LXXIII

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L'homme n'hésita pas une seule seconde avant de tirer dans l'épaule de Kathleen, mais rien de sortit. Elle en profita alors pour tirer dans le cadre, toujours au sol, prouvant que son arme était bien chargée. Elle sourit en voyant l'expression de Robert se décomposer. Elle le dévisagea avant de lever le menton fièrement.

— Tu comptes me buter ?
— Tu comptes te mettre en travers de mes plans ?, dit-elle sèchement, son expression froissée et déçue.
— Je sais pour les armes, et pour le fils d'Irvin, t'auras besoin de moi.
— C'est ce que tu crois.

Elle le fusilla du regard une nouvelle fois, et Robert explosa, il lui hurla dessus et s'approcha d'elle, agrippant son cou. Elle le laissa faire dans un premier temps et lui cracha dessus, avant de le frapper à l'aide de son pistolet. Il se courba en avant tenant son crâne, il n'y avait aucun bruit, à part le sang de Robert gouttant sur le sol et les halètements erratiques de Kath.

— C'est bien, courbe-toi devant moi, bientôt le monde entier le fera.

    La jeune femme agrippa les cheveux de Robert qui grogna avant de lui donner un coup de genou dans le visage, le laissant s'échouer par terre. Elle le dévisagea et sourit fièrement, elle partit ensuite chercher le tableau qu'ils avaient fait ensemble et le brandit en l'air avant de le briser sur le corps étendu au sol de Robert.
    Kathleen sortie du bureau en dépoussiérant ses vêtements sous les gémissements plaintifs de Robert qu'elle avait laissé à la limite de l'agonie. Elle savait qu'il n'était pas mort, ça n'avait d'ailleurs jamais été son intention, loin de là. Elle espérait simplement qu'il comprenne, mais elle ne se faisait pas d'illusion.
    Robert était obstiné, et robuste, elle n'allait pas pouvoir se débarrasser de lui aussi vite, et elle savait bien que les prochaines semaines allaient être consacrées à prévenir et empêcher Robert de compromettre ses plans. Mais bien qu'elle s'inquiétait légèrement, elle avait bien une idée pour se débarrasser de Robert.

Cette idée incluait certaines personnes qu'elle n'aimait pas forcément : les médecins. Elle avait réussi à avoir tout le périmètre, tous les policiers, les agents, les ouvriers, les religieux, les riches, les pauvres, mais jamais elle n'a réussi à atteindre le corps médical. Elle comprenait bien qu'ils n'étaient pas facile à soudoyer, et quelque part c'était bon signe, mais pas pour elle.
    Elle avait besoin d'un psychiatre déclarant Robert comme fou, et elle avait besoin de l'enfermer au plus vite. Un endroit où personne ne croirait ce qu'il dirait au cas où il parlerait. Elle pressa donc le pas en direction du bureau collectif dans l'usine. Heureusement, elle avait pris soin d'être la seule à connaître le code. Une seule autre personne le connaissait : Arnault. Simplement, il n'était même pas au courant qu'il le savait. En bref, elle était la seule à avoir accès au contenu du coffre. Mais Arnault et Carl connaissaient ce coffre et pouvaient se rendre dans la salle privée du bâtiment lorsque cela était nécessaire.

Kath's Brandy Company - Peaky BlindersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant