Chapitre 11

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Eily : 

Je prends une grande inspiration, et serre fort mes poings.

J'avais tout faux depuis le début, et ça me tue...

Blake n'a jamais voulu que je sois un soleil... Il voulait juste que je sois là.

Pourquoi je n'ai pas compris ça plus tôt ?!

Mais cela dit... Est-ce que je suis prête à lui dévoiler toute la vérité ? Ca, j'en sais rien.

Assis tous les deux sur ce banc, Blake me dévisage, attendant que je prenne la parole.

Je n'aime pas faire ça. Me confier... 

J'ai l'impression d'être égoïste.

Je veux dire... Mes problèmes ne sont pas si importants que ça, pas vrai ? Pourquoi embêter les gens avec ? C'est juste une perte de temps pour eux...

Mais Blake m'a dit qu'il me parlerait de son problème si je lui parlais d'un des miens, et j'ai vraiment envie de l'aider...

Ok. Je peux le faire.

Je ramène mes jambes contre moi, et les entoure de mes bras, avant de commencer :

- Je n'ai pas quitté la ville à cause de toi. Ou de ta déclaration... Pour être honnête, quand tu m'as avouer avoir envie qu'on soit plus qu'amis, après le spectacle, j'étais surprise et peut-être bien décontenancé... Mais certainement pas déçue, ou mal à l'aise. Je trouvais même l'idée de nous ensemble à fois terrifiante et... Et agréable. Je voulais vraiment qu'on tente le coup tous les deux, mais tu es parti avant que j'ai eu le temps de te donner une réponse.

Très lentement, sa mâchoire tombe, et ses yeux s'écarquillent. 

Il se reprend, puis reste silencieux à long moment, avant de finalement demandé d'un coup, sans reprendre son souffle :

- Mais pourquoi tu ne me l'as pas demandé le lendemain ? Ou le jour d'après ? Et surtout, pourquoi t'es partie, putain ?! il m'interroge, perplexe.

- Après ton départ... Après ton départ, il a déboulé devant moi.

- Quoi ? Qui ça ?

- Tu sais qui... je souffle du bout des lèvres, comme si son simple nom allait me brûler.

Immédiatement, ses sourcils se froncent, et je vois sa mâchoire se crisper, et ses poings se serrer...

- Quoi ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Il t'a fait quoi, cette fois ?!

- Ah... Alors tu t'en souviens...

Il n'a pas oublier ce jour -là ...

Ce jour où il a découvert ce qu'il me faisait subir...

- Evidemment que je me souviens ! Comment oublier un truc pareil, putain Eily ?!

Eily, 12 ans : 

J'éclate de rire, alors que Dark me poursuit à travers la maison.

- Tu m'attraperas jamais ! Mouahahah !

Oui, c'est mon rire de méchante. 

- Tu parles, t'es beaucoup trop lente, espèce de limace ! se moque celui qui me course.

Je ris encore plus fort, absolument pas vexé, et quand je tourne la tête dans sa direction, je le vois m'adresser un sourire complice.

Quand on arrive dans le jardin, je me stoppe dans ma course, et saute immédiatement dans l'arbre le plus haut et le plus gros que je vois.

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