Chapitre 19. Lever le voile

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-Tu es sûre de toi ?

L'inquiétude dans la voix de Clémence était facilement perceptible, la faute à une décision de sa meilleure amie qu'elle jugeait irréfléchie et précipitée.

-Oui, j'en ai envie.

Toujours sceptique, Clémence ne le cacha pas et ses deux sourcils se levèrent en même temps qu'un soupire bruyant quitta ses lèvres

-Très bien. Je te soutiendrais toujours Emma, mais fait attention à toi. Ni toi, ni moi avons envie de revivre ce qu'il s'est passé il y a quelques mois.

Ces paroles provoquèrent un pincement au cœur à la brune. Ses derniers échecs avaient été réellement massifs, elle le savait. Comme elle savait que les conséquences de ces échecs n'avaient pas non plus étaient simples à vivre pour sa meilleure amie, qui avait souvent dû tout abandonner pour venir la récupérer, en pleures.

Mais elle ne pouvait plus se permettre de vivre dans le passé. Elle était restée suffisamment longtemps à se morfondre et à s'apitoyer sur son sort pour avoir enfin l'envie d'y mettre un terme. Elle devait avancer, et maintenant. Tourner la page des épisodes de sa vie peu glorieux.

Et, elle devait savoir si son futur allait se faire avec, ou sans Antoine.

-Ce ne sont que deux jours, ça va aller, ne t'en fais pas. Tenta la kinésithérapeute

-Beaucoup de choses peuvent se passer en deux jours Emma. Continua Clémence, toujours pas rassurée

Les deux se serrèrent alors dans les bras, l'une pour rassurer l'autre, l'autre pour envoyer les meilleurs ondes possibles à sa meilleure amie.

C'est une vibration du téléphone d'Emma qui les séparèrent. Antoine était dans la cour de sa résidence et l'attendait dans un taxi qui allait les emmener jusqu'à la gare.

Ainsi, c'est dans un ultime sourire que les deux meilleures amies se quittèrent. Et, Emma prit sa valise pour sortir de l'appartement et se retrouver face à Antoine, qui l'attendait devant la voiture.

-Salut Emma. Commença-t-il

-Salut.

Elle n'avait pas osé s'avancer pour lui faire la bise. Effectivement, rentrer en contact l'un avec l'autre était toujours délicat pour chacun d'entre eux, raison pour laquelle ils s'étaient tenus à bonne distance.

Et, pour ne pas faire durer ce moment d'embarras, Antoine ouvrit la porte à la jeune femme qui pénétra dans la voiture après avoir déposée ses valises.

Le trajet se fit dans un silence relatif. Quelques paroles étaient échangées mais aucun des deux ne savaient réellement quoi dire, ne parvenant pas à se détacher de cette gêne évidente.

En effet, chacun était préoccupé à l'idée de savoir si ce voyage commun était une bonne idée, seulement quelques jours après s'être revue pour la première fois depuis des mois.

Mais, une fois dans le train, l'ambiance commença à s'apaiser et les deux se laissèrent même aller à quelques rires. Une situation agréable pour les deux qui poussa le brun à poser une question plus personnelle.

-Tu es stressée ?

Etonnée, la jeune femme quitta des yeux le paysage défilant sous ses yeux à grande vitesse pour le regard marron d'Antoine.

-Plutôt oui. Avoua-t-elle.

-Je comprends... Mais ne t'inquiète pas, ça va bien se passer. Tenta Antoine pour la rassurer

Summertime happinessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant