Chapitre 32

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Hagumi

-Je t'avais dis que ton plan était merdique. Tu me crois maintenant ?

La blonde vénitienne leva ses deux majeurs dans ma direction.

"Toujours un geste attentionné envers les autres. Je suis touchée."

-Tu peux parler, t'avais pas de meilleure idée.

N'empêche.

J'avais vaguement espéré que son appel signifie quelque chose, mais non : comme toujours, Jia avait agit sur un coup de tête et étais partie de rien, pour arriver... à rien.

Comme quoi, tout le monde ne pouvais pas être productif.

-Si je résume, dis-je, on va devoir se taper contre 300 gaillards et coller Baji au cul pour l'empêcher de faire une connerie, et tenter de maintenir Kisaki loin de tout ça ?

Jia hocha la tête, et je soupirais :

-Tu te rends compte qu'il sont deux fois plus nombreux que nous ?

-Oui.

-Et, tu te rends compte que ton plan est tout, sauf rationnel ?

-Aussi.

"Je n'arriverais jamais à la faire changer d'avis" désespérai-je.

-Ok, concédai-je, je marche. Mais je le répète, ton plan, c'est de la merde.

Jia ouvrit la bouche pour répliquer, mais fut interrompue par Draken :

-Hagu ! Amène toi, on va rentrer en scène !

Après avoir adressé à Jia un vague signe d'encouragement, je rejoignit Mikey et son bras droit en première ligne. De là où j'étais j'arrivais à voir tout le petit monde rassemblé dans le cimetière aux bagnoles où se déroulait la baston : les frères Haitani, Ran et Rindou, que je connaissais assez bien pour savoir qu'il étaient venus simplement pour profiter de la vue du sang qui allait couler. J'avais bien envie d'aller leur faire un petit coucou, tiens : malgré le fait que, tactiquement parlant, nous étions ennemis, je m'entendais plutôt bien avec eux. Ils étaient aussi sympa que possible, malgré leur niveau de psychopathie qui atteignait des records, et je le leur rendait bien. En bref, leur présence ici ne me faisait ni chaud, ni froid. Ensuite, il y avait Gariman : toujours en train de boulotter, lui. Je ne savais pratiquement rien de lui, excepté que son gang faisait la loi à Ueno.

Ah, et, Hansen, l' "arbitre". Il ne me disait rien qui vaille, mais ce n'étais pas parce qu'on lui avait demandé de stopper le jeu si jamais ça allait trop loin, que je comptais me retenir. Au vu de la tête des salopiots qui étaient dans le camp adverse, c'était même inenvisageable.

-Ça va Hagumi-chou ? T'as l'air stressée.

Je tournais la tête vers Mikey, qui avait adopté son allure de chef de gang invincible. Qu'est ce qu'il était craquant dans cette attitude : la façon dont il se tenait, mains dans les poches, son long manteau jeté à la va-vite sur ses épaules, dévoilant ses abdos saillants, et la façon dont tout ses muscles se tendaient lorsqu'un moment sérieux était sur le point d'arriver... Je trouvais ça irrésistible, et en même temps, je savais que le moment était mal choisi pour l'admirer.

-Si, si, ça va. J'étais juste en train de me dire que Baji était dans l'autre camp... Je veux vraiment le ramener au Toman.

Sans mot dire, Mikey regarda de nouveau devant lui.

-On va gagner Hagu'. Je te le promet, assura-t-il.

"Sauf si une certaine enflure nous met des bâtons dans les roues..." avais-je envie de lui répondre.

Will u be my bad boy ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant