Chapitre 8 : Un faux pas ?

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Vers l'heure du repas, nous nous installions en face de l'autre.
Je me retrouvais là assise en ayant une vue de cette immense table en bois.
Andrew demanda au serviteur de nous apporter du vin rouge.
Je ne connaissais pas cette pièce, la salle des dîners. La table se trouvait au centre puis contre le mur une cheminée de pierre.
L'entourage de mon mari formait un cercle autour de nous. Il n'allait quand comme même pas nous regarder dans le blanc, des yeux en train de manger.

Mais s'il allait le faire. Une légère pointe de curiosité venait de m'envahir.
Je voulais savoir qui il y avait derrière moi ; je tournais gracieusement ma nuque de côté. Je crus que mon cœur allait flancher. La mère d'Andrew me fixait telle une femme méfiante, pour sa progéniture. Elle eux le regard sombre, les lèvres sèches et pâles. Ces yeux à l'apparence m'envoyer presque un signal, ou bien un message codé.
Parfois j'essayais de savoir, ce qu'il n'allait pas chez moi.

Je détournais des yeux avec difficulté.
Au moment où je souhaitais voir les personnes qui m'entouraient derrière moi, Enrick arriva à la main avec une feuille. Sûrement le menu.
Je remerciais le seigneur d'avoir interrompu ce moment de gêne, car je crus que c'était le pire moment de ma vie.

Mon assiette devant moi j'observais le contenu de celle-ci : salade verte accompagnée d'une vinaigrette blanche, poulpe mariné dans une sauce aux petits légumes de saison.
Dans mon existence, je n'ai jamais dégusté de poulpe, en relevant la tête de mon plat d'exception, Andrew dévora son contenu. Je ne pus savoir comment il faisait pour avaler un tel mollusque en ayant le plaisir de rajouter de la sauce aux petits légumes dessus.
Au moins, il y avait quelque chose dans cette assiette qui se tenait encore dégustant, la salade verte.

Je mastiquais ma salade verte à la vue de tous. J'en avalai maladroitement de travers, ce qui me fit tousser.
Le serviteur m'apporta un verre d'eau que je bus d'un trait, puis il me demanda de lui rendre le verre.
Normalement je garderais le verre d'eau à table comme je faisais en Pologne. Mais ici, ce fut tout le contraire, pourquoi rendre son verre alors que l'on va encore l'utiliser.
De retour dans mon assiette, je finissais ma salade verte en poussant avec la fourchette ce maudit poulpe blanc opaque.

- Vous ne finissez pas votre plat, Andrew s'essuya les recoins de ces lèvres.

Je m'empourprais par, ça remarque.

- Je n'ai pas vraiment une grand appétit aujourd'hui, dis-je.

Il trempa ces lèvres dans le vin rouge, me regardant avec assiduité puis, il s'humidifia la lèvre inférieure avant d'y pincer celle-ci.

- Et votre poulpe ? Vous n'y avait pas touché.

- Je n'apprécie guère les mollusques, le regard avide, j'essayais d'avoir un brin d'espoir pour ne pas paraître, sotte.

L'assemblée rigola de mon dégoût des mollusques, des rires aigus et stridents se faisaient entendre. Mes tympans sifflés. Je jetais un coup d'œil à Enrick qui lui, ne rigoler pas. Son visage se durcissait à chaque bruit de bouche.
Andrew n'en fit rien avec son pouce, il caressa sa lèvre inférieure d'un mouvement lent et régulier.
Je sentis une affreuse pression au niveau de la poitrine comme si, à l'intérieur de moi quelle que chose prenait feu. En réfléchissant, ma tête me disait que c'était sûrement Enrick qui me mettait dans cette état-là.
Surtout par son regard vers l'ensemble de l'assemblée. Mais d'un autre côté mon cœur, me disait que peut-être est-ce Andrew qui me mit dans cet état.

Cette chaleur s'amplifia de plus belle, quand ma grande mère se leva de son siège. Elle se dirigea vers la porte le dos arrondis. Nous, nous levions tous pour la saluer d'une révérence. En étant debout sur mes pieds, mes jambes ne tenaient presque plus toute seule.
La Grande Mère se retourna vers nous, les lèvres pincées.

La Comtesse De DunstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant