Chapitre 32

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Je suis fatiguée et j'ai besoin de parler à quelqu'un. Je gravis les marches sentant mes jambes devenir de plus en plus lourdes à chaque pas et maudis mon cerveau de ne pas vouloir coopérer.

J'arrive devant la chambre de Jane et Marcu et hésite avant de toquer quand la voix de ma mère adoptive ( parce que oui, ce n'est pas ma mère, c'est la femme qui a été assez folle pour m'adopter et je lui en suis vraiment reconnaissante) retentit derrière la porte. 

- Entres.

J'abaisse timidement la poignée et me glisse à l'intérieur de la jolie pièce. C'est sobre et bien décorée, une parfaite chambre d'ami.

Jane est assise en tailleur sur son lit en train de plier une pile de vêtement qui je suppose, comblait précédemment le premier côté de la valise ouverte à ses pieds.

Je m'adosse contre la porte et me mords la lèvre inférieur en l'attente d'une réaction de sa part. Je ne sais toujours pas comment elle fait pour savoir que je suis devant la porte avant de toquer.

- On ne s'est pas beaucoup eu au téléphone ces deux derniers mois. Dit-elle sans lever les yeux de son activité.

Ses cheveux brun ondulés coupés en un carré frôlant ses épaules cachent presque son visage et je me rends compte à quel point elle est belle. Mais quelque chose à changé, ses cheveux sont différents, et ils ne sont pas de la même couleur.

- T'as touché à tes cheveux ?

Elle hoche la tête en me regardant enfin et tapote la place vide à côté d'elle. Je m'y installe timidement tandis qu'elle interromp son pliage de linge pour se tourner vers moi.

- J'ai fais une petite couleur et j'ai accentué les ondulations. Dit-elle en souriant doucement.

- Ça te va bien.

Elle hoche la tête et je m'apprête à parler quand elle me devance.

- Écoute Layna... j'ai quelque chose à te dire. C'est l'une des principales raison pour lesquels je suis venue.

Je hoche la tête et tripote le drap avec ma main droite.

- J'ai.. j'ai un, elle ne termine pas sa phrase et se met à tousser en me tournant le dos.

Elle se calme au bout de quelques seconde et me souris en s'essuyant la main sur son jean noir.

- Ça va ?

- Oui, oui j'ai avalé de travers. S'empresse-t-elle de dire en hochant vivement la tête.

Bizarre.

- Du coup, qu'est-ce que tu voulais me dire.

- Ah, oui ! C'est vrai. S'exclame-t-elle en se penchant pour atteindre la valise aux pied du lit.

Elle la remonte et la jette presque sur le matelas en soupirant. Elle a l'air épuisée.

Je me perds dans la contemplation de sa personne quand elle me pose dans les mains quelque-chose ressemblant à une boîte à chaussure recouvert de papier doré.

Je la regard avec interrogation et m'apprête à l'ouvrir mais elle me retiens en posant sa main sur mon bras.

- Non ! Il ne faut pas que tu l'ouvre maintenant. Tu pourras regarder quand le moment sera venu. Tu le saura, tu le sentira j'en suis sûre. Et sinon, ton père te le dira.

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