Chapitre 17

21 1 0
                                        


Merde. Merde, merde, merde. Et triple merde bon sang.

C'est vraiment pas le moment là ! J'ai pas que ça à faire. Je me lève en précipitation de mon lit pour courir vers la salle de bain et fouiller dans tous les tiroirs et les placards. C'est pas juste là. Il doit être au moins 3 h du matin et j'ai pas ce qu'il faut. Ni dans les placards, ni dans les tiroirs, ni dans ma chambre, ni dans ma valise. J'avais absolument pas prévu ça. Même si j'aurais dû. Après plus d'un mois que je suis ici, j'aurais dû me douter qu'elles ne tarderaient pas à arriver mais j'ai rien prévus. Et aucun magasin n'est ouvert étant donné qu'on est en plein milieu de la nuit. J'imagine qu'il n'y a rien dans la maison vu que c'est un putain de garçon. Ça sert à rien d'appeler Sadie elle ne répondra jamais à une heure pareil et de toutes façons son téléphone est en mode avion quand elle dort. Je vais quand même pas passer le reste de la nuit dans la douche ou assise sur les toilettes en attendant qu'un magasin ouvre bon sang.

Bon. Bhen...

J'ai plus qu'à aller le réveiller et prier pour qu'il y ai déjà eu une fille avec le même besoin que moi qui soit déjà venu dans cette foutue baraque ou au moins qu'une de celles-ci en ai laissé, ou oublié. Pitié..

Je sors de la salle de bain habillée d'un jogging et d'un sweat-shirt bien chaud après être passé rapidement à la douche pour me laver un peu, espérant que ça fera l'affaire et en ai profiter pour laver mon pyjama et mon sous-vêtement puis me dirige vers sa chambre, le pas hésitant. Je ne prends pas la peine de toquer, sachant pertinemment qu'il ne viendra pas m'ouvrir et clanche doucement la porte. Je chuchote en m'approchant de son lit.

- Alec ?

Pas de réponse, visiblement il dort vraiment. Je retente l'expérience, un peu plus fort cette fois.

- Alec ?

Toujours aucune réponse de sa part. Je me rapproche et m'assoie au bord du lit essayant de faire le moins de bruit possible. Mes yeux se pose machinalement sur son tors, mon cerveau ayant pour but de vérifier s'il est toujours en vie. Ce qui d'un côté, heureusement mais d'un autre, un tout petit, un minuscule, malheurement est le cas. Je dois avouer que je m'en veux ( un peu ), ( plus qu'un peu ) de penser ça, mais c'est plus fort que moi et c'est comme ça. Son thorax se soulève de haute en bas et le bruit de sa respiration est la seule chose qui casse le lourd silence qui emplit la pièce. Il ne pleut pas dehors, il n'y a pas de vent. La nature est d'humeur calme et apaisante, ça fait du bien, ça me fait du bien.

*Alec.

Je sens ce qui me semble être une main se poser sur ma jambe à travers la couverture et à peine quelques instants plus tard, je me retrouve secoué tel un cocotier et au loin, j'entends mon prénom être prononcé. Je grogne de mécontentement et me retourne dans mon lit. Je sais pas qui vient me déranger en plein milieu de la nuit ( ou si c'est déjà le matin, je maudits le temps ) mais il a intérêt à courir s'il ne veut pas crever avant l'heure, surtout que j'étais en train de faire un rêve ( ce qui est rare ) et qui plus est, vraiment pas des plus déplaisants. Donc cette personne devrait vraiment s'apprêter à courir vite. Très vite même.

Je réfléchis à une façon discrète et sans vague de commettre un meurtre quand soudain, la chaire de poule envahit l'intégralité de mon corps qui perd toute sa chaleur passé et un air vraiment très froid me fais frissonner. Il. Va. Crever. J'entrouvre un œil pour regarder l'heure affiché sur le reveil posé tranquillement sur ma table de nuit ( qui affiche 3h 26 ), afin d'avoir une raison supplémentaire de justifier la mort de cette personne au cas où je me ferais choper, ce qui risque d'être difficile, étant donné qu'avec un peu d'argent et les relation de mon père, un inconnu pourrait être condamné à ma place, même si c'est injuste, je ne pourrais rien y faire. Du moins, pour l'instant on va dire. Je meurs toujours de froid et ma colère est au plus haut, je veux dormir putain. Et je vais bien le faire savoir à cette personne mais pour l'instant, attendons encore un petit faux pas, juste histoire de s'amuser un peu.

Flash BackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant