Chapitre 19

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Je pénètre dans les premiers élèves dans la salle de philo sous le regard gentillet de Mr. Rousso et vais directement m'asseoir au fond de la classe. Un par un, je sors mollement mes affaires de mon sac et une fois installée, j'attrape mon téléphone pour attendre le commencement du cours. J'aime bien la philosophie, c'est une des rares matière dans laquelle je ne m'ennuie pas et qui me donne réellement envie de bosser. Le prof est disons, très philosophe. Mais à sa manière, et un peu excentrique aussi, drôle et autodérisoir. Il a une touffe de cheveux gris blancs bouclés sur la tête et une éternelle barbe de trois jours, qui elle, est équilibrée. Je l'apprécie plus que les autres profs, il veut réellement aider les élèves ( du moins de ce que j'ai pu constater depuis 1 mois et demis ) et il essaie de faire en sorte que ses cours ne soient pas une corvée pour nous. Alors oui, je peux dire que c'est mon prof préféré.

A la seconde sonnerie, la salle est remplie et j'ai sentis quelqu'un s'affaler sur la chaise à ma droite sans y faire attention tandis que celle à ma gauche est occupée par Sadie, qui me raconte comment sa mère a réussie à rattraper les cheveux d'une de ses cliente qui avaient brûlés quand elle avait voulu éteindre une bougie.

Très ingénieux dis-donc.

Quand je lève la tête après avoir rangé mon portable dans ma poche, je me rends compte que c'est ledit "Denovann" qui est assis sur la chaise à ma gauche. Je le regarde de travers et il me souris de toute ses dents en m'adressant un " Salut ! " beaucoup trop enjoué et enthousiaste à mon goût. Je ne lui réponds pas et me concentre sur le début du cours.

- Alors ! Bonjour à tous, j'espère que vous avez passé une bonne matinée et que vous êtes motivés pour le super cours de philo qui va se dérouler pendant l'heure qui suit.

Tout en parlant, Mr. Rousso s'assoit sur le bout de son bureau et commence à nous regarder un par un en souriant pendant que mon voisin de gauche me glisse.

- C'est mon anniversaire.

Qu'est ce que j'en ai à faire que ce soit son " anniversaire " je le connais à peine. Je vois vraiment pas pourquoi il me dit ça et encore moins pourquoi il s'est mit à côté de moi. Qu'il ne pense même pas une seconde que je vais le lui souhaiter, sinon, il se fourre vraiment les dix doigts dans les yeux. Il me met un amical coup d'épaule ( que je trouve plus intrusif qu'autre chose ) et continu à me chuchoter des âneries.

- T'es libre samedi ? Je fais une fête pour mon anniversaire. Bon même si c'est en commun avec ma sœur, on est jumeaux mais c'est pas grave.

Je lève les yeux au ciel et souffle pour essayer de lui faire comprendre qu'il est chiant et que j'essaie de me concentrer sur le cours.

- Bien, aujourd'hui nous allons aborder le thème de la liberté et vous aurez votre première dissertation de cette année à me faire pour après les vacances. Sur la liberté bien sûr. Vous recevrez un mail avec les détails et les instructions alors pour le moment, je veux que vous me donniez chacun VOTRE définition de la liberté et pas ce que je voudrais vous entendre dire s'il vous plaît. On va commencer par la rangée de devant en allant tout doucement vers le fond.

Je prends rapidement en note les quelques infos sur la disserte qu'il vient de nous donner tout en répondant à mon voisin de droite qui me harcèle depuis 5 minutes pour que je lui donne une réponse.

Flash BackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant