Belleza ~ Tome 1

Chapitre 23

Nos langues s'entremêlent en même temps que l'une de ses mains redescende sur ma hanche. Mes poignets sont toujours emprisonnés au dessus de ma tête et sa prise se fait de plus en plus forte. La chaleur de mon corps est décuplée. Au fond de moi, je sais que  j'ai attendu ce moment depuis notre rencontre la première nuit. Ses doigts se resserrent dans la chair de ma fesse, je remonte un peu plus ma jambe pour rapprocher nos corps. Ce mouvement lui provoque un râle et je sens son érection à travers son caleçon sur mon intimité.

-          Putain Clara, j'ai tellement envie de toi là.

Sa voix est si chaude et désireuse. Il commence à se frotter contre moi. Mes sens sont en ébullition. Il relève mon tee-shirt et mes seins sont libérés. Ils les embrassent sauvagement et ses caresses sont maintenant partout sur moi, des frissons parcourant mon épiderme.

-          Huuuum Cam ...

Ses yeux se relèvent vers moi, remplis de désir. Il me caresse la joue sans couper nos regards. Ce moment n'a plus rien de fougueux. Le temps s'arrête autour de nous. Nous sommes désormais tous les deux immobiles,  l'atmosphère chargée de tension. Il remonte son deuxième bras, le pose à proximité de ma tête et passe ses doigts dans mes cheveux. Puis je le sens en pleine réflexion. Une alarme retentit dans mon esprit. Il regrette ? Non impossible, je peux sentir cette attraction qui nous amène toujours à nous rapprocher. Je suis sûre que lui aussi. Ce moment en est la preuve. Mais la flamme dans ses yeux s'atténue subitement et il laisse tomber son visage à côté du mien.

-          On ne devrait pas faire ça.

Ascenseur émotionnel. Il se réinstalle sur l'autre moitié du lit et me tourne le dos sans un mot de plus. Je suis tellement troublée que je ne réussis pas à bouger de suite, fixant idiotement le plafond.

-          Mais tu n'es pas obligée de partir tout de suite, si tu veux.

Rester ? Alors qu'il me repousse de cette façon ? Je ne suis qu'une imbécile. Je me fous de sa pitié maintenant. Qu'est-ce qu'il croit ! Je rêve qu'il s'étouffe avec ces derniers mots. Pauvre petite fille qui se fait salement dégager par le meilleur ami de son frère mais qu'il essaie de ... ménager. Je ne sais même pas si c'est pour cela qu'il me dit ça. Mais une chose est sure, c'est dégradant et je refuse d'être victime une seconde de plus de ses sautes d'humeur.

-          Connard, je fais en sortant rapidement et en claquant la porte de sa chambre dans laquelle je n'aurais jamais du rentrer.

J'aurais dû le laisser faire ce putain de cauchemar. J'entends soudainement du grabuge de là où je viens, depuis le couloir Je l'ignore et m'enferme dans la mienne. Je suis en colère et j'ai du mal à me contenir. Je récupère Opie en lui disant que nous allons nous promener, à son plus grand plaisir malgré l'heure tardive de la nuit, ou  bientôt l'heure matinale de la journée. J'ouvre à la volée ma porte et je frémis quand je vois Cameron prêt à toquer.

-          Il faut qu'on parle.

-          Je suis occupée.

Je le bouscule comme je peux. Pas facile de pousser une personne de son gabarit avec mon corps beaucoup moins imposant. Il attrape un bout de la laisse quand je passe devant lui mettant fin à notre course avec Opie.

-          Tu crois aller où à cette heure-ci.

Je ne lui réponds pas et le toise. Je récupère la corde du chien et descends les escaliers en ignorant Cam qui appelle mon prénom. Je me précipite vers l'ascenseur mais les portes ne se referment pas suffisamment vite pour éviter que cet idiot s'y enfourne avec nous. Il nous suit jusque dans ma nouvelle voiture, que je n'ai pas le temps de verrouiller avant qu'il prenne place sur le siège passager.