Chapitre III: Fragilité

72 5 1
                                    

Les secondes étaient des minutes, tu étais face à ton destin, tu voyais le sol se rapprocher de plus en plus. C'était vraiment nul comme fin mais tu étais là, planant sans bouger, trop pétrifier pour faire quoique ce soit. Tu passes en revue ta pauvre vie signe que c'est réellement la fin: ton passé a essayé de survivre en étant une suiveuse, ton entrée au bataillon, en réalité tu ne te souvenais pas de tout et tu n'étais même pas triste. Tu fermes les yeux en attendant que ta mort arrive.

<<Tu dois le faire>>

Cette phrase eut l'effet d'une explosion dans ta poitrine. Tu réouvres les yeux, tu aperçois l'escouade de Livai. Tu les observes, tu as une idée mais tu ne vas surement pas t'en sortir mais si ça fonctionne tu peux t'en sortir mais avec de grandes séquelles. Tu retires tes lames et une fois proche du sol tu lances ton grappin vers l'escouade de Livai, ton grappin se plante dans la cuisse du cheval de Petra, ce qui a pour effet de freiner ta course notamment grâce au peu de gaz qu'il te reste. Tu te fracassas sur le sol, la douleur te coupa la respiration, tu avais l'impression que tous tes membres s'étaient brisés en mille morceaux. Le cheval de Petra tomba entrainant dans sa chute sa cavalière, l'escouade s'arrêta pour remettre Petra sur pied, tu étais dos à l'escouade il n'avait donc aucune idée de qui tu étais mais le temps presse donc ils reprennent leur route te laissant là gisant sur le sol.

- Ça fait un mal de chien, putain !

La douleur est bien trop grande, tu tentes de mobiliser les dernières forces qu'il te reste mais c'est impossible, tu t'évanouis.

Tu ne comprends pas où tu es, tu es trop loin, tu entends la terre trembler, étais-tu morte ? Tu ne le savais même pas toi-même. La douleur n'était plus là, tu pouvais enfin respirer jusqu'à ce que tu sentes ton corps quittait la terre ferme, la douleur est telle que tu ouvres les yeux. Tu ne touches plus le sol, le soleil t'éblouis, tu peines à percevoir devant toi, tu tentes tant bien que mal de le faire. Mais...si je quitte le sol..c'est que c'est un titan qui m'a attrapé !

L'adrénaline te remet rapidement sur pied et tu aperçois le titan de tout à l'heure qui t'observe avec ses grands yeux bleus, vous restez comme ça pendant quelques secondes, elle te reposa délicatement au sol pour continuer sa course.

L'incompréhension te gagne, pourquoi ne t'avait-elle pas tué ? Elle avait bien essayé de le faire il y a quelques minutes ou heures de cela. D'ailleurs comment se porte le bataillon ?

Tu t'assois, tu prends une grande inspiration tout en fermant les yeux, ce qui se passe est incroyable. Tu devais pourchasser ce titan mais comment allais-tu faire pour retrouver les autres ? La réponse à ta question te tira de tes pensées.

- Tp !

Tu te tournes vers le bruit, devant toi se trouve Armin, Jean et Reiner.

- Tu vas bien ?

C'est vrai ça, est ce que tu vas bien ? Tu n'en savais trop rien. Devant ton air perdu, Armin te pose une main sur l'épaule.

- C'est pas grave Tp, monte avec moi on va direction la forêt aux grands arbres.

La forêt aux grands arbres ? Cet endroit te rappelle quelques choses, un frisson te parcourt l'échine mais tu essaies de rester impassible.

Une fois arrivé on vous demande de vous mettre en position sur les arbres ce que vous faites, des titans essaient de vous attraper. Tu allais observer autour de toi mais de grosse explosions retentissent, tu t'accroches à l'arbre pour que l'onde de choc ne te fasse pas tomber.

Après ça, un long silence pèse, tout le monde se regarde, personne ne savait ce qu'Erwin avait préparé. Armin tombe à genoux.

- Imaginez qu'il soit tous...

Livaï x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant