Chapitre 16 : J'ai fauté Seigneur

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J'ai fauté contre ma volonté.
Est-il possible d'avoir envie d'embrasser une personne qui, n'est guère son mari ? Mais peut-être son amant ? Je ne dirais pas qu'Enrick fit mon amant, je ne pourrai jamais, j'en conçois dire une telle chose. Juste y pensé m'afflige une peur d'être infidèle. Même si, la nuit dernière je l'ai été. Infidèle.

Rares sont les personnes qui le sont. Je ne ferais pas partie de cette unité de mauvaises gens. Quoique  je l'ai fait. Après le baiser que nous avions échangé, Enrick m'avait demandé de rester dormir, dans son lit avec lui. J'avais refusé.
Je pourrais me souvenir de la couleur de ces draps, de la manière qu'il m'a embrassée et la sensation que m'aurait procurée une nuit avec lui.

Il était vers trois heures du matin lorsque je suis retourné dormir, revenant à pure réalité qui m'attendait. Un mari bipolaire.
Andrew dormait mais gigoté souvent. Son bras se posa sur mon ventre, il ouvra les yeux encore plongés dans son sommeil.

- Je croyais vous avoir perdu, il referma les yeux en accentuant son geste montrant que je lui appartenais.

Me tournant vers lui, je le vis si paisible que je ne pouvais croire que c'est lui.
J'ose espérer qu'il change lorsqu'il est réveillé. Temps bien que mal, mes yeux se ferment tout seuls.

•••

Dès sept heures, je m'empressai d'enfiler mon chapeau fleuri sur la tête, pour aller à l'église. Descendant l'escaliers des domestiques me disent : bonjour. Toute avec grâce et politesse. La Grande Mère, m'octroya un regard appuyé sur ma tenue d'aujourd'hui.

- Quelle tenue ! s'exclama- t-elle.
Où aller vous comme ceci de si bon matin fleuries de la tête aux pieds ?

- Je vais à l'église Grande Mère, certes, il est tôt pour y aller, j'en conçois. Mais comme ceci les prêches et les auspices seront à mon écoute, je relève la tête.

- Vous avez des torts pour y aller maintenant ? Des secrets à dévoiler chez le prêtre ?

- Pas nécessairement. Juste pour prié pour les miens qui sont restés en Pologne, répondis-je en lui faisant comprendre de me laisser en paix.

- Si vous priez, mettez dans vos prières la naissance d'un héritier dans celle-ci. Je me fais vielle. Mon souhait serait d'avoir un héritier capable de prendre le relais pour plus tard, Irmina.

La Grande Mère peut parler à une personne comme si elle s'adressait à une domestique venant d'arriver. Sans cesse depuis deux semaines, elle me fit la remarque d'un enfant futur. Mais je n'ai que seize ans ! Certes, seize ans est un âge enfantin, mais je ne me sentis plus comme cela. J'ai embrassé le bras droit de mon mari. Que va t'être la prochaine étape ?

•••

Pénétrant dans l'église où mon mariage catastrophique a eu lieu, le silence se fit sentir. Le premier prêtre me fit un signe de la main de sa tenue blanche.
Je m'installais sur un banc pas très loin de la grande croix en bois où Jésus fit représentait.

Tout d'abord, mes prières vont aller pour ma chère mère qui me manque terriblement, ainsi que Anita et de tout le reste du château comptant aussi monsieur Igor. Je leur souhaiterais que du bonheur même si j'aimerais partager le mien avec eux. Disons pas pour l'instant. J'eus l'impression que tout l'auspice pouvait entendre mon souffle et les battements de mon cœur.

- Chère Irmina quel plaisir de vous voir ici de si bon matin, que venait vous faire ici ? Le prêtre Hams me tend une main dont la paume fit froide. Il n'a pas les dents dans un état catastrophique malgré deux maximum qui se chevauche entre elles.

- Me confesser, souriais-je timidement.

Il leva ces bras en l'air en me souriant.

- La confession la preuve de notre sincérité envers le Seigneur et du petit Jésus. Comment va votre conjoint ? il essuya de sa manche le quelque peu de salives aux coins de sa bouche.

- Il va bien, je vous en remercie prêtre Hams.

- Que l'amour du Seigneur vous garde. Bon, il faut que j'y aille maintenant Irmina, il refit une poignée de main puis il s'éclipsa en m'adressant un sourire de prêtre au bon cœur.

Le prêtre Hams nous avait marié dans cette église, il y avait maintenant un mois. Comme cela passa vite. L'autel fit à moitié rempli de si bon matin, je m'assis à une place de libre sur un banc de bois. Attendant mon passage au confessionnal, je me raidis en sachant pourquoi je suis venue ici. Que vais-je bien pouvoir dire chez le prêtre ? Oh j'ai juste eu le coup de cœur pour un homme qui n'est pas mon mari, mais qui me donne l'envie de plus le connaître chaque jour. Que j'ai aimé l'embrasser pour la première fois et que je voulais dormir avec lui. Croyais vous que je suis devenue infidèle, prêtre Hams ?

Jamais je n'oserais dire une chose de la sorte malgré quoique cela est juste la pure vérité, de ce que je pensais.

- Mademoiselle à votre tour, une vieille dame me sourit.

Je lui octroyai un merci rapide et efficace. Rentrant dans le confessionnal l'odeur d'encens me brûla les narines et, le fond de ma gorge. Je défis le nœud couleur lavande de mon chapeau, pour le poser sur mes genoux.
Une petite fenêtre s'ouvra m'offrant la vue d'un grillage sombre, j'en imaginais le prêtre Hams à attendre ma confession.

- Je vous écoute mon enfant qu'avait vous fait ? me demanda-t-il en s'approchant du grillage pour que je puisse l'entendre.

- J'ai fauté Seigneur, ma voix se fit plus délicate à chaque mot prononcé, quelques larmes coulèrent jusqu'à mes lèvres devenues sèches et abîmées.

La Comtesse De DunstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant