CHAPITRE 27

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CLÉA

Le soleil commence à se coucher, laissant apparaitre des tons orangés et je laisse mes poumons s'enivrer du parfum des fleurs, se mélangeant à la note épicée du brun toujours blottit contre moi.

Il est resté silencieux depuis un petit moment maintenant et j'ai même l'impression qu'il s'est endormi contre moi.

C'est la première fois qu'il se livre à moi, d'habitude c'est lui qui m'écoute et qui prend soin de moi.

Ma main caresse toujours ses cheveux et ça n'est que quand j'arrête qu'il redresse sa tête.

— La nuit va tomber, tu devrais rentrer. Lance t'il doucement.

— Je peux rentrer de nuit c'est pas très grave.

— C'est un prétexte pour que je te ramène ?

Il se lève et m'aide à me relever.

Il était temps, je sentais plus mes jambes.

— Peut-être bien.

Le corps de Benjamin n'est qu'à quelques centimètres du mien, mon coeur s'accélère d'une manière ingérable. Ça n'est pas la première fois qu'on est si proche lui et moi, et sûrement pas la dernière, mais je ne l'ai jamais senti aussi proche qu'à cet instant.

Benjamin s'est mit à nu devant moi aujourd'hui et je n'ai jamais eu autant envie de l'avoir aussi près de moi qu'à cet instant. Je sens mes jambes se rapprocher de lui sans même que mon cerveau ne le demande.

— Merci. Dis-je alors en me lovant contre lui.

Je sens ses bras m'entourer.

— Pour ?

— Pour tout. Merci de t'être confié à moi. Merci d'être entré dans ma vie et d'y rester.

Ce dernier passe une main dans mes cheveux et je sens une chaleur envahir tout mon corps.

— C'est normal, petit papillon.

Je ri, avant de relever mon visage vers le sien, il m'observe en silence.

Il libère une mèche de cheveux qu'il passe derrière mon oreille, avant de venir caresser ma joue. Je vois sa pomme d'Adam tressaillir et je sens son souffle chaud caresser mon visage.

— À quoi tu penses ? Demandé-je en le voyant silencieux.

— Je peux pas te le dire, il se rapproche de mon oreille, pas maintenant en tout cas.

J'explose de rire et lui donne une tape sur l'épaule.

— Benjamin Foster voyons !

Ce dernier reprend sa pose initiale.

— Je suis amoureux de toi Cléa. Reprend t'il sur un ton sérieux.

— Qu... Quoi ?

Mon coeur rate un battement, il bat si fort que j'ai l'impression qu'il pourrait se décrocher de ma cage thoracique. Mon souffle devient de plus en plus lourd et je ressens des papillons dans le ventre.

— Je suis amoureux de toi, Cléa Anderson. Répète t'il. Je voulais juste que tu le saches. Même si tu l'as déjà remarqué je pense.

J'ai l'impression qu'un poids énorme quitte mon corps, mon âme.

Comme si c'était la seule et unique chose qu'il me manquait. La seule chose que j'attendais.

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