Chapitre 10

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Je m'ennuie à mourir et en plus de ça, je meurs de froid, on est en septembre et il fait 8°C, il faudrais vraiment commencer à se soucier du réchauffement climatique et à agir parce que là, ça va plus du tout.

Étant donné que Sadie ne veut toujours pas me parler après une semaine de silence total, tous les midis, je me réfugie dans un coin isolé de la coure pour grignoter le fruit que j'ai emporté le matin et à chaque récréation, je me cache dans les toilettes pour attendre la prochaine sonnerie en contemplant les carreaux colorés sur les murs de la cabine et en traînantsur mon portable, rien de bien intéressant. Je commence même à croire qu'elle ne me pardonnera jamais.

Je grelotte sous mon pauvre petit pull, en trutirant ma peau de banane quand je sens du tissus chaud se poser sur mes épaules. Je tourne la tête pour découvrir un garçon, me souriant joyeusement. Je fronce les sourcils et il se sent obligé de se justifier.

- J'ai remarqué que t'avais froid. Il se gratte la nuque, gêné.

Il me dit quelque chose, sa voix, son allure. Je n'y prête pas plus attention, retire le manteau de mes épaules et lui dépose dans les bras.

- Nan merci.

Je m'apprête à partir mais il me retient par le bras, je lève les yeux au ciel et me retourne vers lui, l'air interrogateur.

- Denovann.

Je secoue la tête en haussant les sourcils, à la recherche de plus d'informations et croise les bras sous ma poitrine en soupirant.

- A la fête de rentrée, au bord de la piscine.

- Haaa oui, j'avais oublié. Et donc, tu veux quoi du coup ?

Il a l'air blessé par mes réponse froides et circoncises mais cela ne me fais ni chaud ni froid.

- Ça fait une semaine que je te vois en permanence toute seule, je me disais que t'avais besoin d'un peu de compagnie..

- Oui et bah tu t'es mal dis. Et je préfère être seule que mal accompagnée.

Je tourne les talons mais il me retient encore une fois, il commence vraiment à m'énerver celui-là.

- Putain mais c'est quoi ton problème ?

Il me tends la veste.

- Prends la, ça t'évitera de mourir de froid.

Je repousse son bras et souffle.

- Eh mais c'est fou ça, tu comprends pas quand on te parle ou c'est comment ? Je t'ai dis que j'en voulais pas de ta foutue veste donc maintenant laisse moi tranquille.

Je me retiens de lui en coller une et me tourne pour enfin m'en aller quand je sens une main sur mon épaule qui me tire pour me forcer à faire un demi-tour sur moi-même. Mon poing me démange et je l'imagine déjà dans la figure de ce mec.

- Dis moi au moins comment tu t'appelle ? J'aimerais faire connaissance.

Attendez, il est sérieux là ? Ni une ni deux que mon poings se retrouve à écraser son nez qui se met rapidement a saigner. Il se protège le nez d'une main, vacille vers l'arrière tandis qu'il tente de se retenir de tomber en essayant d'agripper le mur de l'autre.

- Eh mais ça va pas ! Me crache-t-il a la figure.

- Ho pauvre chou, tu viendra pas dire que tu l'avais pas cherchée.

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