❝𝑵𝑬 𝑹𝑬𝑮𝑨𝑹𝑫𝑬 𝑸𝑼𝑬 𝑴𝑶𝑰❞ | 𝐊. ɨ𝘻𝘢𝘯𝘢 𝘹 𝘧𝘦𝘮¡𝘰𝘤

𝟎𝟏𝟕

Elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Entre le fait de ne pas savoir où ses frères avaient été emmenés et le baiser de la part d'Izana, son sommeil était assez perturbé. Allongée sur le dos dans le lit d'Izana, qui lui était couché sur elle, la tête posée sur sa poitrine, elle regardait de temps à autres l'heure sans arriver à s'endormir. Lynn caressait doucement les cheveux blancs d'Izana, dormant profondément.

La jeune fille avait déposé sa main gauche sur la nuque découverte du jeune homme, tout en jouant avec ses cheveux à l'aide de sa main droite. Elle était restée de longues heures dans cette position, sans bouger. Admirant le visage innocent du blanc endormit. Elle ne voyait pas le temps passer en sa présence, elle aimait être avec lui, qu'il soit endormit ou non. Elle jurerait pouvoir rester des heures avec lui, comme ça, dans son lit.

Lynn tourna la tête vers l'heure indiquée par le réveil, posé sur la table de chevet. Il était bientôt neuf heures du matin. Comme si Izana avait lui aussi regardé l'heure, il se réveilla doucement, soupirant de fatigue. L'adolescente retira ses mains de la tête du blanc, le laissant la redresser pour venir encrer son regard dans le sien.

- T'as réussi à dormir ? questionnait-il, la voix légèrement affectée par le sommeil

Elle lui répondit par un signe négatif de la tête. Après quoi, Izana se releva légèrement et vint de nouveau embrasser Lynn, comme pour la réconforter. Il se dégagea ensuite de son étreinte afin de se placer à côté d'elle, sur le dos.

Pourquoi tu fais ça, Izana ?

La sonnerie de son téléphone l'a fit immédiatement sortir de sa rêverie. Elle se jeta soudainement dessus, sous le regard incompréhensif du blanc. C'était un message de Rindou, son grand frère.

───

Rindou : On vient de sortir du commissariat, on viendra te chercher chez Izana.

Lynn : Non, ne bougez pas.
J'arrive.

───

La jeune fille se leva rapidement du lit, laissant Izana seul, qui la regardait toujours perplexe. Elle enfila un de ses pulls ainsi que ses chaussures.

- Ça va faire le deuxième pull que tu dois me rendre, bébé Haitani.

Elle se redressa après avoir lassé ses chaussures, en tournant la tête vers lui.

- Oui, mais tu vas rien dire, évidement. Car tu m'aime trop, n'est-ce pas ?

Elle s'y attendait, au fond d'elle, mais elle était quand même déçue. Aucune réponse de la part du blanc. Le silence. Elle le savait, mais elle ne pouvait s'empêcher de succomber à son charme beaucoup trop toxique. Un soupire presque inaudible quitta ses lèvres lorsqu'elle se dirigea vers la sortie de la pièce.

- Tu vas où ? demanda le jeune homme en se levant du lit à son tour

- Chercher mes frères. dit-elle sans même se retourner, en ouvrant la porte qui laissait entrer la lumière aveuglante du soleil

Le jeune homme acoura vers elle en se plaçant sur son chemin, lui coupant la route.

- Et tu comptes y aller comment ? se moqua-t-il