Chapitre 13 : Allons danser

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Les invités applaudissaient tous de leurs pleins grés, après le discours de Daniel et de sa femme. Tenant mon verre de champagne à la main, j'en bus plusieurs gorgées de ce breuvage pétillant. La musique s'installa dans toute la pièce. Trois musiciens fredonnaient une chanson romantique, sur leurs instruments. J'étais de tout cœur avec eux. Des couples se levaient de leurs sièges, pour aller danser sur la piste. Tant dis que moi, je restais assise sur ma chaise en ayant une pointe de rêverie d'être à leur place.

M'imaginant moi, dansant telle une déesse par un homme inconnu. Autre qu'Andrew. J'en avais envie, mais je me disais que jamais de la vie mon mari, m'inviterait à danser sur cette gigantesque piste de danse. Finalement, je détournais des yeux vers cette jouissance pour décidément poser mon regard sur la, seul personne ici qui m'est adressé un sourire et des paroles franches.

Il se tenait droit la main sous son menton, le regard presque éteint par l'apparence de ce masque qui, m'empêcher d'y voir un peu plus claire. Bartholomew eut une discussion avec une charmante demoiselle de son âge, à mon avis. Parfois il souriait du même éclat franc, qu'il m'avait offert.
Cela va s'en dire, j'observais, j'admirais et en même temps je contemplais l'être humain qui se trouvait à quelques tables de moi.

- Mais que regarder-vous là-bas depuis tout à l'heure Irmina, Andrew s'emplit d'une colère noire. Il me prit le poignet. Venait, Irmina, nous allons danser.

Son geste m'arracha un gémissement de douleur. Andrew me traînait au milieu de cette piste de danse comme si j'étais un animal à abattre. Me tenant face à lui j'en palissais. Mais comment un tel comportement est-il possible ? Lui qui était au début compréhensible, alors que maintenant il me fit presque peur à en approcher. La main sur ma taille, il la compressa pour se rapprocher plus de moi. Son Eau de Cologne me fit tourner la tête, l'odeur était forte.

Son autre main entrelacée avec la mienne, nous ne formions plus qu'un. Littéralement. Ma seule envie, mon seule souhait s'était de partir loin de lui, et de ce monde intrépide qu'était l'Angleterre. Mon chez-moi me manquer terriblement mais au fond de moi il eut encore cette flamme qui ne cessait de brûler d'impatience.
Les musiciens commencèrent à jouer un morceau de musique à la fois doux, puis rapide et rythmé. Et, bien entendu, mon mari me fis tournaillait à chaque grognement de la contrebasse et du violon.

Nous répétition sans cesse les mêmes pas de danse : devant, derrière puis un autre de côté et pour terminer le tout, une pirouette. Durant toute la musique, j'essayais de tenir le rythme de mes pieds en me montrant digne, de ne pas marcher sur les pieds d'Andrew.
Mais je me disais à ce moment que j'avais trop pensé à Bartholomew, de son regard mystérieux de ces cheveux courts bruns de sa carrure. Me laissant emporter par mes rêveries d'un homme que je verrais sûrement qu'une fois, j'écrasais le pied droit de mon mari.

- Argh ! Irmina m'est qu'avait-vous ce soir regardez où vous poser vos pieds.
Son visage se contracta telle une pierre.
Il me lâcha la main.

- Je suis désolée Andrew je...

Il me coupa la parole d'un geste de la main.

- Taisez-vous, criait-il d'une voix grave en me fixant de ses yeux injectés de sang par la dose de champagne, qu'il a du s'ingurgiter. Levant son doigt devant moi il répondit :

- Nous allons rentrer cette soirée vous fait tourner la tête, prenez vos affaires.

- Non, je ne partirais pas, d'ici j'ai été invité, je resterai jusqu'à la fin, rétorquais-je le cœur battant, les mains moites d'attendre sa réaction de bipolaire.

