Chapitre 31

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Blake : 

Toutes ces révélations me font l'effet d'un coup de poigNard dans le cœur, j'ai l'impression ne même plus pouvoir respirer... 

Eily... 

Eily s'est... 

Eily s'est faite violée ?

Ce connard de Léo a osé s'en prendre à elle de cette manière aussi ?!

Il est est encore en liberté, tranquille, à cause de deux flics merdiques ?!!

Les larmes me montent aux yeux, et mes oreilles bourdonnent, mais j'ignore tout ces signes physique et me concentre sur la suite du récit d'Eily : 

- Après ça, je n'arrivais plus à retourner en cours, ou à faire quoi que ce soit... J'ai compris que je ne pouvais plus rester ici, et j'ai demandé à déménagée chez ma mère. Je ne t'ai pas prévenu que je partais, parce que je suis savais qu'à la minute où je te verrais, je serai incapable de repartir ensuite... 

Elle soupire : 

- Alors j'ai coupé tout contact. Mais pas qu'avec toi, avec chacun de mes amis... Je l'ai fait aussi parce que c'était devenu trop dur de me rappeler de cette ville et ce qui s'y est passé... Je ne pouvais Blake, tu comprends ? 

Elle secoue la tête, et essuie les larmes qui ont coulés tout à l'heure, quand elle m'a raconté en détails tout son enfer. Elle prend une grande inspiration, puis déclare : 

- Mais même chez ma mère, je n'allais pas bien. J'étais trop brisée... J'ai même du être déscolarisé la première année, parce que plus rien n'allait chez moi.

Elle me chuchote, comme si c'est un triste secret : 

- Dans ma tête, c'était tout simplement l'enfer. Mon propre reflet me dégoutait, et je me souviens même qu'après une crise d'angoisse, j'avais recouvert tous mes miroirs de couvertures pour ne plus y voir mon reflet. Mes pensées devenaient de plus en plus noires, et j'enchaînais les terreurs nocturnes. Ça c'était le pire, parce que j'avais l'impression de tout revivre, encore et encore...Je commençais à me gratter jusqu'à au sang, à courir jusqu'à ma salle de bain pour vomir, ou pour me laver à l'eau bouillante. Il y avait que comme ça que j'avais l'impression de me nettoyer un peu, le reste du temps, je me sentais sale... Et puis, après m'être scarifiée pour la première fois suite aux évènements du commissariat, j'ai recommencé à plusieurs reprises. Je le faisais après chaque crise, et à chaque fois que j'y repensais. Je voulais juste que cet enfer s'arrête, je voulais reprendre un peu de contrôle...

Elle souffle tristement  : 

- Et puis, un jour, ça a été la crise de trop. J'ai alors senti une partie de mon âme mourir, parce que j'étais devenue trop fatiguée pour me battre... Après ce jour là, j'ai commencé à me noyer dans la dépression. Je ne faisais presque que dormir ou pleurer silencieusement, en boucle. Je me sentais juste... Vide. Plus rien n'avait de sens, je ne ressentais plus rien, je n'aimais plus rien, tout m'était égal. J'avais l'impression que je m'était faite entièrement aspirée par un trou noir, et qu'il ne restait plus rien de moi... C'est comme si il n'y avait que mon corps qui était en vie, mais que moi, j'étais morte... Ma mère s'est inquiété, mais je n'ai pas réussi à lui dire quoi que ce soit. J'y arrivais juste pas...

Je sens une larme rouler sur ma joue.

Pourquoi...

Pourquoi c'est arrivé à ma Eily...?

Sous ces révélations,  j'ai à nouveau l'impression de me faire frapper par une vague. Mais pas une vague de colère, non...

Une vague de tristesse.

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