Epilogue

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Sakura.

« - A moi ! » s'écria la petite voix qui nous fait voir de toutes les couleurs depuis un peu plus de 4 ans à présent.

Sans même être invitée, elle se faufile rapidement entre nos pas avant de saisir le ballon au pied de son père et de s'enfuir avec en courant. Son cri de joie fut strident quand elle dépassa Naruto qui servait de gardien de but pour aller déposer tout doucement le ballon dans le filet. Je ne suis pas sure mais je pense qu'elle n'a pas vraiment compris les règles du football.

Excessivement fière d'elle, elle court comme une folle avant de chuter non loin de son père vers qui elle courait pour faire sa célébration. Rapidement, il la soulève histoire d'anticiper sur la crise de larmes.

« - Tu es la meilleure Sarada ! Grâce à toi on vient de gagner. » lui sourit Sasuke.

Comme ci tout d'un coup la prétendue douleur qu'elle ressentait au point de pleurer s'était volatilisée, elle sourit de toutes ses dents à un Sasuke qui lui tapait doucement dans sa petite main. J'aimais l'image qu'ils renvoyaient. Je pouvais dire que mon bonheur était complet.

Faisant tout à l'envers, moins d'un an après avoir emménagé ensemble, j'étais enceinte d'une petite très vigoureuse qui m'a fait être alitée pendant 6 mois. La grossesse en soit n'était ni difficile ni à complications, c'était plutôt mon corps qui supportait mal un nouvel individu et nul besoin de préciser que je suis passée par une période de vulnérabilité soldée par la naissance d'une petite princesse aux cheveux de jais et au regard sombre comme son père. Le meilleur fut d'apprendre qu'elle n'avait aucune de mes pathologies. Et c'était à présent une petite fille de 4 ans en excellente santé qui retournait la maison pour une petite colère.

Sasuke et moi n'étions cependant toujours pas mariés, non pas parce qu'on ne le voulait pas mais au point où on était c'était plus une formalité qu'autre chose. On avait déjà tout d'un couple et dans deux semaines cela serait officiel sur du papier. Maladroitement, il m'avait fait sa demande un soir en rentrant du travail. Fidèle à lui même, il n'y avait ni genou à terre ni déclaration à pleurer de joie.
Il m'avait simplement donné l'écrin avant de me sourire subtilement.

Évidemment j'avais compris mais je voulais tout de même qu'il formule au moins la demande proprement.

« - Choisis une date. On se marie bientôt, inutile de trop formaliser, tu n'aurais pas dit non de toute façon. » avait-il lancé avant de me laisser clouer sur place bouche bée.

En entendant ensuite son rire dans les escaliers, je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler en retour.

« - Oui je veux bien t'épouser au cas où ça t'intéresse ! » lui criais je depuis la cuisine.

La relation entre Naruto et Sasuke était redevenu ce qu'elle était voire plus forte qu'avant. Ils passaient pratiquement tout leur temps ensemble depuis qu'ils étaient tous les deux papas. En effet, après six mois dans un déni total, Hinata apprenait qu'elle attendait un enfant. Une nouvelle qui a bien secoué ces deux là vu que ce n'était pas vraiment prévu. Quelques mois avant mon accouchement, ils étaient déjà parents d'un petit garçon qui avait tout de son père. Le mariage n'a été que rapide pour eux qui y pensaient déjà à cette période. Cette grossesse bien qu'imprévue avait réellement été l'élément déclencheur de leur bonheur. Hinata qui jusque là ne s'insurgeait pas contre son père, avait fini par le faire tout naturellement vu qu'elle n'avait pour ainsi dire plus le choix. S'éloignant de la sphère familiale étouffante dans laquelle elle avait toujours vécu, elle avait pu s'épanouir et vivre pleinement sa grossesse auprès de Naruto dont la famille qui n'attendait qu'il se case avait très bien accueilli la nouvelle.

