Chapitre 37 : Heureuse année 1779 (partie 1)

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La famille Himpthon vous invitent pour célèbrer avec eux la nouvelle année 1779.

1779. Une nouvelle année, disons parfois pour un nouveau départ. Je ne saurais dire si cette nouvelle page de ma vie, qui débutera dès le premier jour de Janvier, changera les choses. Exclusivement pour cette occasion, j'avais pu faire sortir Anita du couvent de jeunes filles où elle était. Je ne me voyais pas vivre les douze coups de minuit sans ma Anita. Ma toute précieuse. Quand je pensais qu'elle ne serait guère présente aujourd'hui à mes côtés, cela me fit un mal de coeur. Enrick avait su trouver les mots justes pour me redonner la force nécessaire. Et voici que maintenant, Anita était présente dans ma chambre, s'empifrant de bonbons au caramel.

Je me retournais vers elle, arrangeant mon ras-du-cou pastel. Elle avait les doigts collants par cette sucrerie enfantine. Je vis ces yeux brillaient lorsqu'elle me vit avec ma robe cousu par mon couturier attitrée.

- Aimez-vous ma toute belle Anita ? souriais-je en tournant sur moi-même.

- Vous êtes belle maman, disait-elle la bouche encore remplie de caramel.

Anita déposa son paquet de sucrerie sur la table basse en marbre se trouvant à côté d'elle. D'un pas rapide, elle s'accrocha à moi comme si j'allais disparaître sous ces yeux. Ces petites mains aggripant fermenent ma robe de soie pastel rose. Je m'agenouillais pour être à ça hauteur. Anita sentait bon la pomme verte et la rose par le bain qu'elle avait pris ce matin. Ma main caressant ces cheveux bouclés, je lui relevai le menton.

- Qu'avez-vous Anita ? Pourquoi des petites larmes ? mon pouce effaçant les traces de ces pleurs.

- J'ai peur.

Elle baissa les yeux sa frange touchant ces sourcils.

- C'est normal d'avoir peur de la foule, moi quand...

Mais elle m'interrompit.

- Pas de cette peur là maman, elle pressa ces petites mains sur ces yeux.

Ma poitrine se compressa. Comme si que je pouvais ressentir la foudre s'abattre sur moi.
De quoi voulait-elle parler ? Certe, pour une enfant ma fille savait m'exprimer ces attentes, ces émotions. Mais ce soir, tous semblaient être coincés. Je l'a serrais fort dans mes bras, posant mon front sur le dessus de son crâne. Anita respira lourdement contre moi. Quelques sanglots. Et de petits tremblements.

- Que ce passe-t'il Anita ? la questionna-t'elle une main derrière son dos frêle.

- Après ce soir maman, quand vais-je pouvoir vous revoir ? sa petite voix éclata en milles morceaux dans la pièce.

Mon coeur se déchira à l'intérieur de moi. Réconfortant Anita comme je le pouvais, ces paroles atteignant mon âme de mère, je me mis à pleurer en silence en regardant au loin devant moi. Comme si que je pouvais trouver une solution pour sortir d'ici. De ce château. De cette vie.

- On se reverra regarde moi Anita (elle se redressa devant sa mère) je te fais la promesse que tu sortiras de ce couvent. On partira aussi loin que possible. Même s'il faudra en perdre la vie. Je souhaite que ton courage reste intacte. Promis ?

- Maman si vous perdez la vie, laisser-moi vous accompagnez.

Je lui mis la main sur la bouche.

- Ne dit pas de telles choses ma précieuse. La mort n'est pas une solution. C'est elle qui doit venir à nous et non l'inverse. Comprend-tu ?

- Oui maman.

Mes mains encercla son visage angélique repoussant délicatement du bout des doigts ça frange. Je te le promets Anita que tu pourras rentrer à la maison. Même si ma vie en dépendait. J'invoquerais tous les cieux pour qu'on soient enfin réunies comme mère et fille doivent l'êtres. Tu as ma parole. Mon enfant.

*

Les invités de ce soir étaient d'une élègance sans mot. Je n'avais jamais autant vu de toilette féminine avec comme tissu des plumes d'autruche teintées de toutes les couleurs. Charlotte de Neuville, ma belle-soeur m'avait brièvement exposée l'idée de la nouvelle mode  en Angleterre. Je vis d'un oeil discret ma toilette en me soulageant intérieurement de ne pas devoir ressembler à un volatile perdu ou bien écrasé au sol. Quelques personnes de la cour me firent des salutations respectueuses tandis qu'une petite poignée, me glaça le dos. Comment était-il possible d'avoir un regard sombre voire mauvais envers un individu ?

Un domestique approcha avec son plateau or, je pris une coupe de champagne, me souvenant de la première fois que j'avais goûtée ce breuvage pétillant. Je m'étais mise à sourire ramenant à mes lèvres la coupe. Savourant l'effet des bulles de plaisirs dans ma bouche.

- Irmina.

Une voix d'homme derrière mon dos. Andrew.
Je me retournais l'apercevant vêtu d'un costume de cour laissant apparaître ces bas blancs crèmes.

- Bonsoir.

Ces yeux clairs se détachant de moi pour apercevoir d'un large va et viens visuel ma tenue pour ce soir.
Il haussa les sourcils surpris j'ai l'impression d'un détail.

- Vous ne portez pas de plumes ? plissa-t'il les paupières.

Mon sourire sarcastique apparus laissant entrevoir une partie de mes dents.

- Je ne voudrais pas me faire tirer dessus ce soir.

Je repris une gorgée de mon breuvage pétillant me souvenant tel un flash, que s'était avec Enrick la première fois. C'était avec lui que j'avais bu ma première coupe. Ce simple rappel me fit comme une piqûre d'insecte.
Où est Enrick ?
Andrew continua de me dévisager de la tête aux pieds trouvant ma remarque légèrement déplacée. Il n'eut pas le temps de répliquer une seconde réponse, qu'on entendit quelqu'un faisant tinter sa fourchette sur son verre. Je pris de l'espace entre Andrew et moi. Ça présence me donner des frissons.

- Bonsoir à tous ! Merci d'être venus nombreux ce soir pour fêter comme il se doit cette future année 1779 (les convives se mettaient à applaudirent). J'espère du plus profond de mon coeur que cette année soit douce et honorable à vous tous ! Andrew mon fils ! Devant toute l'assemblée, mettez au monde toi et Irmina un fils.

J'entendis les ricanements ainsi que les chuchotements des autres convives. La Grande-Mère n'avait pas perdu toute sa tête, sur cette prochaine naissance.
Elle renchérissa :

- Moi qui me fais vieille maintenant, par tous les saints, offrez à ce château les cris d'un enfant mâle. Qu'il puisse faire perdurer l'héritage de nos ancêtres. Que tous le monde lèvent leurs verres (tous les convives levaient leurs breuvages). A mon futur petit fils ! cria la Grande-Mère.

- A MON PETIT FILS !

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⚠️NDA : La 2ème partie du chapitre 37 intitulé : Heureuse année 1779 
sera publié Mercredi 20/09⚠️.

La Comtesse De DunstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant