Mes yeux se refermaient instinctivement tout seuls. La douleur s'atténué au fur et à mesure de mes inspirations. Le sommeil revenait me chercher, en vain. La fatigue étant présente, je ne n'arrivais pas à détendre mon être, lorsque tout d'un coup, je ressentais de douloureuses contractions. Je me relevais de mon lit à baldaquin, en repoussant négligemment la couverture rouge, Andrew dormant près de moi. Je marchais difficilement en direction de la salle d'eau, lorsque je sentis un liquide coulé le long de mon entre jambe. Je me pliais de douleur, ma première grossesse avait été beaucoup moins périlleuse que celle-ci. Mon ventre était dur comme de la pierre, ma main jonché sur le mur pour pas perdre l'équilibre.
- Oh mon dieu ! m'écriais-je tremblante de douleur.
Assise sur le rebord de la baignoire, mes larmes commençaient à déferler sur mes joues blanchâtres. Mes cries se faisaient stridents, voire aigues. La douleur était tout simplement insupportable à supporter pour moi. Le liquide coulant toujours sur mes cuisses laisser des gouttes épaisses sur le carrelage blanc. Je devais prendre conscience de la couleur de ce liquide, ma main se mit à remonter jusqu'à mon entre cuisse tandis que je me tenais avec l'aide de mon autre main. Du sang. Sang. SANG !
- Ah ! Non !
Mes yeux se mettaient de plus en plus à pleurer quand je compris le drame, qui se dérouler en moi. Ma paume de main teintée de mon sang, mes cuisses ensanglantées. Une fausse couche. Les contractions se remettaient à me signaler de ce qui se passer dans mon corps, dans mon ventre. Je priais le Seigneur, dans l'espoir que tout ceci n'était qu'un malheureux songe. Ma main remplit de sang agrippa ma chemise de nuit. Mes jambes se mettaient mises à avoir des tremblements incontrôlés.
- A l'aide ! Aidez-moi !
S'il vous plaît venez moi en aide ! Je perds mon enfant !
J'essayais en vain de me redresser pour pouvoir atteindre la corde dorée au pompon rouge vif qui me permettait de signaler à mes domestiques, que leurs présences étaient demandés. Faisant de petits pas, jusqu'à ma délivrance, une contraction m'arrêta dans mon élan. Mon front devenais presque translucide. Je hurlais de douleur, celle-ci me faisait beaucoup plus mal. Je ressentais mon ventre se durcir de plus en plus, tellement que la douleur me remplissais de l'intérieur, mes jambes tombaient sous moi. Je n'arrivais plus à respirer. Mon bébé, s'il vous plaît mon pauvre innocent épargné-le. En position de supplication, le menton rentré, le sang jonchant le sol, je n'avais que la lueur de la lune, comme seul repère.
- Ecouté-moi Seigneur, cet enfant doit-être épargné surtout si c'est (je mis à crier de douleur) une fille. Je ne voudrais pas la voir vivre dans un couvent comme ma toute belle Anita, mes larmes perlées sur mon visage. Je vous en supplie épargnés-nous de ce terrible chagrin. Je ne pourrais pas une seconde fois avoir à faire à mon époux. Aidez-moi !
La bouche entrouverte et les yeux brillants par l'éclat de la lune, je joignis mes mains en signe de prière lorsqu'une autre contraction violente m'emporta dans une vague de douleur atroce, me laissant sans vie en position fœtus sur le carrelage peint de mon sang. Et de celui de l'innocent.
S'il vous plaît épargné-moi.
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La Comtesse De Dunst
Historical Fiction⚠️PUBLICATION LE MERCREDI⚠️ - C'est une fille ! C'est une fille ! Les cloches retentissaient, ce jour-là. Le 15 octobre 1755, en Pologne à Varsovie. - Vive la comtesse de Dunst. J'étais née. Le palais était conquis ce jour-là, tout le monde dans...