Chapitre 26

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Sasuke.

Trouver l'endroit où Kisashi avait fait transférer Sakura était quelque chose de facile pour quelqu'un de ma profession. Qui plus est la liste était rapidement restreinte, elle se trouvait forcément dans un des hôpitaux les plus chers de la ville. J'avais rapidement accédé à cette information, grâce à certaines connaissances. J'étais sortie aux aurores ce matin pour me donner le temps de bien analyser les lieux et la situation. J'étais déjà minutieux de nature et mon boulot m'a rendu encore plus exigeant. Et à présent, j'étais garé dans le parking de l'hôpital, fixant le volant de ma voiture. Ladite voiture qui en passant serait totalement soldée avec l'argent de cette mission. En y réfléchissant bien, quelle attitude devrais-je adopter face à tout ça ? Et si Sakura me pardonnait devrais-je refuser la paie de son père ?

J'étais peut-être amoureux mais pas complètement dérangé non plus. Sakura elle-même saura comprendre qu'on ne puisse dire non à une somme pareille. Cela dit, je pense que ce n'est pas forcément un sujet à aborder avec elle. Jusqu'ici je n'avais encore aucune idée de ce que j'allais lui dire ni même faire. Elle était suffisamment mal actuellement. Physiquement comme psychologiquement et ce serait bien stupide d'en rajouter. Pour une fois, je devais tâcher de ne pas être maladroit.

Après avoir vu la voiture de Kisashi quittée le parking, je sortis rapidement de la mienne pour entrer dans l'hôpital. Hors de question de croiser ce vieux et de mettre Sakura dans une situation encore plus malaisante. Passé la réception, j'avais obtenu le numéro de sa chambre un peu trop facilement à mon goût.
Ce que je n'avais pas prévu, c'est le garde devant la chambre de Sakura. Ce vieillard était plus borné que ce que je pensais. Et pas besoin de savoir que l'intérêt de poster ce garde du corps devant cette porte était pour empêcher des nuisibles de voir Sakura. Entre autre, j'étais le principal nuisible. Sauf qu'il en fallait bien plus pour me faire rebrousser chemin.

Sakura

Cela faisait un bon moment que j'étais consciente sauf qu'ouvrir les yeux était encore un effort bien trop gros pour mes forces. Selon mon père, on était rentré au Japon quoique je ne me fierai pas à 100% à mon ouïe j'étais encore trop sonnée. J'avais été bourrée d'anesthésiant, de ce fait mon corps était plus qu'ankylosé, mes membres étaient lourds, ma bouche pâteuse, et j'avais l'impression que ma tête pesait plus que d'habitude. La sensation était vraiment malaisante. Je me sentais complètement figée, mon attelle au bras semblait peser une tonne. J'en avais pour au moins quelques semaines avant de sortir d'ici.
Mes yeux avaient fini par trouver la force de s'ouvrir. Je fixais le paravent de la fenêtre, je pensais à mon voyage qui venait d'être interrompu. Nul besoin de préciser que mon père ne me laisserait pas l'achever une fois sortie de l'hôpital. Les derniers événements avaient sonné comme la parfaite justification à ses refus devant ma pseudo émancipation. Je sentais déjà l'étouffante monotonie de ma vie pointée à nouveau. Ces derniers mois avaient été particulièrement incroyables. Et quand bien même la présence de Sasuke était motivée par un chèque, j'avais adoré passer du temps avec lui.

Une infirmière entrait dans la salle au moment où j'essayais de m'étirer doucement pour palier à mes courbatures. Après avoir vérifié mes mouvements vitaux, elle s'était occupée de prendre mes constantes et autre. Au même moment, un autre médecin était arrivé avec un charriot d'outils. J'avais dégluti, j'avais la phobie de tout ce qui était examen médical.
Je ne sais pas trop pourquoi mais l'infirmière était rapidement sortie. Alors que je me préparais mentalement à tout type d'injections, je vis ledit médecin retirer sa charlotte et le masque qu'il portait.
Ma conclusion était que j'étais vraiment addict à Sasuke pour le voir à travers un médecin lambda.

Sauf que mes sédatifs ne sont pas suffisamment puissants pour me donner cette illusion vu que Sasuke se tenait bien devant moi. Un léger cri de stupeur venait de m'échapper sans m'en rendre compte.

Une fleur à protéger Où les histoires vivent. Découvrez maintenant