Hinata et moi évoluons à présent dans le même hôpital quoique dans différents domaines. Cette dernière était encore plus heureuse depuis que son cousin Neji était revenu avec sa femme s'installer au Japon. Pour des raisons qui leur était propre, le couple n'avait toujours pas d'enfants ce qui ne les empêchait pas d'être tout de même très heureux ensemble et épris l'un de l'autre. Sans réellement révéler la raison, ils avaient tenu à rassurer tout le monde néanmoins que ce n'était ni un disfonctionnement ni un problème de santé. Seulement ils semblaient attendre ce qu'ils estimeraient comme le bon moment. La nouvelle arrivée de Tenten au Japon n'avait que amplifié notre amitié et à présent, elle était avec Hinata mes deux meilleures amies.
Ne voulant bien sûr pas perdre sa renommée, elle avait ouvert une autre succursale de sa boutique ici et organisait notamment des défilés dont le dernier fut encore un succès. Ledit défilé pendant lequel j'avais revu Ino sauf que étrangement l'hostilité n'était pas vraiment présente entre nous deux.
Elle m'avait simplement salué sans once de dédain alors qu'elle venait s'adresser à Tenten qui se tenait près de moi. En bonne courtoise, je lui avais naturellement répondu. Il était clair qu'on ne comptait pas gâcher le défilé de Tenten pour de vieilles querelles d'enfance.

Toutefois mon ancienne amie semblait en plus d'être épanouie bien accompagnée je dirais. Paradant tout le temps au bras d'un homme brun pendant la soirée. Sasuke m'expliquera plus tard qu'il s'agissait de Saï, un ancien ami de sa faculté qui avait toujours eu d'yeux que pour elle, chose bien vaine vu qu'à l'époque, elle n'avait pas encore l'intelligence et la clairvoyance nécessaires pour oublier Sasuke.

Seulement quelques années après ils s'étaient revus et la deuxième fois fut la bonne. On était certes loin d'être de nouveau ami mais l'animosité n'était plus à la table.

Par ailleurs, Temari et Shikamaru qui avaient stoppé le temps d'un moment leurs incessants voyages, vivaient aujourd'hui non loin de nous avec leur fils qui perdait de plus en plus toute son énergie en grandissant pour finalement garder les gènes paresseuses de son père au plus grand dam de la blonde. C'était toujours aussi drôle de voir comment elle le menait par le bout du nez quoique il était beaucoup trop flegmatique pour riposter. Ils avaient fini par trouver une certaine stabilité, plutôt que de continuer à voyager au bout d'un certain moment, le Japon était la destination finale.

Très pointilleuse dans son travail de conseillère matrimoniale et coach de vie, Temari derrière ses airs fous, était celle qui nous ramenait le plus à l'ordre à présent. Aucune dispute ne perdurait quand elle était dans les parages. Ainsi, celle-ci organisait tous les dimanches en quinze des petites retrouvailles où elle jouait plus les conseillères discrètement pour se rassurer que tout allait bien entre les couples. On avait tout compris le sens caché de ces dimanches de jeu mais on se prêtait au jeu quand même.
Shikamaru quant à lui n'arrêtait pas d'évoluer en prix et niveau grâce à son intellect et sa perspicacité depuis qu'il avait rejoint le corps de la recherche scientifique. Il avait tout le temps le nez dans un bouquin ou alors son esprit vagabondait à la recherche de nouvelles solutions éventuelles.
A mes yeux, ces deux là pratiquaient exactement le travail qui sciait à leur personne.

Et bien sûr je prenais toujours des nouvelles de Choji et Karui qui depuis la naissance de leur fille n'étaient pas revenus au Japon. Entre autre cette petite et Sarada semblaient bien s'entendre quand il s'agissait de mettre le feu au poudre mais quand venait l'heure du goûter, toute la sympathie disparaissait car aucune des deux n'aimaient vraiment partager. On retournait dans le chalet quand nos moments de congés coïncidaient chose qui était assez rare vu les domaines diversifiés dans lesquels nous évoluons.

Il s'était passé beaucoup de choses en ces dernières années mais pas assez englobantes pour que je puisse tout poser sur ce papier.
Seulement je tenais à bien faire les choses car ceci serait mon dernier écrit.
Dernier certes mais le plus beau que je rangerais dans ce tiroir parmi tous les autres car il est bien le seul qui relatait du bonheur.
Ces écrits n'étaient pas fait pour m'accompagner tout le long de ma vie, non il me tenait simplement en haleine le temps de comprendre la valeur de cette vie. Et aujourd'hui, je sais que vivre c'est avant tout ne pas se laisser mourir.

En fin de compte, lorsqu'on examine toutes ces histoires de vie, certaines pourraient sembler valoir plus que d'autres. Or en fait, juger de la valeur de la vie ne sert surtout pas à condamner certaines vies, mais bien plutôt à partager chaque fois plus profondément, si possible, la question du sens de la vie humaine.

Fin.

Une fleur à protéger Où les histoires vivent. Découvrez maintenant