Chapitre 3 : Mais qui est-ce ?

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J'étais arrivé au premier étage de ce grand château, d'une taille que je dirais plutôt surprenante.
Arrivée en haut des escaliers, un long couloir étroit  se présentait à moi, je m'arrêtais un instant de marché.
Je ne suivais plus Enrick dans, ça marche nonchalant ; il se retourna vers moi.

- Vous me suivez.

- Je suis effrayée de leurs réactions, je ne serais pas, comment me comporter devant toutes ces personnes, que je ne connais point.

Enrick soupira un instant avant de venir me rejoindre. Il était devant moi la tête levée, montrant son menton carré.

- Irmina ne soyez pas effrayé, c'est votre nouvelle vie qui commence ici.

Cela dit, il avait raison, une nouvelle vie m'attendait de pied ferme ici.
Je baissai la tête en signe de défaite, où des mèches blondes bouclées retomber sur ma poitrine.

Une grande porte de bois blanc s'ouvrit, mon cœur battait la chamade. Je voyais devant moi  toutes ces personnes bien alignées : une lignée qui allait du sang royal jusqu'au sang des plus pauvres, comme ceux des serviteurs.
À ma grande surprise, je remarquais que toutes les femmes étaient brunes, sauf moi.
Enrick se décala de quelques pas de moi pour me  présenter à ma future compagnie. Plusieurs femmes et hommes se tournèrent vers, moi pour m'accueillir où plutôt pour m'observer.
Enrick se racla la gorge.

- Mesdames, messieurs, je vous présente la comtesse de Dunst, Irmina première du nom du royaume de Varsovie, dit-il en se retournant vers moi avec un sérieux très spécial.

Hommes et femmes me firent une révérence gracieuse, que je rendis sans hésiter. La main sur mon ventre, je pliais mes genoux pour faire une révérence des plus royales qu'il soit.
En me relevant plus de vingt yeux me fixaient, sûrement en attente de quelques choses en retour, mais à quoi peuvent-ils s'attendre ?

Je regardais le bras droit de mon futur époux, qui lui me fit un signe de la main me faisant comprendre : que je devais me présenter à ces gens.
En m'avançant vers chacun d'entre eux, des regards observateurs me fixer, des sourires de malice se dessiner sur le visage de ces hommes des deux tranches d'âge.
Enrick me suivait d'un pas protecteur derrière moi.

Avoir tous ces yeux sur soi, on pouvait ressentir que l'on n'était qu'une inconnue, une étrangère parmi tout ce peuple.
Le cœur tapant comme un tambour, à l'intérieur de moi : je m'angoissais toute seule. Voir toutes ces femmes brunes avec tous des yeux clairs ; je me sentais... Exotique.
Moi Irmina, j'étais la seule dans ce château à être blonde, avec des yeux marron qui virés à la couleur noisette, et à avoir une poitrine pas très généreuse à offrir pour mon futur époux.

Je continuais à faire ma traversée quand, d'un mouvement de bras Enrick me tapa sur l'épaule. Je me retournai.

- Comtesse, permettez-moi de vous présenter la baronne Charlotte de Nevill, elle est l'épouse du frère de votre mari.

Oh.

J'ai une belle-sœur. C'est vrai que pour une fille de seize ans avoir, une future belle-sœur. Il me disait que cette Charlotte était mariée avec le duc de Nevill et ils attendaient leurs premiers enfants. En entendant cette chaleureuse nouvelle, je l'ai félicitée de cette future naissance.

Et future tante à seize ans.

Elle avait de beaux cheveux bruns aux reflets caramels, relevés en chignon haut très chic. Son ventre rond se voyait par sa robe toute blanche avec juste, de légère couche de dentelles qui relevait, la valeur de cette magnifique robe.

- Bonjour, dit-elle avec un sourire chaleureux à voir.

J'acquiesçais de la tête.

- Bienvenue chez vous, mademoiselle Irmina, dit-elle une main posée sur son ventre arrondi.

- Merci.

Le seul mot que je pouvais sortir, c'était un léger : merci.
Cette Charlotte de Nevill, et agréable à avoir comme compagnie. Elle parle doucement sans trop, se brusquer sur les mots qu'elle emploie. Avec ça paume de main, elle fit de petits cercles,  sur son ventre. Un timide sourire communicatif se dessinait sur nos deux visages.

Après avoir mettre présenter à toute l'assemblée, je suivis Enrick m'emmenant dans une autre direction du château. Je franchis un large couloir, ou sur les murs des tableaux de fleurs et de vases, défilé sous mes yeux ébahis. Toutes ces couleurs passant d'une teinte pastel, à une autre teinte à l'aquarelle me fascinait.
Tellement de technique pour de grands chefs-d'oeuvre.
Une porte, deux portes, trois portes.
Plusieurs portes défilées à côté de moi, avec seulement une différence pour chacune : la couleur.
Enrick ouvrit une porte de couleur bleu marine avec des bordures de dorée.
Est-ce que c'est ma chambre ? me dis-je dans ma tête.

Quand j'entrai dans celle-ci, l'odeur de la peinture fraîche et du renfermer : n'allais pas du tout ensemble.
Je mis ma main sur mon nez pour arrêter, de renifler cette odeur infecte.
Cette chambre, petite de taille avec au centre un lit simple. Sans décoration autour du lit, même pas un vase, un tableau ou des fleurs.
Il s'avança vers la fenêtre pour en tirer les rideaux bleu pastel : une énorme bouffée de poussière grise s'échappa d'entre ces rideaux. 
La lumière du jour m'aveugla presque les yeux.
Il se retourna vers moi en, claquant ses mains entrent elles.

- Voilà. Pour cette nuit Irmina, vous serez dans cette chambre bleue.

- Je vais rester dans cette même chambre après mettre marier.

Le dernier mot que j'avais prononcé m'arracha une douleur au ventre.

- Non, ce n'est que pour cette nuit. Mais demain vous dormirez avec votre mari, dans la chambre rouge.

- Ai-je le droit à de la compagnie ici ? dis-je en désignant cette modeste chambre, de la main suivie d'un signe de tête.

- Si vous le souhaitez, vous pouvez.

J'avais envie de demander à Enrick la compagnie de Charlotte de Nevill, comme cela en tant que future belle-sœur nous aurions pu faire plus connaissance. Mais je me retins de proposer cette réponse.

- Non, ça va aller, Enrick.

- Très bien mademoiselle, je dois vous laisser pour aller voir votre futur époux. Aller vous bien ? Enrick se tenait devant la porte, un bras derrière lui.

- Oui, ça va Enrick, merci, je balbutiais sur mes mots sachant quoi dire, ou quoi faire.

En le voyant disparaître de cette chambre bleue, je l'appelais :

- Enrick !

Il refit surface sur le seuil de la porte marine.

- Oui ?

- Comment se prénomme mon mari ?

Mon cœur battait plus fort, juste en posant cette question qui n'était qu'une simple question.  
Il soupira un instant.

- Il se prénomme Andrew.

Et il était reparti sans même que je puisse dire ; merci de cette information.

La Comtesse De DunstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant