Chapitre 12

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J'ai chaud. Ma nuque et mon dos sont tout poisseux, ma tête me fait atrocement mal et mon corps tremble comme une feuille morte. Je repousse la couverture et essaie de me lever de mon lit mais quelque chose me retient et m'attire contre le matelas. Une odeur enivrante viens s'immiscer dans mes narines et les événements de la veille me reviennent en tête. Je ne suis pas dans mon lit.

La dispute, le parc, la voiture, cette même odeur, ces bras musclés, mon caprice, ce lit mou, cette nuit sans cauchemars, la première depuis bien des années.

Merde ! Crotte ! Chiasse !

Je tourne la tête sur le côté et le visage endormi de mon colocataire se retrouve collé au mien. Ok, il faut que je me sorte de cette situation avant qu'il ne se réveil. Donc maintenant. J'essaie de retirer son bras d'autour de ma taille mais il se ressert accompagné d'un grognement.
Je retente l'expérience un seconde fois mais cette fois ce sont deux bras qui viennent me coller contre un tors ferme.
Je souffle.

Triple merde ! Triple crotte ! Triple chiasse !

- Alec, lâche moi.

- Non.

- Lâche moi.

Je lui tape sur les mains et me tortille dans tous les sens pour essayer tant bien que mal de me dégager de son étreinte.

- Arrête.

Je me stop et le regarde dans les yeux, bien que les siens soient toujours clos.

- J'arrête quoi ?

- De te frotter contre moi comme ça.

Je lève les yeux au ciel et recommence à bouger.

- Je t'ai dis d'arrêter.

- Je me frotte pas contre toi j'essaie de me dégager de toi, alors lâche moi si tu veux que j'arrête.

- Je suis bien .

- Oui et bah moi pas, alors lâche moi que je puisse aller prendre ma putain de douche.

- Si je t'accompagne je veux bien te lâcher.

- Bah oui bien sur, couchons ensemble tant que t'y es.

Je lève les yeux au ciels une nouvelle fois et souffle encore une nouvelle fois.

- Ça me dérangerais pas.

- Eh bien moi si, ça n'arrivera jamais. Je te déteste je te rappelle.

- Ok.

Sa voix est toute petite et à peine deux secondes plus tard, ses bras me lâchent et je peux enfin sortir de ce lit poisseux et me diriger dans ma chambre pour m'habiller directement, je n'ai pas le temps de me doucher, même si l'idée de l'eau fraîche coulant sur mon corps me donne follement envie de me précipiter dans la salle de bain.

Je n'ai pas le courage de m'habiller tout de suite donc je me couche sur mon lit et traîne sur mon téléphone. Quand je jette un coup d'œil en haut à gauche de mon écran pour voir l'heure, j'écarquille les yeux quand je me rends compte qu'il est 9h23 et que, étant mardi, je devrais être en histoire depuis plus de 20 minutes. J'enfile les premières fringues qui me tombent sous la main en un rien de temps, je fais mon sac pour les cours et enfile mes chaussures avant de courir dans la chambre de mon colocataire. Sans ménagement, j'ouvre la porte sans prendre la peine de toquer et saute sur le lit pour le réveiller, il dort encore ce con.

Flash BackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant