesta du plateau que son ami lui prit également. 

Potter me fixa bizarrement, comme s'il tentait de lire quelque chose en moi.

– Lety est avec toi ? Demanda Granger tandis que Weasley s'occupait de son bras meurtri.

Je devint pâle, mon regard se voila et je baissa la tête.

La sorcière se leva d'un bond et s'approcha des barreaux.

– Drago, où est Lety ?! Me demanda-t-elle à nouveau, retenant son souffle.

– Je... je suis désolé ! Répondis-je la voix cassée. Je n'ai pas su la protéger.

Les larmes se remirent à couler sans que je ne puisse les contrôler.

J'entendis des sanglots dans la cellule mais je ne pu me résoudre à affronter leurs regards accusateurs.

– Tu n'y es pour rien, Drago.

Je releva la tête brusquement, peu certain d'avoir bien entendu et me heurta au regard triste et compatissant de Potter.

– Tu n'aurais rien pu faire pour la tenir loin du danger de toute façon. Elle était résolue à prendre tous les risques qu'il fallait pour toi et je sais que tu aurais fait pareil pour elle. On a jamais réussi à s'entendre toi et moi mais je sais, qu'elle était heureuse avec toi. Ne regrette rien, ça serai trahir sa mémoire.

Je le regarda incrédule mais sincèrement touché par ses paroles.

Je le remercia d'un signe de tête et remonta dans le salon.

– Qu'es-tu aller faire aux cachots ? Me demanda mon père.

Je passa à côté de lui sans lui répondre.

Ma mère me stoppa et me posa la même question.

– Je leur ai apporter à manger. Je voulais voir si c'était Potter où pas mais au final, j'en sais rien. Si c'est lui, quelqu'un lui a salement refait le portrait. Mentis-je, le coeur battent rapidement.

J'entendis mon père soupirer de lassitude quand il vit que je répondais à ma mère mais pas à lui, refusant toujours de lui adresser le moindre mot.

Je lui avait pourtant bien dit que jamais je ne lui pardonnerais d'avoir tué Lety.

Je regagna ma chambre en silence. 


Dans la nuit, je fus réveillé par des bruits de bataille, venant d'en-bas.

Baguette à la main, je descendis voir ce qu'il se passait.

En entrant dans le salon, je vis Bellatrix et mon père combattre le trio.

Sans que je ne vois rien venir, je fut désarmé par un Expelliarmus, lancé par Potter.

Un grincement au-dessus de nous attira l'attention de tout le monde qui leva la tête pour voir Dobby, en train de rompre la suspension du lustre.

Ce dernier s'écrasa sur le sol, aux pieds de Bellatrix qui injuria l'elfe.

La seconde suivante il transplana avec le trio.

Ma tante poussa un râle démoniaque, la rendant encore folle qu'à son habitude.

Je profita du fait que personne ne s'intéressait à ma présence pour remonter dans mon antre.

Un amour de SerpentardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant