La Comtesse De Dunst

Chapitre 30 : La vérité se dévoile

POINT DE VUE D'ENRICK

Deux heures auparavant.

Les couloirs semblaient vides. J'entendais au rez-de-chaussée quelques personnes remuer, terre et mer pour que la demeure soit propre de fond en comble. Ce matin j'avais pu entendre Irmina quittée sa chambre, pour prendre le thé avec la Grande Mère. Je désirais leur faire le service, mais Lucie la gouvernante m'y a empêché en m'ordonnant de rester, à l'écart. La conversation n'a pas pu être audible, pour ma part. Je me promenais dans les couloirs en direction du jardin, pour aller en direction des écuries. Le ciel était gris et pluiveux. Juste quelques personnes, de la cour profitaient du vent frais en dialoguant, de diverses choses.

À l'instant où j'ouvris la porte de l'écurie, j'entendis une voix derrière moi :

- Il faut le faire venir. Oh, Enrick. Que faites-vous ?

Andrew s'approcha en posant sa main sur mon épaule d'un geste amical.
Cette personne de qui je suis le bras droit, est mon ami d'enfance. Grâce à lui, ma vie s'est apaisée d'une manière inhumaine. 

Je lui souriais :

- Lucie m'a ordonné de vérifier les écuries.

- Vraiment ? Pour quelle raison ?

- Voir l'état des chevaux.

- D'accord.

Lorsque je voulus lui répondre quelqu'un m'interrompa sans politesse :

- Comte, le docteur est ici.

Andrew se retourna vers son interlocuteurs :

- Très bien, j'arrive.

Il se retourna vers moi l'air pressé.

- Je vous dis à plus tard Enrick.

Je hochais simplement la tête, comme signe de retour. Pourquoi le docteur était-il venu ? Quelqu'un serait-il malade ? Mon esprit se mit à réfléchir, quand je compris que c'était pour elle, Irmina. Mon coeur se pressa dans ma poitrine. Je connaissais parfaitement, les brefs détails de la grossesse de cette femme que j'admirais. La Grande Mère et son fils veulent en avoir le coeur nette, concernant le sexe de l'enfant. Le sexe de cette future personne, était d'une importance ultime pour cette lignée.

Le sexe féminin n'était pas accepter, comme chance mais plutôt comme malchance, selon les ancêtres de cette famille. Même si moi-même, je ne comprenais pas vraiment l'importance. Fille ou garçon ? L'importance que ce nouveau membre soit en bonne santé, s'était l'essentiel. Je m'avance vers l'enclos des chevaux de course. Les chevaux étaient calment, juste quelque-uns d'entre eux me reconnaissais. Je leur offris des morceaux de carottes et de pommes, quand mon cerveau ne fit qu'un tour.

La pomme tomba lourdement sur la paille, le cheval recula de peur. Je me rapprochai davantage du grillage, qui me séparé de cet animal magnifique. Ma respiration s'accéléra d'une rapidité monstrueuse. Je relevai la tête en redonnant des pommes et d'autres aliments aux chevaux avant de partir en courant. Mes pas se faisaient pressés, de même que mes bras se balançaient près de mon corps. Certaines personnes m'octroyèrent des regards interrogateurs ou bien se disant que je devais être fou.