Chapitre 4 : Le Fantôme

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Cette nuit-là, dans cette chambre bleue, je n'eût que des cauchemars d'un mariage mal mené.
J'avais fait aussi un cauchemar qui m'a pratiquement, réveillé trois fois en pleine nuit. Plusieurs fois, Enrick venait me voir pour savoir mon état.
Je rêvais de mon futur mari.
Dans mon sordide rêve enfantin, je le voyais comme : une personne à qui la confiance devait se mériter. Quelqu'un qui savait exactement ce qu'il voulait.
Et même en plein milieu du rêve, j'eus imaginé ; ma robe, la cérémonie d'ouverture à l'église ainsi que ma nuit de noces.
Serai-je parti trop loin dans mon interprétation ?

En me réveillant ce matin, de légère nausée, venait de bousculer mon organisme.
Je ne me sentais pas très bien, en me levant de ce lit bruyant ce matin ; j'ouvris les rideaux.
Les nuages gris se dessinaient dans le ciel, ça cachait ce beau ciel bleu habituel. Des orages ravageurs grondaient sur le toit du château.
Mon esprit s'emportait avec ces orages.
Devant cette fenêtre, je m'évader du monde extérieur.

Nous sommes lundi : le jour de la cérémonie.

- Bonjour Irmina.

Je me retournais toute encore sonner par la journée, qui m'attendait.
Enrick se rapprocha de moi une main derrière lui.

- Comment allez-vous ? il a un petit rictus aux coins des lèvres.

- ... Bien, disons que je n'ai pas, eu une nuit des plus faciles, je baissai les yeux sur ma robe de nuit mauve.

Enrick se détendit à ce moment-là, en voyant mon expression du visage.

- Vous avez sûrement le trac, de cette journée. Mais bon j'ai quelque chose à vous demander, il me tendit un sac à bandoulière blanche.

Je lui pris le sac, en l'ouvrant une paire de longs gants se présenter devant moi.

- Andrew souhaite que vous l'ait portier, lors de la cérémonie d'ouverture à l'église. C'est un héritage familial provenant de ses ancêtres.

En jetant un léger coup d'œil à ces gants blancs, je me disais que le grand jour était arrivé. Peut-être trop vite.

- Irmina..., hésitait-il un moment.

- Enrick.

- Mes plus grandes salutations et mes plus beaux vœux de bonheur, pour votre mariage avec Andrew, il esquisse un sourire timide.

- Merci beaucoup.

En fin d'après-midi, j'eus terminé à temps de m'apprêter, de me coiffer ainsi que de me maquiller.
Charlotte De Nevill était venue me voir en pleine préparation de mon chignon haut, serré laissant au passage quelques boucles qui me chatouillaient la nuque.

Alors suis-je prête pour ce grand moment de ma vie ?

- Vous êtes très belle, Irmina ce chignon vous va à ravir, elle se rapprocha de moi une main posée sur son ventre.

- Vous trouvez ?

Je m'observais dans le miroir en attente d'un espoir, d'un signe, d'une parole.

- Comment cela, bien sûr que je le pense ! Vous êtes à croquer comme ceci. En tout cas, Andrew a bien de la chance, Charlotte De Nevill se ravisa immédiatement, de sa dernière phrase.

- Oh, excusez-moi, j'avais oublié que vous ne le connaissiez pas, elle baissa les yeux.

Puis elle reprit :

- Avez-vous par hasard peur de cette rencontre avec lui ?

- Atrocement peur, ma voix se fit fébrile par cette révélation.

- Si je peux vous donner un conseil, n'ayez pas peur de cette rencontre car ces une nouvelle vie qui commence.
Charlotte De Nevill esquissa un sourire léger, pour ne pas aggraver la situation.

En me regardant une dernière fois pour voir à quoi je ressemblais, j'entendis les cloches de l'église retentir. Mon sentiment de crainte s'emplissait de plus belle. Juste entendre ces cloches signale aux peuples un mariage, cela me faisait comprendre que je ne pouvais plus faire marche arrière.

Je ne pourrais plus jamais refaire marche arrière sur ce que je m'apprête à faire.

Dans le carrosse, je suis seule. Sans compagnie. Je pouvais remarquer que depuis mon arrivée ici, j'avais passé mon temps presque toute seule.
J'aimerais bien que pour cette journée, Anita soit là assise au premier rang à l'église en train de me regarder m'avancer vers l'allée centrale. Pour me réunir avec un Fantôme.

Tant que je n'ai jamais vu à quoi il ressemblait à chaque fois que l'on me parlais de lui, dans ma tête, je le surnommer : Le Fantôme.
En descendant du carrosse, la foule s'acclamer de bonheur pour ce grand jour. Je cherchais du regard Enrick.
Malheureusement, il n'était pas là.

Les grandes portes s'ouvrirent à l'instant même où mon pied se posa, sur la première marche de l'autel.
Mon cœur s'arrêta de battre un petit instant.
J'aperçus au loin une ombre sombre à gauche, dont Enrick était témoin.
Je compris sur-le-champ que cette ombre-là, que Le Fantôme en question, c'était tout simplement Andrew dos à moi en attente de ma venue.

La Comtesse De DunstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant