- Non Papa qu'est ce que tu fais ? Ne les laisse pas faire !
Il se détourne le regard baissé, me laissant là avec deux hommes dont je n'arrive pas à discerner le visage tellement mes yeux sont remplis de larmes. Je ne comprends pas comment Papa a-t-il pu les laisser recommencer, il sait comment j'ai souffert la première fois, je n'arrivais pas à marcher pendant plusieurs jours. Ce jour là, quand je me suis réveillé je me rappelle qu'il n'a pas arrêté de s'excuser, il ne pleurait pas, ce n'était pas son genre, je ne l'ai jamais vu pleurer mais pour la première fois je l'ai vu dans son regard: l'inquiétude.
Quand ils me faisaient mal, j'avais l'impression que mon corps ne m'appartenait plus, je n'étais plus là du moins j'essayais de ne plus l'être mais leur incision me ramenait à la réalité et je hurlais à plein poumon, je n'avais aucun repère puisque Papa n'était jamais là pour probablement ne pas avoir à voir ça.
Un jour, je les ai entendu dire que c'était la dernière fois, que j'étais prête. Ils m'ont amené, ligoté dans cette même salle, elle n'avait rien de particulier hormis le fait qu'elle me terrifiait, rentrer dedans c'était comme plonger dans de l'eau brulante, l'entièreté de mon corps me brulait, ma respiration devenait difficile et la peur me paralysait. Ils m'ont attaché avec des sangles en cuir à la table en bois, cette table était tachée de sang, mon sang, ils ne prenaient même pas la peine de la nettoyer, j'étais leur jouet.
Quand ils ont pris la seringue, même masquer je pouvais voir leurs sourires, ils n'ont pas pris la peine d'attendre et me l'ont enfoncé dans la jambe. À ce moment-là, la douleur était indescriptible, j'avais l'impression que l'on prenait mon âme tout en la torturant, des images par centaines défilées, même si je fermais les yeux, je les voyais, elles s'imprimaient dans mon esprit, je voulais qu'il me tue, je leur hurlais probablement.
La douleur était si intense que j'en ai perdu connaissance, quand je me suis réveillé, j'étais dehors on me tenait fermement sans pour autant me faire mal, c'était mon père. Il m'a expliqué que tout était terminé, qu'il m'avait sauvé. Je ne me souvenais de rien, la seule chose qui m'importait c'était que mon père soit là.
Suite à ça, j'ai travaillé à ses côtés, j'étais devenue soldat non officiel, je n'avais pas de contact avec les autres membres, personne ne savait à quoi je ressemblais j'étais sans cesse éloigné jusqu'au jour où j'ai enfreint la règle en parlant avec un des hommes de mon père. Il fut exécuté et je fus convoqué, mon père m'a exilé et m'a demandé de ne jamais revenir à une condition.
Après ça, je me souviens avoir pris un violent coup à la tête et c'est comme ça que je me suis retrouvé dans le bataillon d'exploration. Quelle aventure !
Un violent mal de crâne me force à émerger, je suis en transe sauf que je ne peux pas porter mes mains à mon front pour l'essuyer car les chaînes s'entrechoquent et m'empêchent d'aller plus loin. Je peine à comprendre ce qu'il se passe encore bouleverser par mes souvenirs revenant soudainement, comment j'ai pu oublier tout ça ? Et puis qu'est ce que je fais ici ?
- Tp ?
Sasha ? Je lève la tête et l'aperçois de l'autre côté des barreaux, je suis dans une cellule enchainer avec Sasha complètement paniquer en face de moi, mais qu'est ce que j'ai encore fait pour me mettre dans cette situation ?
Armin et un autre soldat attrapent Sasha pour l'emmener en dehors, je l'entends se débattre mais sa voix continue de s'éloigner pendant que des pas s'approchent silencieusement. Je ne suis pas surprise quand je vois le Caporal me toiser de l'autre côté de la cellule.
- Caporal-chef..
- Non ferme là.
J'exécute, je ne suis pas vraiment en mesure de désobéir ou le froisser vu la situation. Je baisse simplement la tête, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis là mais j'ai ma petite idée.
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Livaï x reader
FanficTp: Ton prénom Je ne sais pas faire de description je vous laisse donc le plaisir de découvrir mon histoire. Mon histoire commence à la deuxième personne mais passe à la première personne au chapitre 14, c'est un choix de ma part car je n'arrivais...