Chapitre 31

6 0 0
                                    


*Alec :

J'ai l'impression de saigner par les yeux, de vomir par les yeux, de chier par les yeux. Bordel !

Dites-moi que je rêve. S'il vous plaît. Dites-moi qu'il n'y a pas 3 inconnus devant chez moi. Dites-moi qu'ils n'ont pas des valises plein leur coffre et, par pitié. Dites-moi qu'elle n'est pas accrochée à un mec. Dites-moi qu'elle n'est pas en train de l'embrasser partout sur le visage. Dites-moi qu'elle n'est pas en train de fixer ses putains de lèvres...

Elle sourit comme une imbécile et personne ne semble avoir remarqué ma présence. La vue qui s'impose à moi me donne la gerbe, et je ne sais même pas de quel droit. Elle fait ce qu'elle veut, et je la déteste toujours. Enfin je crois.

Elle le regarde avec des étoiles dans les yeux et un sourire qui touche presque ses oreilles, laissant apparaître ses dents parfaites. Je crois que je ne l'ai jamais vu comme ça depuis qu'elle est ici. Nan. Je rectifi, depuis que j'ai posé les yeux sur elle. Enfaîte, elle ne m'a jamais réellement sourie. Bon après, vous me direz avec tout ce qu'elle a enduré à cause de moi. Mais merde.
Néanmoins, je n'arrive pas à me retenir quand je vois ses lèvres bouger.

- C'est quoi, ce, bordel ?

*Layna :

Son visage est crispé et ses yeux ébènes  encore plus sombres que d'habitude ne me lâchent pas une seule seconde. Ils sont en colère. Ou peut-être plus choqués. Ou perdus. J'en sais rien. Mais il me fixe avec un regard qui pourrait faire froid dans le dos à n'importe qui. Enfin, ce n'est pas vraiment moi qu'il fixe. Mais plutôt mon corps enroulé autour de celui de Victor.

Tout le monde est silencieux et immobile. C'en est presque gênant si je puis dire.

Non, c'en est gênant.

Oui, bon. Je me détache doucement du corps de Victor et il me repose à terre à la même vitesse. Comme si on craignait qu'en allant trop vite, le ciel ne nous tombe sur la tête où un truc dans le genre.

Je réfléchis quelques secondes et fini par opter pour la technique la plus puéril qui soit mais aussi celle qui fonctionne le mieux. L'humour.

- , Sherlock ! T'as vu ça ? Une vrai p'tite famille ! Haha...

Ok, c'était vraiment pas drôle mais pour ma défense, j'ai pas trouvé mieux. Et puis merde j'ai pas à me justifier.

Je me retourne vers Jane et lui souris tendrement avant de me diriger vers la voiture.

- Je vais vous aider pour rentrer les valises !

Quand je passe à côté de Sherlock Holmes version scrapbooking d'une enfant de 4 ans, je sens une discrète main me retenir par le bras et sa voix tout bas résonner dans mes oreilles.

- Tu m'explique ?

Je le fusille du regard et me dégage de sa prise le plus discrètement possible.

- Plus tard, et puis de toutes façons, on a une petite discussion à avoir tout les deux.

J'attrape deux valises dans le coffre et me dirige vers la maison pour les déposer dans l'entrée afin de continuer les allers-retours.

***

Jane et Marcus sont en train de se reposer dans leur chambre, Alexi est retournée se faire la sieste et Victor est sorti faire quelques courses de dernières minutes tandis que je viens d'imprimer ma dissertation de philosophie et me pose en tailleur sur mon lit pour la relire. Je surligne les quelques fautes d'orthographe que je trouve et les corrige sur mon ordinateur pour retourner imprimer les quelques pages.

Flash BackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant