Chapitre 11

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Sakura

La journée d'après n'avait été en partie que repos. Il ne faudrait tout de même pas trop en demander à mon corps. Une journée de voyage, une virée dans Milan et un mariage pour après-demain , si je ne soufflais pas, je risquais le burn-out. Je connaissais mes limites et il était inutile d'inquiéter mes amis.
Hinata par contre était sortie, connaissant suffisamment la ville elle était assez à l'aise et qui plus est je suis sûre qu'elle voulait trouver un cadeau spécial pour Neji. Elle était vraiment heureuse de l'avoir retrouvé. Il semblait plus frères et sœurs que cousins.
Étant plus oisive, j'avais opté pour l'option de commander sur internet. Sauf qu'il faut déjà savoir ce qu'on veut avant de commander. J'avais pas d'idées et je n'avais pas envie de tomber dans le commun des cadeaux traditionnels c'est-à-dire un drap pétillant de cœurs, de la vaisselle, un voyage à deux où des set de tables.
J'étais trop indécise, trop hésitante trop tout.
J'avais besoin d'un autre avis que le mien. Intérieurement je me réjouissais d'avoir trouvé un prétexte suffisamment convaincant pour lui écrire. Évidemment, j'allais me référer à Sasuke.

« - Qu'est-ce que tu offrirais à un ami pour son mariage. » Lançais je la conversation par messagerie.

« - C'est une question que je ne vais jamais me poser. »

La réponse avait fusé assez rapidement. Peut-être attendait il mon message. Soit.
Je conclus trop vite c'est un de mes défauts.

« - N'exagère pas, tu as bien des amis déjà mariés ou qui vont se marier. »

Cette fois-ci, la réponse tarda un peu. Peut-être que j'exagère, mais deux minutes à attendre un message c'est énorme.

« - Personnellement je doute qu'un jour une femme veuille bien fouler le pied de la mairie avec Naruto et les autres c'est pire. »

Je me dis en moi-même que j'en connaissais peut-être une suffisamment courageuse pour ça. Je m'avançais un peu vite mais sait-on jamais.

« - Tu ne me seras donc d'aucune aide j'imagine. »

« - Peut-être si tu formules autrement ta question. »

J'avais réfléchi un instant avant de relancer.

« - Qu'est-ce qu'un marié aimerait recevoir pour son mariage, qu'est-ce que toi tu voudras recevoir comme cadeau de mariage par exemple ? »

« - Encore une mauvaise question. »

Passant outre le sous entendu qui voulait dire qu'il n'avait jamais pensé à se marier, je ralais, il pouvait être bien chiant quand il le voulait. On avait continué à se taquiner un long moment. Pour finir, Sasuke m'avait conseillé de leur offrir un assortiment de vins. Paraît-il qu'il trouvait ça très raffiné.
Après un demi journée de repos, je m'étais dit qu'il serait temps que je découvre au moins les plus proches endroits de l'hôtel. Au moins à 200m seulement j'étais sure de ne pas me perdre.
Dans les rues, les affiches et pancartes référant à un événement fusèrent. Sans avoir trop compris, il s'agit en grande lignes de mode, peut-être un défilé ou une exposition. La vue d'une première galerie me fit me souvenir que je n'avais pas vraiment prévu de tenue pour le mariage qui s'annonçait dans pas longtemps. En même temps en quittant chez moi comme une voleuse, je n'avais pas programmé d'être invité à ce mariage. Hors de question que je me ramène dans une soirée à la pointe de la sophistication complètement désabusée.
L'envie de m'acheter une capeline me trottait depuis un moment, mais je n'avais hélas jamais vu l'occasion d'en mettre. Le mariage tomberait bien. Le problème avec la capeline c'est qu'elle avait quand même le don de trop en faire. Mais j'avais envie d'oser.
Mes longues minutes de déambulation s'étaient achevées chez un modiste. Je me disais qu'il valait mieux trouver la capeline d'abord. Elle m'aurait sûrement inspiré la tenue.
Il était en passant le seul modiste de cette galerie, pas bien compliqué de le trouver.
J'avais rapidement passé l'entrée, des têtes de mannequins portant différents types de couvre-chef ici et là. A première vue le vendeur n'était pas là, mais j'entendais des voix derrière la cabine d'essayage. Sans doute y aidait il un acheteur. Le magasin n'était pas bien rempli et une sorte de conseillère orientait les choix des clients.
Aux premiers abords, on remarquait le débordement de roses du magasin, qui lui conférait implicitement une allure exclusivement féminin et pourtant des hommes y étaient. Ou peut-être accompagnait il juste quelqu'un.
J'avais commencé à regarder un type de chapeaux différents de celui de que j'avais en tête initialement. Je me saisis d'un de couleur violette aux reflets roses. J'aimais énormément les fleurs posés dessus. Je pensais à me l'enfiler face au miroir quand des voix s'élevaient derrière moi.

Une fleur à protéger Où les histoires vivent. Découvrez maintenant