Kath's Brandy Company - Peaky Blinders

II

"Chère Mme Clark,

Je m'excuse sincèrement de ne pas être venu à notre rendez-vous comme prévu. Les circonstances ont pris une tournure inattendue et urgente, nécessitant mon attention immédiate. J'espère que vous pouvez comprendre la nature de mon travail et les responsabilités qui en découlent. Je suis dévoué à ma mission et je dois prendre toutes les mesures nécessaires pour la mener à bien.

Comme vous le savez, j'ai été engagé par le Secrétaire d'État de la Guerre et de l'Air, Winston Churchill, pour retrouver une caisse d'armes volée à Birmingham. Cette affaire revêt une importance capitale pour la sécurité du royaume, et je me suis engagé à mettre un terme aux agissements du gang des Peaky Blinders, responsables de ce vol.

J'ai passé beaucoup de temps à enquêter sur leurs activités et à rassembler des preuves pour les incriminer. Les Shelby et leur organisation sont des adversaires coriaces, mais je suis déterminé à les arrêter et à les traduire en justice. Je ne peux pas tolérer la criminalité et la corruption qui rongent nos villes, et je suis prêt à utiliser tous les moyens à ma disposition pour atteindre cet objectif, qu'ils soient légaux ou non.

Je compte vous recontacter très prochainement, attendez donc mon appel assez tôt pour vous tenir au courant de mes futurs projets vous concernant, et afin de fixer notre prochaine rencontre. Il serait d'ailleurs impératif que vous vous rendiez à Birmingham dans les prochains jours. Je vous y attendrai,

Chester Campbell"

    Kathleen fronça les sourcils avant de froisser la lettre. Elle se plaisait bien à Coventry, elle n'avait aucun désir de rejoindre Birmingham de si tôt, mais s'il ne fallait que ça, elle le ferait. La jeune protagoniste avait un appartement assez modeste, qui jetait un regard froid et lointain sur toute la ville, et elle n'avait aucune envie de laisser cette ville livrée à elle-même, car c'était elle, la cheffe. Elle frotta son nez avec son pouce et souffla sa fumée en coinçant la cigarette entre ses dents.

Campbell n'était pas ahuri, s'il avait été envoyé par Churchill lui-même, il devait avoir un plan. Et s'il se l'avouer aussi facilement, c'est que son plan était bien plus complexe que ce qu'il n'y paraissait. Kathleen était connue auprès du premier ministre, et n'était pas une chance. Elle doutait que les Peaky Blinders lui faisaient de l'ombre au point que Campbell, aussi obstiné qu'il est, en oublie qui elle était.

Campbell avait une idée derrière la tête tandis que Kathleen, elle, n'en avait aucune pour l'instant. Mais il lui en fallait une, et vite, du moins avant l'appel de Campbell. Elle regarda par la fenêtre, cherchant désespérément un plan efficace. Là où Kathleen n'avait pas davantage, c'était qu'elle était seule à réfléchir lorsqu'il s'agissait des affaires officieuses de la société. William prit la parole, sortant Kathleen de ses pensées :

- " C'est quoi, ça ?

- Rien qui te ne regarde, retourne jouer avec des cailloux " William souffla d'un air agacé alors que Kathleen regarda par la fenêtre.