CLÉA
La lumière du jour me parvient à travers les stries du volet resté entrouvert. J'ouvre les yeux un peu difficilement, le temps de m'habituer à la lumière agressive du soleil. Je sens une respiration régulière dans mes cheveux et je relève mes yeux vers Ben qui dort paisiblement.
J'ai dormi contre lui toute la nuit ?
Je rallume mon téléphone, il est huit heure et demie. Je me redresse pour observer si la pièce est vide.
Félix et Ander dorment encore. J'entends le brun qui grogne, mes mouvements ont du le réveiller. Je me lève illico et part dans la cuisine pour déjeuner.
Ou plutôt pour fuir.
« T'es réveillée ? Quelle heure il est ? Me demande le brun les yeux encore à moitié clos.
— Huit heure trente. Dis-je la tête dans un placard, pour enfermer mon embarras le plus loin possible.
J'entends ce dernier se lever et il part en direction de sa chambre, une fois partit de mon champ de vision, je m'appuie contre la paillasse et souffle bruyamment un long coup.
Qu'est ce qu'il t'as pris de t'endormir dans ses bras ?
Mon téléphone vibre et je sais d'avance que c'est un millième message de Margot, je le supprime encore une fois et le jette dans le canapé.
— BEN PUTAIN TU CASSES LES COUILLES !
Je sursaute en entendant Ander hurler. Je m'approche du couloir d'où provient le cri et j'entends Ben qui rit.
Et qui a mit un tee shirt accessoirement.
— Allez debout mon frère préféré ! Une belle journée t'attends ! S'exclame t'il.
D'un mouvement, je le vois se baisser suivit d'un coussin qui s'écrase contre le mur, puis un autre, puis une chaussure et Ben prend l'initiative de fermer la porte avant de se prendre un livre voire même une lampe.
— VAS TE FAIRE FOUTRE ! Hurle à nouveau son frère et je devine le rire de Félix que je ne connais que trop bien.
Mon regard croise celui du grand frère et je souris.
Milo adorait me rendre folle de cette façon.
— Tu veux déjeuner ? Me propose t'il en me doublant pour retourner dans la cuisine. DÉPÊCHE TOI PETIT CON JE SUIS CUISTÔT PAS SERVEUR !
— TA GUEULE !
Je glousse dans ma barbe avant de lui emboîter le pas et m'assieds sur une chaise de la cuisine.
— Tu veux manger quoi ?
— Ce qu'il y a, je suis pas difficile.
Il me tend un paquet de brioche, de la pâte à tartiner ainsi qu'une bouteille de jus d'orange. Je commence à tartiner ma tranche de brioche quand Ander et Félix font leur apparition.
Mon meilleur ami vient me déposer un baiser dans les cheveux et s'assoit à mes côtés.
— On s'est levé du mauvais pied ? Taquine Ben en ébouriffant les cheveux de son petit frère.
— Ferme là. Grommèle t'il en lui donnant une tape sur l'épaule.
— Vous avez bien dormi ? Nous demande Félix.
— Comme un bébé. Répond le brun.
Mon coeur rate un battement.
Parce qu'il a passé la nuit avec moi.
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SWEET SHADOW
Romance« J'adore les papillons, ils sont éphémères, leur vie ne dure qu'un court instant, c'est d'abord des chenilles effrayantes et repoussantes, avant de se métamorphoser et de devenir des créatures belles, colorées et admirées par tout le monde. Leur vi...
