Chapitre 26

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Eily : 

Ca va faire un mois aujourd'hui que Blake habite chez moi. Un mois entier... 

Un mois à devoir me forcer à sourire à chaque fois qu'il est là, mais à pleurer parfois sous la douche, en silence. 

Ca a beau faire un mois, son rejet fait toujours aussi mal. C'est comme une blessure fraîche, qui n'a pas le temps de cicatrisé parce que je n'arrête pas de la gratter, en restant avec Blake...

Peut-être que ce serait plus sain de garder mes distances, mais je n'y arrive pas. 

On ne sait plus vu pendant deux ans, alors je ne supporte de rester éloignée de lui trop longtemps... 

On a passé Thanksgiving et Noël ensemble, avec mon père qui était de retour pour seulement quelques jours en ville. 

Puis, on est allé à la fête du nouvel an, et on s'est embrassé à minuit. Mais petit à petit, continuer à tenir le rôle de sa petite copine est devenu vraiment dur, presque douloureux...

Pouvoir avoir ses sourires et ses baisers seulement quand il se force, c'est une douleur constante que je m'efforce d'oublier autant que possible...  

Mais plus le temps passe plus j'ai l'impression e dépérir de l'intérieur, et je ne sais pas comment faire pour aller mieux... 

Elias et Arya ont senti qui avait un truc qui n'allait pas ces deniers temps, et passent beaucoup de temps avec moi, à essayer de me remonter le moral ou juste d'être présents pour moi. 

Et c'est une des seules choses qui m'apportent du réconfort ces derniers... 

Je quitte la moto de Blake, et après l'habituel baiser devant le portail, qui malgré le fait qu'il soit faux me met toujours du baume au cœur, je prends sa main et le laisse me guider jusqu'à la salle de colle. 

Lui, il agit comme si tout était normal. 

Comme si ça n'avait aucune importance... 

Parce que pour lui, ça n'en a pas. Ca n'en a jamais eu... 

J'étouffe un bâillement dans mon coude, et vais m'assoir à ma place dans la salle de colle, alors que Blake s'installe juste derrière moi, pour me laisser avec Arya qui n'est pas encore arrivée. 

Je m'affale sur ma table en soupirant. 

J'ai eu une très mauvaise nuit... 

J'ai encore fait un cauchemar de ce jour-là. 

La jour où j'ai senti mon âme mourir pour la première fois... 

J'ai enchaîné avec une grosse crise de panique, puis je suis restée éveillée, ne parvenant pas à retrouver le sommeil après ça.

Je déteste ce genre de nuit... 

Parce que pendant un moment, j'ai l'impression de tout revivre.

Une main se plaque violemment sur ma table, et je ne peux retenir un petit sursaut, le corps soudain parcourut de frissons. 

Ce genre de nuit me rend bien plus sensible à mon environnement, tellement que le Docteur Kelly, la thérapeute que je voyais l'année dernière, m'avait conseillé de rester loin de la population quand j'en faisais. Mais je pouvais pas vraiment sécher la colle...

 Je souris au propriétaire de la main, Elias comme toujours accompagné de Tim, qui me demande d'un air soucieux :

- Ça va ? Il t'a fait peur ? T'as sursauté.

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