Chapitre 26

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Mitsuya

-T'as faillit l'embrasser ?!

Jia hocha la tête et tripota sa couette, mal à l'aise :

- Sur le coup, j'avais vraiment envie d'aller jusqu'au bout, expliqua-t-elle, mais quand Mirei a débarqué, j'ai pas put m'empêcher de me sentir soulagée...

Elle baissa la tête :

-Si elle n'avait pas été là, je crois que j'aurais regretté ce que j'aurais fais.

Je me passais la main le long du visage et restais silencieux pendant une bonne dizaine de minutes. Cela faisait une heure que nous étions assis côte à côte sur le lit de Jia, et pendant ce laps de temps, elle m'avait déballé toute la situation, depuis le début du l'été, les mangas, le murs avec la vue sur Tokyo, la musique, jusqu'à aujourd'hui avec l'histoire de ces jumelles, la chaînette et ce qu'on appelait désormais tous les deux "l'épisode salle de classe". Elle n'avait pas oublié de mentionner également la jalousie maladive qui lui ( je cite ) "compressait les tripes et le coeur et filait des envies de gerbe " (fin de citation ), lorsque Maï-Linh avait embrassé le blond sous son nez. Quand elle était arrivée à ce stade de son explication, je n'avais pas pu m'empêcher de sourire en la voyant rougir , à moitié parce qu'elle avait honte de ce ressentit, à moitié parce qu'elle admettait ses sentiments pour le blond, et qu'elle en était consciente :

-Tu veux que je te dise ce que j'en pense, minipouce ?

Elle ne releva pas le fait que je l'appelais par le surnom que je lui avais trouvé il y a deux ans, et que je n'avais pas utilisé depuis :

-Dit-moi

-Faut que tu mettes tout ça au clair avec Chifuyu. C'est pas normal qu'il veuille t'embrasser et que la seconde d'après, c'est une autre meuf qui l'embrasse.

-Sans blague....

Je jetais un regard à la blonde vénitienne qui lui signifiait clairement que je déconnais zéro, et elle sembla comprendre le message.

-Ce qu'on va faire, continuais-je, c'est que tu vas aller à ce rendez-vous et je vais t'aider à te préparer.

-Me préparer ?

-Bah oui, fis-je en me levant, tu vas pas y aller comme ça.

Jia baissa la tête vers son débardeur et son leggings, puis me fixa d'un air interrogateur.

-Je comprends mieux pourquoi Myia a appelé, soupirais-je, amène-toi

Lorsqu'elle s'exécuta, je lui tendis le sac en papier que j'avais laissé à l'entrée de la pièce, près de mon sac de cours :

-Ton cadeau d'anniversaire, précisais-je, je comptais passer te le donner, mais mini-Suzuki a été plus rapide.

Les yeux de Jia s'agrandirent lorsqu'elle extirpa le contenu du sac :

-Une robe ?!

Elle déplia celle-ci et la mit à la lumière :

-Elle est magnifique, Taka', comment... Qu'est ce qu'il y a ? s'interrompit-elle

Je ne répondis pas : les sourcils froncés à l'extrême, je m'approchais de la fenêtre, l'ouvris et, debout sur le matelas, m'approchais du coin supérieur droit.

"C'est pas vrai, dites-moi que je rêve ! "

-Jia, rassure-moi, tu te changes pas dans ta chambre ?

-Je me suis changée ici tout à l'heure, mais sinon je m'habille dans la salle de bain, pourquoi ?

Will u be my bad boy ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant