Emma approche de la trentaine à grands pas mais a toujours préféré son avenir professionnel à ses sentiments amoureux. Seulement, la jeune toulousaine ne tardera pas à réaliser qu'elle ne pourra maintenir un tel objectif toute sa vie. La faute à quo...
La nuit porte conseil. Telle était la pensée d'Emma avant les quelques heures de sommeil qu'elle venait de vivre. Effectivement, à son réveil, rien n'avait changé. Après cette nuit agitée, jonchée de rêves plus ou moins liés à sa rencontre de la veille, elle n'avait toujours que cette personne en tête.
A son éveil, elle avait espérée que sa conscience reprenne le dessus et l'empêche de faire quelque chose qu'elle pourrait regretter.
Mais non, rien n'avait changé.
Alors, elle se leva d'un bond. Malgré des yeux cernés témoignant d'un manque de sommeil, une énergie inattendue la submergeait.
Le soleil s'affichait déjà dans le ciel, malgré l'heure matinale. Dans l'appartement, pas un bruit ne se faisait entendre. Tout le monde dormait, ce qui arrangeait bien la jeune femme.
En effet, elle n'avait pas vraiment envie d'évoquer les réelles raisons de son absence avec ses amies, appréhendant leurs paroles réprobatrices. Alors, elle prétexterait une envie d'aller courir, ou du moins de se balader, elle qui n'est pas une grande sportive. Ainsi, elle s'habilla d'un short de sport moulant et d'un débardeur Nike et quitta son lieu de résidence, après avoir bu son habituel café et grignotée un bout.
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Marchant le long d'une piste cyclable, elle admirait le lent trajet du soleil vers son zénith. Les rayons de l'astre traversaient la forêt landaise et ses milliers d'arbres pour parvenir jusqu'à elle. La vue était magnifique et l'ambiance incroyablement paisible. Si bien que, pour la première fois du séjour, et assez ironiquement, elle n'avait rien en tête. A cet instant précis, elle profitait juste de ses vacances.
Mais son abandon à la nature environnante fut de courte durée. Rapidement, ce cadre sauvage fut derrière elle et des pensées agitées devant elle. L'anxiété de, peut-être, revoir Antoine s'intensifiait progressivement.
En réalité, après ses paroles de la veille, elle n'était absolument pas sûre qu'il viendrait. D'autant plus qu'elle n'avait aucune idée s'il allait vouloir se lever si tôt, lui qui n'est pas particulièrement matinal.
Elle s'était laissée aller en lui proposant une telle chose. Quelle idée elle avait eu, se disait-elle. Maintenant, elle ne pouvait plus qu'assumer.
Finalement, ses pensées qui venaient parasiter son esprit l'incitèrent à se défouler. Alors, c'est en courant qu'elle termina le reste de son trajet. Longeant un terrain de golf, des résidences de vacance pour jeunes et moins jeunes ou encore des boutiques de vélo ou de plage, le cadre était parfait. Et, c'est complètement essoufflé qu'elle arriva à l'abord de l'océan. Le franchissement de la dune de sable en amont de la plage l'avait achevé.
Ainsi, elle eut besoin de plusieurs minutes pour reprendre son souffle. Elle se promit alors qu'à son retour à Toulouse, elle allait reprendre une activité sportive plus intense que sa seule pratique de l'équitation, pas suffisante pour améliorer son endurance.
