Livaï x reader

Chapitre XVIII: Émotion

- Suspendu ? Comment ça suspendu ?

- Nous avons conclu qu'il serait préférable que tu restes ici pour plusieurs raisons. J'ai d'ailleurs des questions.

Je me retourne pour partir mais la porte est fermée à clé.

- Si tu refuses de répondre, tu subiras un procès pour trahison.

Je le toise, on savait très bien ce que voulez dire l'issue du procès. La plupart des gens jugés pour trahison finissaient six pieds sous terre. Il joint ses mains devant lui, il n'est absolument pas impressionné par ma rage.

- Tu sais très bien ce qu'on te reproche, je te conseille de coopérer.

Ma respiration se fait plus rapide, je suis cuite dans les deux cas. Qu'est ce que je suis censé lui dire ? Il a raison si je ne coopère pas je vais mourir mais si je coopère...je mourrais quand même. Je regarde autour de moi avant de revenir, méfiante, à la chaise en face de son bureau.

- Sommes-nous seuls ?

- Entièrement.

- Personne derrière une porte prêt à me bondir dessus dès que vous bougerez votre petit doigt ?

- Personne.

Je lui fais étrangement confiance, de toute façon il n'a rien à perdre alors que moi....

- Que voulez-vous savoir ?

- Savoir qui tu es, d'où tu viens et pourquoi nous caches tu la vérité sur ton père.

- C'est ridicule.

- Réponds.

- Je suis Tn Tp, je viens d'un endroit où personne n'a envie d'aller et je ne cache rien.

Son regard s'assombrit, il continue de me fixer, je ne sais pas s'il est énervé ou s'il réfléchit.

- Quand tu parles d'un endroit où personne ne veut aller, tu parles..

- des bas-fonds, oui. Personne ne veut parler de ça, c'est honteux et bizarrement je pense que vous le savez aussi bien que moi.

- Garde ta langue dans ta bouche Tp.

- Vous saviez déjà tout ça, c'est simplement un test pour savoir si je déforme la vérité ou pas, la vraie chose qui vous intéresse c'est comment je suis arrivé ici et qui est mon père.

- Alors dis moi.

- Je vous ai dit que je n'en savais rien.

- Et je sais très bien que tu mens.

- J'ai dit tout ce que je savais là dessus, je ne peux pas dire d'autres informations étant donné que c'est flou pour moi aussi.

Un silence s'installe, il me scanne, mes doigts pianotent sur mes cuisses pendant qu'il reste là sans bouger, cela fait des mois que je suis ici et j'ai l'impression de ne pas avancer, j'aimerais être comme eux et faire partie de leur vie sans encombre mais il y a toujours un truc qui me retient.

- Je te crois.

Alors celle là c'est une première, je suis tellement choqué de ses mots que je ne sais pas quoi dire, je reste juste là, la bouche ouverte. Je crois que depuis que je suis ici c'est la première fois qu'il me croit.

- Tu devrais te voir, on frôle le ridicule.

Je fronce les sourcils, avec lui la colère revient à grands pas, je m'étais pourtant juré de ne plus rentrer dans son jeu, je souffle un bon coup et retrouve un visage neutre.