Will u be my bad boy ?

Chapitre 57

"-Le Kanto Manjikai ?

Face à Seiko, la jeune fille secoua la tête, en signe d'affirmation. Ses boucles noires virevoltèrent autour de son visage, elle semblait nerveuse.

-C'est le clan que Mikey a créé un peu après avoir coupé les ponts avec ses amis, expliqua-t-elle, ils sont très puissants ("sans blague" marmonna Seiko dans sa barbe).

Sans que son grand frère s'en rende compte, Damian alla se poster derrière lui, les bras croisés, et écouta la suite. Tout ça ne sentais pas bon, pas bon du tout, et il n'était pas le seul à le penser : la fille à la porte semblait être sur le point de s'enfuir en courant. Peut-être parce que son frère était terrifiant quand il était plongé dans ses pensées, comme maintenant, ou peut-être à cause de l'aura qu'il dégageait en général.

-N'y pense même pas, grogna Damian.

Seiko le fusilla du regard, avant de reporter son attention sur son alliée. Doucement, il dégagea quelques boucles de son visage et déposa un baiser sur son front, doux, mais plein de menace et de venin. Elle frissonna, rougit, même. Les yeux d'un vert charmeur de Seiko parcoururent son visage du regard. Ils s'arrêtèrent même sur ses lèvres pendant quelques secondes.

-T'as fais du bon travail, sourit-il, bien joué.

-Oublie pas ce que tu m'as promis, répliqua-t-elle d'une voix qu'elle s'efforça de rendre assurée.

Le sourire de Seiko s'élargit.

-T'inquiète.

Et il ferma la porte d'un coup sec. 

-De quoi je me mêle ? aboya l'aîné en se tournant vers Damian, le regard noir.

-Je sais ce que t'as en tête, et c'est non. Je ne compte pas intégrer le Kanto Manjikai, ou je ne sais quel autre gang de merde ! Faut que je te rappelle comment ça a terminé avec le Valhalla ?

Seiko s'approcha de son frère, menaçant ; la tentative eu un effet plutôt médiocre, car Damian avait beaucoup grandit, cet été en particulier, et était dépassais désormais son frère d'un bonne tête. Ils restèrent ainsi pendant longtemps, se foudroyant mutuellement du regard.

Finalement, Damian soupira et passa devant son aîné comme s'il s'agissait d'un morceau de mur. Il ouvrit la porte, et avant de sortir, prononça :

-Fais ce que tu veux, je m'en fous, c'est ta merde. Mais à partir de maintenant tu me fous la paix, avec tes histoires. Ca part trop en couilles.

Pour la deuxième fois cet après-midi là, la porte d'entrée se referma d'un coup sec. Toujours dans l'entrée, Seiko n'aurait cependant jamais pensé qu'elle se refermerait sur la dernière personne susceptible de le laisser tomber. "

***

Myia

Ce n'est pas bien de penser ça, mais c'est avec une grande satisfaction que je vis le visage de Jia devenir livide, au moment où elle comprit. Le garçon qui l'accompagnait aussi semblait avoir capté. Ma grande sœur se tourna vers lui.

-Isao, tu... tu veux bien sortir, deux minutes s'il-te-plaît ?

Il hocha la tête et s'exécuta. La porte de ma chambre se referma dans un petit "clac !" et je me retrouvais seule avec Jia, qui tentait visiblement de remettre de l'ordre dans sa tête, le visage entre les mains.

-Depuis quand tu es au courant de tout ça ? demanda-t-elle finalement après de longues minutes de silence.

Je levai le menton :