Une fleur à protéger

Chapitre 13

Ino

J'étais persuadée que ma venue aurait été une belle surprise pour Tenten. Lorsqu'elle m'avait parlé de la date de son mariage j'étais en pleine organisation d'une ribambelle de défilés qui je pensais, allaient sûrement se faire pendant la période de l'union de ma meilleure amie. Après m'être confondue en excuses je lui avais avoué ne pas être sûre d'y être. Elle était déçue mais n'empêche que je ne comptais pas lui donner de faux espoirs.
J'avais une chaîne de priorité dans ma vie, et ma carrière résidait tout au dessus. En effet, s'il y'avait eu des choses à faire aujourd'hui, j'aurai évidemment raté son mariage.

J'ai connu Tenten lors de mes débuts en tant que mannequin, elle avait déjà la côte en ce moment. Ses costumes se vendant comme des petits pains, elle avait été celle qui m'avait confectionné ma première tenue dans laquelle j'avais fait sensation. Puis tout s'était enchaîné pour moi me hissant au sommet. Je lui en avais été redevable et nous avions fini par devenir amies, puis finalement meilleures amies. Du moins c'est ce que disait Tenten. Je n'avais pas réellement de chaînes pour ce genre de choses et hisser quelqu'un plus haut que les autres sous prétexte que j'étais plus proche d'elle paraissait assez caduque.

N'empêche que je savais honorer mes relations. Certes je n'étais pas l'amie qu'on verrait tous les jours mais je savais consoler disait on.
Tenten était somptueuse dans sa robe à fleurs même si je ne pus m'empêcher de noter qu'elle aurait mieux mis la robe en valeur si elle avait été un peu plus élancée.
Tout ça était vraiment beau mais l'idée du mariage bien que plaisante était secondaire dans ma vie. Nul besoin de répéter qu'au sommet il y'avait ma carrière.
Passé les embrassades, Tenten m'avait saisi la main, cherchant sûrement des yeux Neji son mari que je n'avais toujours pas eu l'occasion de rentrer, bien trop prise par mes responsabilités. Je n'étais pas étonnée de voir qu'elle avait voulu célébrer son mariage dans un simple jardin. C'était digne de Tenten toujours effrayée à l'idée de trop en faire, elle passe à côté du meilleur. Ce que je n'avais jamais manqué de lui dire. En retour elle me trouvait trop excessive.
Va savoir qui de nous deux exagère.

Il y'a juste quelques tables, trop peu pour recevoir toutes les personnes que je connaissais je m'étais dit.
Union en petit comité, était marqué sur le flyer de leur mariage.
Un invité en particulier avait attiré mon attention, d'autant plus qu'il me fixait en retour.
Un sourire naquit sur mes lèvres. Il y'avait des occasions qu'on se devait de saisir.

« - Tenten tu permets ? Je viens de voir une vieille connaissance. » Dis-je avant d'abandonner Tenten.

Il y'avait de ces relations qui dit-on n'était que d'un soir mais comment se contenter que d'un soir avec un homme qui savait allumer une passion inouïe en vous ?
J'avais été naturellement été attirée par lui sans trop d'efforts de sa part, en retour il me paraissait bien intéressé du moins au début.
C'était après une nuit où j'ai littéralement perdu la tête qu'il m'avait annoncé que je bottais en touches si je croyais qu'il en voulait plus. J'étais frustrée et quelque peu humiliée mais je ne pouvais pas non plus nier qu'il me l'avait déjà dit avant d'arriver dans cette chambre. Mais j'avais voulu jouer, persuadée que mes charmes auraient réussi à changer la donne, malheureusement cette nuit n'avait juste été à ses yeux qu'une partie de jambes en l'air de plus. Et depuis il m'évitait et les circonstances arrivaient toujours à faire en sorte qu'il arrive à me fuir. Et pourtant mon attachement pour Sasuke Uchiwa était de loin la chose la plus sincère que je n'avais jamais ressentie.

Sasuke

Voyant Ino se rapprocher, je n'avais pu que soupirer. Je savais qu'elle me ferait un des mélodrames, je savais qu'elle remettrait le sujet sur le tapis, je savais qu'elle n'était pas passée à autre chose.
Mais ce que je savais par dessus tout c'est que je n'avais aucune envie d'avoir à expliquer à Sakura ce que faisait cette femme à ma table à son retour.
Ino était exactement tout ce que j'évitais. Tout chez elle était calculée, de ses paroles à ses battements de cils, elle était plus réglée qu'un ordinateur.