Chapitre 15 : Enrick

1.9K 129 3
                                    

- Enrick, murmurais-je d'entre mes lèvres. Il ne m'entendait pas, j'étais assez loin de lui. Je me demandais où il pouvait bien aller comme ceci.
Son dos était raidi, les mains où je dirais crispé et sûrement le visage fermé de patience.
Je relevais ma robe qui n'avait pas de jupons à part juste un seul. Loin de là l'idée d'être compressé sous des jupons métalliques et de fer. La magnifique robe que je portai était faite par Williams en personne, quelques jours avant mon arrivée en Angleterre. Cet homme-là, a du talent et j'en conçois qu'il le sut lui aussi.

Je montais au premier étage au couloir magenta et d'un mélange vert pistache. J'appréciais beaucoup la pistache surtout en Pologne quand Anita me ramenait, une coupe de glace après chaque heure d'étude que j'eus avec monsieur Igor. Mais ma chère mère n'appréciait guère car elle disait que, cela me faisait prendre du poids à grande vitesse. Heureusement que j'étais la demoiselle maigre comme un clou. J'eus un sourire en dessinant du doigt le tracé pistache menant jusqu'à ce que, je retrouvais Enrick au passage.

- Enrick, articulais-je mais il ne m'entendait pas, au lieu de ça je le vis passer à gauche puis à entendre une porte se fermer d'un bruit sourd.

Je restais de marbre. Sans vraiment savoir quand son retour était prémédité. Comme même, je n'allais pas rester planté ici à attendre son retour mais quelque chose au fond de moi me disait de rester pour lui parler. La relation que j'ai avec Enrick fit amicale comme il se doit. Malgré de légers dérapages. Non pas des dérapages autres mais disons un touchée sur le bras pour se dire à tout à l'heure ou bien pour se saluer après une révérence. Je ne pourrais mentir si je ne disais pas que ces un bel homme avec ces beaux yeux caraïbes et de son visage fin au trait d'homme viril. Mon cœur ressenti ces émotions. Dieu seul peut être au courant de la suite. Le bruit de la porte me fit sortir de mes pensées réfléchies de femme déboussolée. Enrick en ressortit le regard assombri tenant dans ses mains un dossier de feuilles, je m'en approchais.

- Enrick.

Il releva ces yeux bleus qui me fit un effet de boomerang dans tout mon corps.

- Irmina que faites-vous ici ? Vous avez besoin de quelque chose ? s'enquérait-il à répondre d'une voix profonde comme soucieuse.

- Je dois plutôt vous retourner la question, répondis-je du tac au tac.

Enrick prit une inspiration souple et légère avant de me demander de le suivre dans ma chambre nuptiale. Je le suivis au pas. Entrant dans ma chambre rouge je lui désignai un siège mais il le délecta, d'un geste de la main. Je voyais dans son regard comme quelque chose qui le coincé, le bloqué. Il tournait en rond dans la pièce comme un animal qu'on enfermerait pour un petit moment.

- Vous avez apprécié le bal ? sa question me surpris dans un tel moment.

- C'était mon premier bal, donc évidemment que j'ai apprécié ma soirée malgré la honte qu' Andrew m'a fait.

Enrick releva les yeux vers moi.

- Qui est Bartholomew, Irmina ? il s'avança jusqu'à moi au point de s'asseoir sur cette couverture à la couleur pétante.

- Comment vous...

- Votre mari, sa voix se métamorphosa d'une teinte rauque avec une pointe de douceur pour alléger le tout.

D'un bond je me levai de ma place me dirigeant vers la fenêtre ou le ciel était maussade. Mais que cherchait Andrew dans tout cela ? A me réduire en quelque chose que je n'étais pas ? Pourquoi mettre au courant Enrick de cette personne que j'ai bien aimé là-bas ? Je lève les yeux sur la cour du château qui s'animait devant moi voyant les chevaux emmenaient dans les écuries. Les écuries ? Lui a-t-il dit pour la scène dans l'écurie de ce baiser voler et forcer, que j'en ai encore un goût amer dans la bouche. Ma main se posa sur mes lèvres pour en calmer la sensation de démangeaison. Le bras droit de mon mari s'approcha de moi d'une enjambée. Il posa ses mains sur mes épaules tout avachies.

La Comtesse De DunstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant