Chapitre 24

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NDA

  Juste la cuisine je l'imagine pas du tout comme ça.



- Alec ?

Il ne semble pas être réceptif à mes paroles, ni à mes mains sur ses joues bien qu'il ai légèrement frissonné à mon touché. De son front, je dégage doucement ses cheveux qui commencent à s'humidifier à cause de la sueur que son anxiété crée petit à petit et donc à se coller dessus.

- Alec respire.

Je laisse de côté ma colère, la rangeant dans un coin de ma tête et prends une inspiration avant de décoller mes mains de ses joues, de les passer derrière son dos et de l'attirer à moi pour.... l'étreindre je crois. Il niche sa tête dans mon coup et enroule ses bras autour de mon buste pour aller les nouer dans mon dos. Dans cette position, vu de l'extérieur, on pourrait presque croire qu'on ne se déteste pas.

Bizarrement, ce " câlin " n'est pas aussi désagréable que ce que je craignais. C'est même plutôt supportable à vrai dire. Il sent bon, ce mélange de parfum pour homme et de boiserie, c'est vraiment comme sentir une poésie. Et cette fois, je suis tout a fait sobre et réveillée en pensant ça. Ce qui m'effraie encore plus.

- Alexi, elle a jamais parlé de notre mère.

Je fronce les sourcils pour moi-même en essayant de faire abstraction de son souffle et de ses lèvres qui chatouillent la peau de mon coup quand il les bouge pour parler. J'attends en silence, je ne veux pas le brusquer et s'il a besoin de se confier, même si ce n'est qu'à moi, je dois lui laisser le temps dont il a besoin pour qu'il ne se sente pas obligé de parler. Alors je ne dis rien, dans l'attente de la suite s'il y en a une.

- Alexi est née le premier mai 2017 à 13 h 23.

D'accord, et je fais quoi de cette info moi ?

- Ma mère est morte le 3 mai 2017 à 21 h 47.

Ho, purée. La boulette.

J'espère que ce n'est pas une blague, mais je le crois, ok il a vraiment un humour de merde mais de là à mentire sur un truc comme ça, non pas possible. Du moins je l'espère.

Mais alors tout ça était vrai... c'est pour ça qu'il se braque à chaque fois que le sujet d'Amélie arrive sur le tapis. Elle est... morte. J'arrive pas à y croire, cette femme si rayonnante qui respirait la joie de vivre et la bonté. Comment ?

- Complication post-partum.

Ho purée. Reboulette.

J'ai parlé à voix haute sans même m'en rendre compte.

Toutes les horreurs et les méchancetés que je lui ai craché au visage sur le fait fait qu'il n'était pas comme elle, qu'elle avait raté son éducation, et tout ce que j'ai dis la concernant.

- Je suis désolée.

Je suis sincère et j'espère qu'il me croit. Parce que je crois que je ne me suis jamais excusé de toute ma vie en y mettant autant de cœur.

- Crotte. Je suis vraiment désolée

Contre la peau de mon coup encore frissonante, je sens ses lèvres s'étirer en un mince sourire. Il relève la tête sans pour autant décoller ses bras de moi, qu'il vient simplement poser sur mes cuisses.

Flash BackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant