Chapitre 20

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Blake :

Après avoir raccompagné Eily chez elle, je retourne à contrecœur dans ma propre demeure.

Je ne veux pas la quitter...

Et je veux aussi m'excuser pour le moment de tout à l'heure, même si elle affirme le contraire, j'ai peur de l'avoir blessé en prétextant les paparazzis pour l'embrasser.

C'était tellement nul de ma part de faire ça, j'ai du la mettre hyper mal à l'aise...

C'est juste qu'on était là, tout proches, elle sentait bon, elle était belle...

J'ai pas pu m'en empêcher.

Je mourrais d'envie de l'embrasser.

Mais je sais bien qu'elle ne me verra jamais plus que comme un ami, alors mesquinement, j'ai profité de notre relation un peu spécial pour avoir raison de me rapprocher encore plus d'elle.

Et si jusqu'à présent j'avais l'impression que nous étions sur la même longueur d'onde à chaque baiser, sur ce coup là, je nous ai senti déconnectés.

J'ai du la mettre tellement mal à l'aise putain...

Je croyais que ça ne la dérangeais plus de devoir m'embrasser, voire même, après plusieurs semaines à faire semblants, j'avais parfois l'impression que ça lui plaisait autant qu'à moi...

Mais visiblement je me suis trompé.

Et je me déteste pour ça...

Pendant tout le trajet de retour, je n'avais qu'une envie.

Je voulais juste prolongé encore un peu ce moment entre nous deux, juste nous deux.

Cette bulle de complicité qu'on s'était créer à la plage...

Loin des regards des autres, et de toutes ces conneries...

Juste nous deux.

Mais rien n'est éternel, et visiblement, cette bulle ne fait pas exception...

Arrivé devant chez moi, je rentre dans la grande maison vide.

Je suis seul.

Comme souvent...

Mon téléphone vibre soudain dans ma poche, annonçant un message.

De : Papa :

" Je dois réparer les dégâts que toi et ta chienne de copine ont causé, alors je ne rentre qu'en fin de semaine, mais prépare toi, parce qu'à mon retour, je te montrerais ce que ça fait de me désobéir."

Un lourd frisson dévale le long de mon dos, alors que mon cœur rate un battement.

Je le savais...

Je savais que ça finirait comme ça quand j'ai décidé de me placer du côté d'Eily et pas du sien.

Mais je ne regrette rien.

Honnêtement, quand j'ai vu tous ces bleus sur son ventre et ses côtes, j'ai du me retenir de hurler de rage.

Ça m'a rappelé de douloureux souvenirs...

C'était typiquement le genre de blessures qu'elle recevait de ses harceleurs au collège.

Et réaliser qu'elle a eu à revivre ce calvaire était juste insupportable...

Alors on est parti.

Et c'est probablement une des meilleurs décision que j'ai jamais prise...

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