Flash Back

Chapitre 29

Quand je dis eux, j'entends les connards qui ont essayé de me violer il y a un peu moins de deux semaines. La colère que je retiens en moi depuis ce laps de temps refait complètement surface en à peine 1/4 de secondes alors que je plisse les yeux pour distinguer la troisième personne se trouvant avec eux, mais je le sais déjà, je n'arrive tout simplement pas à le penser.

C'est une fille. Une fille sans défenses dont ils vont détruire la vie.

Je n'hésite même pas une seconde et dépose les peluche d'Alexi que je tenais dans les bras d'Alec en lui indiquant fermement.

- Occupes toi de la petite et attendez moi à la voiture. J'en ai pas pour longtemps.

Il me dévisage sans comprendre et s'apprête à me répondre, sûrement pour me contredire mais je le devance.

- Pose pas de question et obéis. Puis je me force à ajouter, quitte à m'en mordre la langue jusqu'au sang, S'il te plaît ?

Il hoche alors lentement la tête et reprends le chemin vers son véhicule en intimant à sa petite sœur de le suivre en s'accrochant à sa jupe tandis que je me dirige à pas feutrés vers la ruelle en question.

Je me colle dos au mur perpendiculaire à la ruelle et fouille dans la poche cachée de mon sac, à la recherche de quelque chose pour m'aider. J'en sors une petite bombe de spray au poivre ainsi qu'un poing américain. Je serre les dents et respire quelques secondes pour me calmer un minimum et pouvoir entrer correctement dans mon rôle.

Dépêche toi, une minute suffit pour faire ça.

Je ferme fort les yeux et quand je les rouvre, je suis une jeune fille en détresse qui cherche comment rentrer chez elle avec sûreté. Ils ne devraient pas me reconnaître étant donné que même moi je ne me reconnais plus dans le miroir et que la dernière fois qu'ils m'ont vu, j'étais dans un sale état et eux complètement,... comment dire trop occupés sur mon corps pour remarquer mon visage on va dire.

J'active l'enregistreur sur mon téléphone que je range dans mon soutien-gorge puis cache mes mains derrière mon dos en serrant le spray au poivre dans celle de gauche et le poing américain bien en place sur celle de droite.

Je m'avance à pas feutrés et une fois à seulement quelques mètres des trois individus, je fais claquer mes talons contre le sol en avançant et commence à m'affole, en prenant une voix de,..comment dire ?  Une voix de Cherie on va dire. Oui, enfaîte c'est le terme parfait pour décrire ce genre de voix.

- Dieu soit loué, vous êtes là !

Ils tournent tous les deux la tête vers moi et se placent de façon à ce que je ne puisse pas voir la jeune fille complément affolée derrière eux. Mais manque de peau, c'est trop tard.

- Salut, ma joli. Je réprime un haut-le-cœur en masquant mon dégoût avec un sourire charmeur. C'est comme ça qu'il m'a appelé la dernière fois.

- Qu'est ce qu'on peut faire pour toi poupée ?

Je m'apprête à répondre pour tout de suite attaquer mais un gémissement cette fois plus étouffé me coupe la respiration. Alors je décide de prolonger l'échéance. Ils ont toujours le visage abîmé, enfin pour celui qui s'est fait tabassé, l'autre rien n'est apparent sur son visage mais moi, je sais ce qu'il a subit et il ne s'attend pas à ce qui va suivre. Je raffermis mon masque et me replonge dans mon rôle.

Tu devrais faire actrice et t'incruster dans les films de The rock tant que t'y es.

Chut, pas le moment de plaisanter.