Andrew se redressa en inspirant profondément. Pourquoi partir ? Juste pour un faux pas de danse qui se trouvait être une erreur. Ou plutôt pour une autre raison floue. J'assumais entièrement la responsabilité de mon regard sur Bartholomew mais, Andrew la peut-être remarqué. Quoiqu'il arrive, je resterais ici pour fêter mon tout premier bal masqué en Angleterre.
Andrew pinçait des lèvres les yeux orageux. Des orages verdâtres.

- Nous partons.

Aucun sourire ne se dessinait sur son visage d'homme calculateur bipolaire. Les larmes me faillirent monter aux yeux. Je l'ai retenais comme je pouvais en remplissant mes poumons de l'air qui vibré autour de moi. Il m'attrapa par le poignet, m'arrachant un crie de surprise. Tous les invités se tournèrent vers nous avec un air d'interrogation et de curiosité pour d'autres. Mes escarpins ne faisaient plus ce bruit claquement sur le plancher, mais au contraire je glissais.

- Lâchez-moi Andrew, vous me faites mal, mes larmes ruisselèrent sur mes pommettes.
Je gesticulais de tous les sens pour pouvoir m'en échapper, mais que lui arrivait-il ? Ce n'était quand même pas pour un pas de danse mal assuré ?
Mon fin poignet s'en échappa de justesse de son emprise d'homme féroce. Je ne pris le temps de voir le dégât qu'il m'avait fait, je courus le plus possible loin de lui. Mon chignon se métamorphosa en laissant mes cheveux à l'air. Les battements de mon cœur brisé s'affolèrent.

•••

Dans un élan de vitesse de ma part, je trébuchais sur ma robe, mais heureusement je n étais pas tombé. Voyant la grande porte vitrée du jardin ouvert, l'air frais me gifla la joue.
Je me sentais totalement désorienté sur les nouvelles scènes d'Andrew, mes yeux me piquaient. La nuit était tombée depuis bien longtemps, je retrouvais petit à petit mes repères. La fameuse fontaine au bruit de plouf plouf. Sentant mon état se dégrader doucement mon regard se posa sur le banc auquel il y a une à deux heures, j'y étais assise.
Je me sentais frileuse.

Les oiseaux chantonnaient une petite symphonie qui me fit oublier tous les problèmes de ma petite vie, sans importance.

- Bonsoir, Irmina, tenez, je n'eus le temps de me retourner, mais je reconnaissais par cœur le son de cette voix enjouée.

Bartholomew me posa sa veste sur mes épaules toutes tremblantes par le froid de la nuit noire. Il s'assit à côté de moi-même tout près de moi, Bartholomew m'observer.

- Que vous est-il arrivé tout à l'heure ?

- Mon... mon... Enfin laissé tomber.

Sentant mon désarroi pour juste prononcer le mot mari Bartholomew n'avait pas insisté. Mais au contraire croyant qu'il ne dirait plus rien, il prit mon bras droit en jetant un coup d'œil horrifié sur mon poignet. Que moi-même je n'avais pas osé regardé.

- Mais Irmina qu'est-ce vous avez au poignet ! il s'esclaffa en voyant la rougeur devenir bleutée.

- Oh ! Vous savez, ce n'est rien, juste un léger accident, je retirais mon bras de son étreinte.

J'entendis qu'il chuchota une petite phrase : vous appelez cela un accident.
Je me retournais vers lui pour lui faire face. Son masque me cachait une bonne partie de son visage.

- Qu'avez-vous ? j'entrelaçais mes doigts par le froid, ce qui fit remarquer par Bartholomew.

Il prit mes mes mains dans les siennes pour les réchauffer de la température glaciale. Juste à ce toucher mon corps en ressenti tous les effets inconnus.
Bartholomew eut un sourire.

- Vos mains sont toutes glacées, il me regarda en ayant son sourire sympathique.

La Comtesse De DunstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant