BONUS

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Léo

Je me réveille doucement, dans un endroit que je ne connais pas mais qui m'a l'air si familier. Je suis couché dans l'herbe, je me lève doucement quand quelque chose attire mon attention.

Ma main.

Je la tourne dans tous les sens, mais ma cicatrice a disparu, et mon tatouage avec.

Je regarde autour de moi, j'ai l'impression d'être à Mount Pleasant, mais dans une autre dimension, tout est familier mais en même temps tout m'est inconnu.

Je marche, tout en explorant cet endroit étrange. Il n'y a personne, tout est vide, mais j'ai l'impression de ne pas être seul.

J'arrive devant chez moi, mais c'est pas chez moi.

Bordel mais je suis où là ?

Et où est Cléa putain ?

J'essaie de me situer, de savoir pourquoi je me suis réveillé dans l'herbe, pourquoi cette ville est si bizarre, pourquoi je me sens si différent.

J'ai l'impression d'avoir à nouveau dix-sept ans.

J'arrive devant une vitrine et mon reflet attire mon attention. Je m'observe, plusieurs seconde à travers la vitre.

Putain, j'ai dix-sept ans.

— Léo ?

Mon coeur rate un battement.

Cette voix, je la reconnais.

Mes yeux se déportent sur la droite, dans cette vitrine.

Putain.

Je reste figé sur place, ce visage, ce sourire, mais comment c'est possible ?

Mes pieds sont cloués au sol face à elle.

Elle s'avance, avant de se mettre face à moi, cachant désormais son reflet pour l'avoir face à moi, en chair et en os.

Maëlle.

Je reste à la contempler, elle n'a pas changée je regarde ses yeux bleu, avant de passer sur ses taches de rousseurs, puis ses cheveux.

Elle est là, en face de moi.

Je dis toujours rien, je comprend rien, elle me sourit, de son si beau sourire, et enfin, je lève ma main pour la porter à sa joue.

Elle est là, face à moi.

— Salut p'tit loup. Me dit-elle simplement.

— C'est vraiment toi ? Demandé-je, une larme chaude me coulant sur la joue.

— Oui, c'est vraiment moi. Me répond t'elle en l'essuyant.

— Pourquoi je suis là ?

Et là, tout me revient en mémoire.

Je me suis suicidé.

— Je préfère pas savoir, ça risque de pas trop me plaire. Lance t'elle en attrapant ma main qui n'avait pas bougé.

— Je suis au paradis ? Demandé-je.

— Vois ça comme tu veux.

— C'est vraiment toi. Répété-je.

— Oui, je suis là.

Mon corps se rue contre le sien, j'ai besoin de l'avoir près de moi, de la sentir contre moi.

— Tu m'as tellement manqué...

Je pleure comme un enfant de cinq ans dans ses bras avant d'à nouveau me mettre face à elle. J'ai besoin de savoir qu'elle est là, face à moi.

SWEET SHADOWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant